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9 juillet 1689 : naissance du poète Alexis Piron à Dijon (Côte d'Or)

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9 juillet 1689 : naissance du poète
Alexis Piron à Dijon (Côte d’Or)
Publié / Mis à jour le lundi 9 juillet 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Poète français, il naquit à Dijon le 9 juillet 1689, reçut de son père une éducation sévère, fit de bonnes études, prit ses degrés en droit à Besançon et se fit recevoir avocat à Dijon. Au moment de son début dans cette carrière, un revers de fortune, essuyé par sa famille, le força d’abandonner le barreau.

Alexis Piron

Alexis Piron

Dominé, dès son enfance, par le goût de la poésie, Piron revint sans peine aux idées d’indépendance et de gloire qu’il avait sacrifiées, malgré lui, à des espérances de fortune. Toutefois la gloire ne s’empressa pas de venir le trouver ; et il faut dire qu’il fit trop peu d’efforts pour l’atteindre. Son séjour à Dijon qu’il ne quitta qu’a l’âge de 30 ans, n’est marqué que par des habitudes de paresse et de plaisir, et par des épigrammes auxquelles donna lieu sa dispute avec les Beaunois. Ce fut pendant celle période, qu’ayant reçu d’un de ses amis une ode terminée par une pensée très obscène, il eut l’idée malheureuse d’y répondre par une autre ode, qui n’est que trop connue, et qui lui attira de sévères réprimandes de la part du procureur-général du parlement de Dijon.

Plus tard, en plus d’une occasion, il condamna lui-même cette pièce et ses autres écrits licencieux. De tels succès et la vie de province parurent enfin insupportables à Piron, qui prit le parti devenir dans la capitale. Après y avoir fait le métier de copiste pour vivre, se voyant privé même de cette chétive ressource, qui ne pouvait être longtemps de son goût, il se fit poète décidément, et par nécessité. L’entrepreneur de l’Opéra-Comique eut recours à lui pour soutenir son théâtre abandonné par Lesage et Fuselier, et Piron fit pour lui Arlequin-Deucalion, bientôt suivi d’une foule d’autres bagatelles, toujours gaies et quelquefois ingénieuses. Celui qui devait écrire un jour la Métromanie, n’osait encore, à cette époque, s’élever au-dessus des tréteaux de la foire. Il fallut de pressantes sollicitations pour l’engager à s’aventurer sur un théâtre plus digne de lui.

En 1728, il donna l’Ecole des pères, sous le titre des Fils ingrats. Ce drame, qui eut du succès et qui le méritait tous quelques rapports, fut suivi d’une tragédie de Callisthène (1730), qui ne réussit pas et ne devait pas réussir. A celte pièce succéda Gustave Wasa (1733), dont quelques scènes attestent du talent, mais dont l’ensemble justifie le mot de Boindin, qui l’appelait la révolution de Suède, corrigée et augmentée, et celui de Maupertuis, qui disait que ce n’était pas un événement en 24 heures, mais 24 événements en une heure. Enfin parut, en 1738, la Métromanie, ce chef-d’œuvre d’intrigue, de style, de verve comique et de gaieté, dont le seul défaut peut-être est de ne fronder qu’un ridicule trop peu général.

Outre ses pièces de théâtre dans tous les genres, Piron a laissé des odes, des poèmes, des contes, des épîtres, des satires et des épigrammes, dont quelques-unes sont excellentes et bien connues. Il ne fut point de l’académie, et il a pris soin lui-même de nous l’apprendre ; mais ce qu’il n’a point dit, c’est qu’il avait fait plus, fois des démarches pour entrer dans cette corporation tant raillée par lui. L’amitié des gens de lettres et des académiciens même dut le consoler de cet échec. Il était digne, par sa franchise, son désintéressement et ses douces vertus, d’avoir beaucoup d’amis, et il en compta parmi les plus illustres personnages, qui réparèrent à son égard les torts de la fortune. Il meurt le 21 1773.

 
 
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