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11 juillet 1723 : naissance du romancier, grammairien, philosophe et poète Jean-François Marmontel à Bort-les-Orgues (Corrèze)

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11 juillet 1723 : naissance du philosophe, poète
et dramaturge Jean-François Marmontel
à Bort-les-Orgues (Corrèze)
Publié / Mis à jour le mercredi 11 juillet 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Littérateur né le 11 juillet 1723 à Bord, petite ville du Limousin, il apprit les premiers éléments du latin dans sa patrie, continua ses études à Mauriac et à Toulouse, et sembla d’abord se destiner à l’état ecclésiastique.

Jean-François Marmontel

Jean-François Marmontel

Quelques prix obtenus aux Jeux Floraux le mirent en rapport avec Voltaire, auquel il avait fait hommage de ses premiers opuscules, et sur son invitation il se rendit à Paris. Il y vécut quelque temps dans la société de littérateurs du même âge que lui, et tout aussi peu riches. Des prix a l’Académie française, des tragédies oubliées aujourd’hui, telles que Denis le Tyran, Aristomène, Cléopâtre, les Héraclides, mais qui furent alors accueillies du public, lui valurent la protection de Mme de Pompadour, et la place de secrétaire des bâtiments. Il obtint ensuite le privilège du Mercure. Une parodie de la fameuse scène de Cinna, fort injurieuse au duc d’Aumont, lui fut attribuée, et ce léger accident faillit devenir la cause de sa ruine. Le duc de Choiseul le priva de ses pensions, de sa place au Mercure, et le fit mettre à la Bastille ; mais il n’y resta que peu de jours. Marmontel n’était coupable que d’indiscrétion, il avait répété de mémoire une satire que son auteur, Cury, avait lue en sa présence.

Les Contes moraux qu’il donna dans le Mercure rendirent à ce journal une vogue extraordinaire. En 1763 il fut admis à l’Académie française. Ce fut un peu plus lard qu’il travailla pour l’Opéra-Comique. Lucile, Sylvain, Zémire et Azor, et la Fausse Magie sont restés au théâtre. Marmontel se plaint vivement, dans ses Mémoires, de Grétry qui, d’accord en cela avec l’opinion publique, paraissait accorder à sa musique la meilleure part dans les succès prodigieux qui couronnèrent ces divers ouvrages. A l’occasion du mariage du Dauphin (Louis XVI), il donna, toujours avec Grétry, Céphale et Procris, opéra qui ne survécut pas à la brillante circonstance pour laquelle il avait été composé ; celui de Démophon, 1789, musique de Chérubini, avait été précédé de Didon, 1785, et de Pénélope, 1787, deux pièces mises en musique par Piccini. Le succès de bidon fut immense.

Dans la querelle des gluckistes et des piccinistes, la reconnaissance rangea Marmontel sous les drapeaux de son compositeur, et il n’épargna point les sarcasmes et les épigrammes aux défenseurs de Gluck. En 1767 il publia Bélizaire, ouvrage auquel la persécution procura une célébrité qu’il n’aurait jamais obtenue. Bélizaire est, comme les Incas, qui parurent 10 ans plus tard, une espèce de roman historique écrit avec élégance, mais fort inférieur aux ouvrages du même genre qu’ont donnés plus tard Mme de Genlis, Mme Cottin, puis plus tard Walter Scott et Cooper. Ses Éléments de littérature se composent d’articles fournis à l’Encyclopédie : c’est le meilleur ouvrage de Marmontel.

En 1797, député au conseil des Anciens par le département de l’Eure, il s’y montra constamment modéré et religieux. Son élection fut annulée par suite des événements du 18 fructidor ; il revint à son village, près de Gaillon, où il se livra exclusivement à l’éducation de deux fils qu’il avait eus de son mariage avec une nièce de Morellet, et y mourut le 31 décembre 1799. Marmontel ne fut supérieur en aucun genre, mais c’est un écrivain agréable, pur, élégant.

Le choix que fit de lui l’Académie française pour remplacer d’Alembert dans les fonctions de secrétaire perpétuel, ne parut que l’acquit rigoureux d’une dette. Il fut injuste envers Boileau, et ce tort lui a été sévèrement reproché. Il était tout simple que l’admirateur passionné de Lucain appréciât Boileau comme il avait apprécié Virgile.

 
 
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