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Napoléon Bonaparte et jeux innocents. Son frère Joseph et Madame Fagan

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Anecdotes insolites
Petite Histoire de France et anecdotes, brèves et faits divers insolites, événements remarquables et curieux, événements anecdotiques
Napoléon Bonaparte et les jeux innocents
de Madame Fagan
(D’après « La Lanterne magique », paru en 1833)
Publié / Mis à jour le mardi 28 janvier 2014, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Comment Napoléon qui n’était encore que consul se prête de bonne grâce aux jeux innocents pour en apprendre davantage sur une femme d’esprit en pinçant pour son frère Joseph

A l’époque où Napoléon, qui n’était encore que consul, s’occupait de la fameuse descente en Angleterre, il y avait à Boulogne une femme qui se faisait remarquer par son excellent ton, beaucoup d’esprit, de jeunesse et de beauté. C’était une dunkerquoise nommée madame Fagan.

Joseph Bonaparte

Joseph Bonaparte

Napoléon ayant appris que son frère Joseph et les généraux Soult, Saint-Hilaire et Andréossi lui faisaient la cour, voulut voir la nouvelle Armide qui faisait tourner tant de têtes. Sachant qu’elle donnait une grande soirée, il proposa au général Bertrand, qui déjà était en faveur auprès de lui, de l’y accompagner incognito. Pour ne pas être reconnu, il s’habilla en bourgeois, et mit une perruque et des lunettes : son confident se déguisa également.

Lorsqu’ils arrivèrent dans les appartements de madame Fagan, où ils furent annoncés sous le titre de commissaires des guerres, on jouait à la bouillotte, l’or couvrait les tables ; le jeu et le punch absorbaient à un tel point l’attention des joyeux habitués, qu’aucun d’eux ne prit garde aux personnages qui venaient d’entrer.

Napoléon évitant de son mieux les regards, épiait ceux de son frère et de madame Fagan, qui, disait-on, préférait le colonel Joseph Bonaparte à ses autres adorateurs. Convaincu de leur intelligence, il se disposait à quitter le salon, lorsque celle-ci, tenant beaucoup à ce que la société ne diminuât pas encore, courut aux deux faux commissaires des guerres, et les retint gracieusement, en leur disant qu’on allait jouer aux petits jeux et qu’ils ne s’en iraient pas avant d’avoir donné des gages.

Le premier consul trouva plaisant de rester pour jouer aux jeux innocents. Effectivement, au bout de quelques minutes la bouillotte fut abandonnée, et sur la demande de la maîtresse de la maison, les joueurs vinrent se ranger en cercle autour d’elle. On commença par danser la boulangère, puis les jeux innocents allèrent leur train.

Le tour vint au premier consul de donner un gage ; il fut très embarrassé, n’ayant sur lui qu’un morceau de papier sur lequel étaient crayonnés les noms de quelques colonels : il confia pourtant ce papier à madame Fagan, en la priant de ne point l’ouvrir : sa volonté fut respectée et le papier, jusqu’à ce que le gage eût été racheté, resta fermé sur les genoux de la belle dame. Ce moment arriva, et l’on imposa à Napoléon la singulière pénitence de faire le portier tandis que madame Fagan et Joseph feraient le voyage à Cythère dans un cabinet voisin.

Le premier consul s’acquitta de bonne grâce du rôle qu’on lui faisait jouer ; puis après les gages rendus, il fit signe au général Bertrand de le suivre. A peine ils venaient de sortir, que madame Fagan reçut un billet ainsi conçu :

« Je vous remercie, madame, de l’aimable accueil que vous m’avez fait. Si vous venez un jour dans ma baraque je ferai encore le portier, si bon vous
semble, mais cette fois je ne laisserai point à d’autres le soin de vous accompagner dans le voyage à Cythère. Signé Bonaparte. »

 
 
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