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20 juillet 1582 : mort de James Crichton, surnommé l'Admirable

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20 juillet 1582 : mort de James Crichton,
surnommé l’Admirable
Publié / Mis à jour le mardi 17 juillet 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Si jamais surnom fut légitimement acquis, c’est celui que porta l’Ecossais Crichton, né en 1560, d’une famille alliée à la maison royale des Stuarts. Elevé par Buchanan avec le roi Jacques, il était, dès l’âge de vingt ans, une encyclopédie vivante, parlant et écrivant vingt langues différentes, jouant de toutes sortes d’instruments, et excellant dans tous les exercices du corps.

Renouvelant le prodige dont Pic de la Mirandole avait fourni le premier exemple, il parcourut la France, l’Italie, offrant de disputer à tous venants de omni re scibili. A Paris, il fit afficher à la porte de tous les établissements dépendants de l’Université son ambitieux placard, et, en attendant le terme fixé, au lieu de se livrer à l’étude, il ne s’occupa que de chasse, de manège, d’exercices militaires, de jeux de dés, de cartes, de paume, de danse et de musique.

Révoltés de cette conduite, les étudiants écrivirent au-dessous de l’affiche placée à la porte du collège de Navarre : « Quiconque voudra rencontrer ce prodige de perfection, le trouvera facilement au cabaret ou dans un mauvais lieu. » Malgré la justesse du sarcasme, Crichton n’en sortit pas moins vainqueur de l’épreuve, et comblé de présents, gages de l’estime générale. Le lendemain, il alla courir la bague au Louvre, et gagna quinze fois de suite. Il obtint le même succès à Rome, à Venise, à Padoue, où il subit des épreuves pendant trois jours consécutifs.

A Mantoue, il sollicita du duc la permission de se mesurer avec un spadassin, qui récemment avait tué trois personnes : Crichton le perça de trois coups d’épée, et distribua les quinze cents pistoles, prix de sa victoire, aux veuves des trois victimes tombées sous les coups du spadassin. Enchanté des talents de cet homme extraordinaire, le duc de Mantoue le nomma précepteur de son fils, prince turbulent et débauché. Un soir, Crichton, se promenant dans les rues de la ville, une guitare à la main, fut attaqué par douze hommes masqués, auxquels il opposa une vigoureuse résistance. Bientôt, le chef des assaillants, désarmé, ôte son masque et demande la vie, en disant à Crichton qu’il est le prince son élève. Crichton se jette à genoux, s’excuse d’une méprise bien pardonnable dans sa position, et, prenant son épée par la pointe, la présente au prince, qui la lui plonge dans le cœur.

Est-ce la vengeance, est-ce la jalousie qui inspira au prince cette action infâme ? En tout cas, elle ne porte pas un caractère plus romanesque que toute la vie qu’elle termine. Crichton avait compté au nombre de ses admirateurs et de ses amis Aldemanuce et plusieurs autres savants contemporains.

 
 
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