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23 juillet 1801 : mort de l’helléniste Jean-François Vauvilliers

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23 juillet 1801 : mort de
l’helléniste Jean-François Vauvilliers
Publié / Mis à jour le vendredi 20 juillet 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Son père, originaire de Bourgogne, était professeur de grec au collège de France. Elevé sous ses yeux, il se distingua dès son enfance parles succès qu’il obtint à l’Université de Paris. Sorti du collège, il continua avec plus d’ardeur l’étude des langues anciennes, et fit tant de progrès dans la langue grecque, qu’il put, très jeune encore, remplacer son père.

Les deux premiers ouvrages qu’il publia furent un Essai sur Pindare, et un Examen du Gouvernement de Sparte ; l’Essai sur Pindare annonça un écrivain distingué : Vauvilliers ne se borna pas, comme ses devanciers, à chercher péniblement le sens du lyrique grec ; il le traduisit d’une manière poétique, et donna le premier aux personnes qui n’étaient pas en état de lire l’original, l’idée du style et du génie de ce grand poète. L’Examen du Gouvernement de Sparte, ouvrage curieux et devenu fort rare, montra la vaste érudition de l’auteur ; des discussions pleines de clarté, des vues politiques peut-être trop hardies le firent surtout remarquer.

Ces deux ouvrages ouvrirent à Vauvilliers les portes de l’Académie des Inscriptions : il était déjà professeur au collège de France. Il s’occupa alors, avec le célèbre Caperonnier, d’une édition de Sophocle ; ce savant étant mort, il resta seul chargé de ce travail qu’il acheva, et dont il composa toutes les notes. D’autres écrits moins connus partagèrent ses loisirs jusqu’à l’époque de la Révolution.

On ne vit pas sans étonnement un homme qui jusqu’alors ne s’était occupé que d’études sédentaires, se charger de l’administration des subsistances de Paris. L’étonnement augmenta et fit place à l’admiration, quand on vit cet homme déployer dans cette nouvelle carrière des talents extraordinaires, bannir la disette, approvisionner les marchés, et faire baisser presque subitement le prix des grains. Il n’avait pas moins besoin de courage que de talent : plusieurs fois il se trouva exposé à l’aveugle fureur du peuple, et sut le calmer par son éloquence et sa fermeté.

Des services si importants furent mal récompensés. Vauvilliers effrayé du danger que courait la religion, fit paraître en 1791 un ouvrage intitulé : Témoignage de la Raison et de la Foi contre la Constitution civile du Clergé. Cet écrit plein de clarté et de force, et tellement nourri de doctrine, qu’on aurait cru que l’auteur ne s’était jamais occupé que de théologie, lui fit beaucoup d’ennemis. Il fut chassé du collège de France, poursuivi dans sa retraite, et mis en prison. Ayant recouvré sa liberté, il se retira à la campagne d’où il fut appelé par le ministre Benezech pour administrer les subsistances. Impliqué dans une conspiration, il fut arrêté de nouveau ; deux jurys d’accusation et un conseil de guerre le déclarèrent innocent.

A cette époque on le nomma au conseil des Cinq-Cents ; et quelques mois après, il fut compris dans la proscription du 18 fructidor an V. S’étant retiré en Souabe, l’Empereur Paul Ier l’appela à Pétersbourg, et pourvut aux frais de son voyage. Il dut cette faveur à l’amitié de M. de Choiseul-Gouffier son collègue à l’Académie des Inscriptions, qui le reçut dans sa maison, et lui fit le meilleur accueil. Il se serait accoutumé dans cette capitale, dont le climat était cependant contraire à sa santé, sans la révolution qui changea la face des affaires. L’Empereur Paul cessa de régner, et M. de Choiseul fut éloigné de la cour.

Vauvilliers sollicita et obtint la permission de revenir en France. L’activité qu’il mit à faire les préparatifs de son voyage, lui donna une maladie mortelle ; et ce fut un Français, l’abbé Nicolle, avec lequel il s’était lié intimement, qui recueillit ses dernières volontés et ses derniers soupirs.

 
 
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