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Tomber de Charybde en Scylla. Origine, signification proverbe, expression populaire. Dictionnaire locutions

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Expressions, Proverbes
Proverbes et expressions populaires d’usage courant : origine, signification d’expressions proverbiales de la langue française
Tomber de Charybde en Scylla
Publié / Mis à jour le mardi 30 juin 2015, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Se heurter contre un écueil après en avoir évité un autre, c’est-à-dire aller de mal en pis

Voici l’origine de ce proverbe : on appelle Charybde et Scylla deux écueils redoutables pour la navigation et opposés l’un à l’autre. L’un est un tourbillon vaste et profond situé du côté de la Sicile et l’autre est un rocher considérable sur le côté de l’Italie. Les navigateurs maladroits, en voulant éviter le premier de ces écueils allaient souvent se heurter contre le second. Du sens propre on en est arrivé à se servir de ces mots dans le sens figuré.

Les Anciens avaient émis bien souvent leurs idées sur cette expression. Ainsi s’exprime le poète Horace : Incidit in Scyllam cupiens vitare Carybdin, ce qui signifie : Il tombe sur Scylla, en désirant éviter Charybde. Et il a ajouté cette autre pensée dans le vers suivant : Dum vitant stulti vitia, in contraria currunt, ce qui veut dire : Quand les sots veulent éviter un excès, ils tombent dans l’excès opposé. Le poète Virgile, à son tour, nous a laissé ce vers : Dextrum Scylla latus, laevum implacata Charidis, qui peut se traduire ainsi : La cruelle Charybde occupe le côté gauche, Scylla le côté droit.

Charybde et Scylla

Charybde et Scylla

Nos auteurs ont aussi exprimé la même idée dans leurs ouvrages ; voici un vers de Boileau (Art poétique, chant premier) : « Souvent la peur d’un mal nous conduit dans un pire. » Et La Fontaine a dit aussi :

On rencontre sa destinée
Souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter.

Dans son livre V, fable 6, lorsqu’il met en scène une vieille femme et ses deux servantes, il emploie à la fin cette expression. Tout le monde connaît le canevas de cette fable dans laquelle une vieille femme avait deux servantes qu’elle éveillait dès l’aurore aussitôt que le coq chantait. Celles-ci, impatientées, tuèrent le coq, pensant que la vieille ne se réveillerait plus si matin. Voici comment termine notre fabuliste :

Ce meurtre n’amenda (ne rendit meilleur), nullement leur marché :
Notre couple, au contraire, à peine était couché,
Que la vieille, craignant de laisser passer l’heure,
Courait comme un lutin par toute sa demeure.

Voici la moralité de la fable :

C’est ainsi que, le plus souvent,
Quand on pense sortir d’une mauvaise affaire,
On s’enfonce encor plus avant :
Témoin ce couple et son salaire.
La vieille, au lieu de coq, les fit tomber par là
De Charybde en Scylla.

Les Espagnols disent : Escape del trueno y di en el relampago, phrase qui peut se traduire par ce vers : En fuyant le tonnerre on tombe sous la foudre, entendant par là que le tonnerre est le bruit de l’explosion et la foudre le feu ou le coup de l’électricité.

 
 
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