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10 juillet 1828 : mort du naturaliste Louis Bosc

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10 juillet 1828 : mort du
naturaliste Louis Bosc
Publié / Mis à jour le mardi 10 juillet 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Peu de savants eurent une existence plus agitée, plus laborieuse et plus utile que celle de Bosc. Né à Paris le 29 janvier 1759, il était fils de Paul Bosc d’Antic, médecin du roi ; privé de sa mère qu’il perdit presque en naissant, élevé par une aïeule, au milieu des travaux rustiques, il ne songeait point à l’étude, mais sa vocation se déclarait. A cet âge où l’homme peut à peine réunir deux idées et les analyser, Bosc interrogeait déjà la nature.

Placé au collège de Dijon, où il resta huit ans, destiné à l’artillerie, Bosc revenait toujours à sa science favorite, et pendant les deux dernières années de ses classes il suivit un cours de botanique. A Paris, où il vint à l’âge de dix-huit ans, il entra dans l’administration, et y remplit diverses places ; en même temps il suivait tous les cours du Jardin du roi, et se liait avec Rouelle, Parmentier, Buffon, Daubenton, Thouin, Brisson, Adanson, Romé de Lisle, Geoffroy, Broussonet et Olivier ; il contribua avec ces deux derniers à fonder la société Linnéenne. Dès 1780, il publia plusieurs mémoires, soit dans les journaux scientifiques, dans des recueils ou séparément.

Bosc vit avec enthousiasme l’aurore de la révolution. Lié avec presque tous les hommes célèbres de cette époque, il l’était plus particulièrement avec Roland, qui, nommé ministre de l’intérieur, l’appela à l’administration des postes (1792). La révolution du 3 mai 1793 lui enleva tout à la fois sa place et son protecteur, et bientôt on le vit donner l’exemple du plus généreux dévouement, en accompagnant madame Roland jusqu’au pied de l’échafaud. Lui-même, mandé à la barre de la Convention, n’échappa que par miracle à la hache révolutionnaire ; il sortit de Paris déguisé, et alla se réfugier à Sainte-Radegonde, ermitage qu’il possédait dans la forêt de Montmorency.

Là il reçut et cacha plusieurs de ses anciens amis, entre autres Creuzé-Latouche, la Réveillère-Lépeaux. Ce n’était pas assez pour sa belle âme de courir les plus grands dangers, en donnant asile à des condamnés, il s’exposait encore à des périls plus imminents en allant, sous divers déguisements, visiter et secourir les infortunés prisonniers. Après le 9 thermidor, Bosc put reparaître à Paris. Son premier soin fut de s’occuper à mettre ordre aux affaires de Mlle Roland, dont la tutelle lui avait été confiée ; peu de temps après il publia les Mémoires de Mlle Roland, qu’il avait reçus en dépôt, et qu’il avait tenus cachés pendant huit mois dans le creux d’un rocher, au milieu de la forêt de Montmorency.

Depuis 1796 jusqu’au moment de sa mort, ce savant infatigable remplit successivement un grand nombre de missions ou de places, comme consul à plusieurs résidences, envoyé scientifique ou voyageur du gouvernement, administrateur des hospices, des prisons, du Mont-de-Piété ; inspecteur des jardins et pépinières de Versailles, membre du jury de l’Ecole vétérinaire d’Alfort, inspecteur des pépinières dépendantes du ministère de l’intérieur, membre de l’Institut, de la Société royale d’agriculture, de la société d’encouragement, et de plus de cinquante sociétés savantes, tant en Europe qu’en Amérique ; comme membre du conseil d’agriculture, professeur de culture au Jardin du roi. Ce qu’on pourra croire à peine et ce qui fait le plus bel éloge de cet homme célèbre, c’est qu’après avoir occupé tous ces emplois, il ne laissa à sa famille que son nom, une croix qu’il avait méritée, une bibliothèque choisie, et de nombreuses collections d’histoire naturelle, fruits de sa laborieuse et honorable carrière.

Son caractère était doux, affable et obligeant, ses manières nobles et simples ; son désintéressement seul pouvait égaler son courage.

 
 
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