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9 juillet 1762 : Catherine II est proclamée impératrice de Russie

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9 juillet 1762 : Catherine II est
proclamée impératrice de Russie
Publié / Mis à jour le lundi 9 juillet 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 8 mn
 

Nous croyons devoir laisser Catherine II raconter elle-même les détails de la conspiration qui la fit monter sur le trône de Russie.

Lettre écrite par Catherine II :

« Pierre III avait perdu le peu d’esprit qu’il avait ; il heurtait tout de front ; il voulait casser les gardes ; il allait les mener à la campagne pour cela, comptant les faire remplacer par celles d’Holstein, qui devaient rester en ville ; il voulait changer la religion, se marier avec Elisabeth Woronzof, me répudier et m’enfermer.

« Le jour de la célébration de la paix avec le roi de Prusse, après m’avoir injuriée publiquement à table, il avait ordonné le soir de m’arrêter. Mon oncle, le prince George, fit rétracter cet ordre. Ce n’est que depuis ce jour que je prêtai l’oreille aux propositions qu’on me faisait depuis la mort de l’impératrice Elisabeth. Le dessein était de le prendre dans sa chambre, et de l’enfermer, comme autrefois la princesse Anne et ses enfants. Il s’en alla à Oranienbaum. Nous étions suivis d’un grand nombre de capitaines des gardes. Le sort du secret était entre les mains des trois frères Orlof, dont Osten se souvint d’avoir vu l’aîné me suivre partout, et faire mille folies ; sa passion pour moi était publique, et tout a été fait par lui en cette vue.

« Ce sont des gens extrêmement déterminés, et fort aimés du commun des soldats, ayant servi dans les gardes. J’ai la plus grande obligation à ces gens-là ; tout Pétersbourg en est témoin ; les esprits des gardes étaient préparés, et il y avait à la fin trente à quarante officiers, et près de dix mille hommes du commun dans le secret. Dans ce nombre il ne se trouva pas un traître, pendant trois semaines ; il y avait quatre factions séparées, dont on réunissait les chefs pour l’exécution, et le vrai secret était entre les mains des trois frères.

« Panine voulait que ce fût en faveur de mon fils ; mais ils n’y voulurent jamais consentir. J’étais à Petershoff ; Pierre III vivait et buvait à Oranienbaum. On était convenu qu’en cas de trahison, on n’attendrait point son retour, mais qu’on assemblerait les gardes et qu’on me proclamerait. Leur zèle pour moi fit ce que la trahison aurait effectué. Il se répandit un bruit le 7, que j’étais arrêtée. Les soldats se mettent en mouvement ; un de nos officiers les calma. Vient un soldat chez un capitaine nommé Pacik, chef d’une faction, et lui dit qu’assurément j’étais perdue. Il l’assura qu’il avait de mes nouvelles. Ce soldat, alarmé pour moi, va chez un autre officier, et lui dit la même chose : celui-ci n’était pas du secret ; effrayé d’apprendre qu’un officier avait renvoyé ce soldat sans l’arrêter, il s’en va au major. Ce dernier fit arrêter Pacik, et envoya le rapport pendant la nuit à Oranienbaum. Voilà tout le régiment en mouvement, et l’alarme parmi nos conjurés ; ils résolurent d’abord d’envoyer chez moi le deuxième frère d’Orlof, pour m’amener en ville, et les deux autres allèrent partout dire que j’y étais arrivée : le hetman Wolskouski et Panine étaient du secret.

« Je me trouvais presque seule à Petershoff, avec les femmes qui me servaient, oubliée en apparence de tout le monde. Mes journées étaient très inquiètes cependant, parce que je savais régulièrement tout ce qui se tramait pour et contre moi. Le 8, à six heures du matin, Alexis Orlof entre dans ma chambre, m’éveille, et me dit avec une grande tranquillité : Il est temps de vous lever, tout est prêt pour vous proclamer. Je lui demandais des détails ; il me dit : Pacik est arrêté. Je n’hésitai plus, je m’habillai au plus vite, sans faire de toilette, et je montai dans le carrosse qui l’avait amené. Un autre officier était en guise de valet à la portière ; un troisième vint au devant de moi à quelques werstes de Petershoff ; à cinq werstes de la ville, je rencontrai l’aîné des Orlof avec le prince Baratinski le cadet. Celui-ci me céda sa place dans sa chaise ; car mes chevaux étaient rendus, et nous allâmes débarquer dans les casernes du régiment Ismaëlofski. Il n’y avait que douze hommes et un tambour qui se mit à battre l’alarme.

« Voilà les soldats qui arrivent, me baisent, m’embrassent les pieds, les mains, l’habit, me nomment leur sauveur ; deux amènent un prêtre sous les bras, avec la croix ; les voilà qui se mettent à prêter le serment. Cela fait, on me prie de monter dans un carrosse. Le prêtre, avec la croix, marchait devant. Nous allâmes au régiment de Semionofski. Celui-ci vint au-devant de nous en criant : Vivat ! Nous allâmes à l’église de Cazan où je descendis : le régiment de Préobazenski arriva en criant : Vivat ! et en me disant : Nous vous demandons pardon d’être venus les derniers ; nos officiers nous ont retenus ; mais en voilà quatre que nous amenons arrêtés, pour vous montrer notre zèle, car nous voulons aussi ce que nos frères voulaient. La garde à cheval arriva après ; celle-ci était dans une fureur de joie que je n’avais jamais vue. Ils criaient en pleurant à la délivrance de leur patrie : cette scène se passait entre le jardin du hetman et la Cazaniski. La garde à cheval était en corps, les officiers à la tête. Comme je savais que mon oncle, le prince George, à qui Pierre III avait donné ce régiment, en était horriblement haï, j’envoyai des gardes à pied chez mon oncle, pour le prier de rester dans sa maison, de peur d’accident pour sa personne.

« Point du tout : son régiment avait détaché pour l’arrêter ; on pilla sa maison et on le maltraita ; j’allai au nouveau palais d’hiver, où le synode et le sénat étaient assemblés ; on dressa à la hâte le manifeste et le serment. De là je descendis, et fis à pied le tour des troupes ; il y avait plus de quatorze mille hommes, gardes et régiments de campagne, dès que l’on me voyait c’étaient des cris de joie qu’un peuple innombrable répétait. J’allai au vieux palais d’hiver pour prendre les mesures nécessaires et achever. Là, nous consultâmes, et il fut résolu que j’irais à la tête des troupes à Petershoff, où Pierre III devait dîner. Il y avait des postes posés sur tous les chemins, et de moment en moment, on nous amenait des langues. J’envoyai l’amiral Talisine à Cronstadt. Arrive le chancelier Woronzof, pour me faire des reproches sur mon départ de Petershoff. On l’amena à l’église pour prêter serment : ce fut ma réponse. Ensuite, arrivèrent le prince Trubetskoi et le comte Alexandre Schowalof, aussi venant de Petershoff, pour s’assurer des régiments, et pour me tuer. On les mena aussi prêter serment sans, aucune violence.

« Après avoir expédié tous nos courriers et pris foutes nos précautions, vers les dix heures du soir, je me mis en uniforme des gardes ; m’étant fait proclamer colonel, avec des acclamations inexprimables, je montai à cheval, et nous ne laissâmes que peu de monde de chaque régiment pour la garde de mon fils qui était resté à la ville.

« Je sortis ainsi à la tête des troupes, et nous marchâmes toute la nuit vers Petershoff. Arrivée au petit monastère, le vice-chancelier Galitzin me vint apporter une lettre très flatteuse de Pierre III. (J’oubliais de dire qu’en sortant de la ville, trois soldats envoyés de Petershoff pour répandre un manifeste dans le peuple, me le donnèrent en me disant : Tiens voilà ce dont Pierre III nous a chargés ; nous te le donnons à toi, et nous sommes bien aises d’avoir cette occasion de nous joindre à nos frères). Après donc cette première lettre de Pierre III, il m’en arriva une seconde, portée par le général Michel Ismaelof, qui se jeta à mes pieds, et me dit : Me comptez-vous pour un honnête homme ? Je lui répondis : — Oui. — Eh bien, dit-il, il y a plaisir d’être avec des gens d’esprit ; l’empereur s’offre à résigner ; je vous l’amènerai après sa résignation très libre : j’éviterai une guerre civile à ma patrie. Je le chargeai sans difficulté de cette commission, et il alla la faire.

« Pierre renonça à l’empire à Oranienbaum, en toute liberté, entouré de quinze cents Holstenois, et vint avec Elisabeth Woronzof, Goudowitz et Miehel-Ismaeloff à Petershoff, où, pour la garde de sa personne, je lui donnai cinq officiers et quelques soldats. C’était le 9, à midi. Tandis qu’on préparait à manger pour tout le monde, les soldats s’imaginèrent que Pierre III était amené par le feld-maréchal de Trubetskoi, et que celui-ci tâchoit de faire la paix entre nous deux. Les voilà qui chargent tous les passants, entre autres le hetman, les Orlof et plusieurs autres, disant qu’il y a trois heures qu’ils ne m’ont vue, qu’ils meurent de peur que ce vieux fripon de Trubetskoi ne me trompe, en faisant, me disaient-ils, une paix simulée entre ton mari et toi, et qu’on ne te perde toi et nous aussi, mais nous les mettrons en pièces (c’était leur expression).

« Je m’en allai parler à Trubetskoi, et je lui dis : Je vous prie, mettez-vous en carrosse, tandis que je ferai à pied le tour de ces troupes. Je lui contai tout ce qui se passait ; il s’en alla en ville tout effrayé, et moi je fus reçue avec des acclamations inouïes : après quoi j’envoyai, sous le commandement d’Alexis Orlof, suivi de quatre officiers choisis, et d’un détachement d’hommes doux et raisonnables, l’empereur déposé à vingt-sept werstes de Petershoff, dans un endroit nommé Rohschak, très écarté mais très agréable, tandis qu’on préparait des chambres honnêtes et convenables à Schlusselbourg, et qu’on eût le temps de mettre des chevaux pour lui en relais. Mais le bon Dieu en disposa autrement : la peur lui avait donné un cours de ventre qui dura trois jours, et s’arrêta au quatrième. Il but excessivement ce jour là, car il avait tout ce qu’il voulait, hors la liberté.

« Il ne m’a cependant demandé que sa maîtresse, son chien, son nègre et son violon ; mais crainte de scandale et d’augmenter la fermentation dans les esprits, je ne lui envoyai que les trois dernières choses. La colique hémorroïdale lui reprit avec le transport au cerveau ; il fut deux jours dans cet état, d’où s’ensuivit une grande faiblesse, et malgré les secours des médecins, il rendit l’âme en demandant un prêtre luthérien. Je craignis que les officiers ne l’eussent empoisonné, tant il était haï. Je le fis ouvrir, et il est certain qu’on n’en trouva pas la moindre trace ; il avait l’estomac très sain ; mais l’inflammation dans les boyaux et un coup d’apoplexie l’avoient emporté. Son cœur était d’une petitesse extrême, et était flétri.

« Après son départ de Pétershoff, on me conseilla d’aller tout droit a la ville : je prévis que les troupes s’en alarmeraient : j’en fis semer le bruit, sous prétexte de savoir à quelle heure elles seraient en état de se mettre en chemin. Après trois jours d’une aussi grande fatigue, ils donnèrent l’heure à dix heures du soir, pourvu, ajoutèrent-ils, qu’elle vienne avec nous. Je partis donc avec eux ; et, à moitié chemin, je vins me reposer à la maison de campagne de Kourakin, où je me jetai tout habillée sur un lit. Un officier m’ôta mes bottes. Je dormis deux heures et demie, et puis nous nous remîmes en chemin de Catharinhoff : je me remis à cheval ; un régiment de hussards marchait devant, puis mon escorte qui était la garde à cheval ; puis venait, immédiatement après moi, toute ma cour ; après moi marchèrent les régiments des gardes, selon leur ancienneté , et trois régiments de campagne. J’entrai en ville avec de grandes acclamations, et j’allai ainsi au palais d’Eté, où m’attendaient la cour, le synode, mon fils et tout ce qui m’approche. J’allai à la messe ; puis on chanta le Te Deum ; puis on vint me féliciter, moi, qui, depuis vendredi, six heures du matin, n’avait presque ni bu, ni mangé, ni dormi. Je fus fort aise de me coucher le dimanche au soir.

 » A peine étais-je endormie, à minuit, que le capitaine Pacik entre dans ma chambre, et m’éveille en me disant : Nos gens sont horriblement ivres : un hussard, dans le même état, a posé devant eux, il leur a crié : Aux armes ! trois mille Prussiens arrivent et veulent nous enlever notre mère ; la-dessus, ils ont pris les armes, et viennent pour savoir l’état de votre santé, disant qu’il y a trois heures qu’ils ne vous ont vue, et qu’ils iront tranquillement à la maison, pourvu qu’ils voient que vous êtes bien ; ils n’écoutent ni leurs chefs, ni même les Orlof. Me voilà de nouveau sur pied ; et, pour ne point alarmer ma garde de cour, qui était d’un bataillon, j’allai premièrement à eux, et leur dis la raison pourquoi je sortais à pareille heure. Je me mis ensuite dans mon carrosse, avec deux officiers, et j’allai aux troupes, et leur dis que je me portais bien ; qu’ils allassent dormir, et me donnassent aussi du repos ; que je ne faisais que de me coucher, n’ayant pas dormi depuis trois nuits ; que je souhaitais qu’à l’avenir, ils écoutassent leurs officiers. Ils me répondirent qu’on leur avait donné l’alarme avec ces maudits Prussiens ; qu’ils voulaient tous mourir pour moi : Eh bien ! leur dis-je, je vous remercie ; mais allez vous coucher. Là-dessus, ils me souhaitèrent le bon soir et beaucoup de santé, et s’en allèrent comme des agneaux à la maison, tournant toujours les yeux sur mon carrosse en se retirant. Le lendemain, ils me firent faire des excuses , et regrettèrent beaucoup de m’avoir éveillée.

« Il faudrait un livre entier pour décrire la conduite de chacun des chefs. Les Orlof brillent par l’art de savoir régir les esprits, par une prudente hardiesse, par les grands et petits détails, par une grande présence d’esprit, et par l’autorité que cette conduite leur a donnée. Ils ont beaucoup de bon sens, un courage généreux ; patriotes jusqu’à l’enthousiasme, et fort honnêtes gens ; attachés avec passion à ma personne, et unis entre eux comme jamais frères ne l’ont été. Ils sont cinq, mais trois seulement étaient ici.

« Le capitaine Pacik s’est fort distingué, en restant douze heures entières dans son arrêt, quoique les soldats lui ouvrissent portes et fenêtres, et cela pour ne point jeter l’alarme avant mon arrivée à son régiment, quoi qu’il s’attendît à tous moments d’être arrêté et mené à Oranienbaum, pour y être mis à la question. Heureusement cet ordre de Pierre III n’arriva que lorsque je fus entrée dans Pétersbourg.

« La princesse d’Aschékof, sœur cadette d’Elisabeth Woronzof, quoiqu’elle veuille s’attribuer tout l’honneur de cette révolution, était en très mauvaise odeur à cause de la parenté, et son âge de dix-neuf ans n’en imposait à personne. Elle prétendait que tout passait par elle pour venir jusqu’à moi. Cependant, depuis six mois, j’avais des correspondances avec tous les chefs, avant qu’elle en connût seulement le premier nom. Il est vrai qu’elle a beaucoup d’esprit, mais il est gâté par sa prodigieuse ostentation et l’humeur naturellement brouillonne ; elle est haïe des chefs et amie des étourdis qui la mettaient au fait de ce qu’ils savaient, qui étaient des menus détails. Iwan Iwanistch Showalof, le plus bas et le plus lâche des hommes, a écrit, dit-on, à Voltaire, qu’une femme de dix-neuf ans avait changé le gouvernement de cet empire. Détrompez, je vous prie, ce grand écrivain. Il fallait cacher à la princesse d’Aschékof les canaux des autres à moi, cinq mois avant qu’elle sût la moindre chose ; et les quatre semaines dernières, on ne lui disait que le moins qu’on pouvait. La force d’esprit du prince Baratinski, qui cachait à un frère chéri, adjudant du ci-devant empereur, ce secret, parce que ç’aurait été un confident, non pas à craindre, mais seulement inutile, mérite louange. Dans la garde à cheval, un officier nommé Chitrou, âgé de vingt-deux ans, et un bas-officier de dix-sept, nommé Potemkin, ont dirigé toutes choses avec courage et activité.

« Voilà à peu près notre histoire. Le tout se faisait, je vous l’avoue, sous ma direction très particulière ; et, à la fin, j’y jetai de l’eau, parce que le départ pour la campagne empêchait l’exécution, et que le tout était plus que mûr depuis quinze jours. Le ci-devant empereur, quand il apprit le tumulte de la ville, fut empêché par les jeunes femmes dont il composait sa suite, de suivre l’avis du vieux feld-maréchal Munick, qui lui conseillait de se jeter dans Cronstadt, ou de s’en aller avec peu de monde à l’armée ; et quand il s’en alla sur une galère à Cronstadt, la ville était déjà à nous par la bonne conduite de l’amiral Talisin, qui fit désarmer le général qui y était déjà de l’empereur. Quand Talisin y arriva, un officier du port, de son propre mouvement, menaça le prince malheureux de faire tirer à boulet sur sa galère. Enfin Dieu a mené tout à la fin qu’il s’était proposée , et tout cela tient plus du miracle que des choses prévues et arrangées ; car tant de combinaisons heureuses ne peuvent se rencontrer que par les ordres du Tout-Puissant. »

 
 
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