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Proverbe, expression populaire : En tout il faut considérer la fin. Origine, signification

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Expressions, Proverbes
Proverbes et expressions populaires d’usage courant : origine, signification d’expressions proverbiales de la langue française
En tout il faut considérer la fin
Publié / Mis à jour le mardi 22 novembre 2011, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Une personne sage n’entreprend aucune affaire sans avoir préalablement réfléchi sérieusement et cherché à en prévoir les conséquences probables ou possibles

Que de gens se sont perdus faute d’avoir pris une simple précaution et pour s’être engagés sans réflexion dans des entreprises dont eux seuls n’apercevaient pas les hasards et les dangers ! Ils veulent alors revenir en arrière, mais il est trop tard, ils subiront la peine de leur imprévoyance.

On cite le conseil d’un derviche à un prince tartare ou Khan qu’il avait rencontré à la chasse. Ce derviche offrit de lui vendre un bon conseil au prix de cent pièces d’or ; le Khan accepta le marché. Voici quel était ce conseil : « N’entreprends rien sans avoir réfléchi mûrement à l’issue possible d’une entreprise. » Les officiers se mirent à rire trouvant probablement, selon eux, vraiment trop payé ce précepte si vulgaire de prudence ; mais, le prince pensant, au contraire, que ce conseil, quoique fort connu, était souvent oublié, le fit écrire sur tous les murs de ses appartements.

Notre poète La Fontaine, dans sa fable du Renard et du Bouc (livre III, fable V) a placé sous nos yeux cette situation. Il s’agit d’un renard et d’un bouc qui voyageaient ensemble. La soif les obligea de descendre dans un puits où chacun d’eux se désaltéra ; mais il fallait sortir de là. Pour y parvenir le rusé Renard dit au Bouc de se dresser sur ses pattes de derrière contre le mur pour qu’il pût se servir de son dos et de ses cornes comme d’une échelle, après quoi il le tirerait à son tour de ce puits. Voici la fin de la fable :

Le renard sort du puits, laisse son compagnon
Et vous lui fait un beau sermon
Pour l’exhorter à la patience.
« Si le ciel t’eût, dit-il, donné par excellence
« Autant de jugement que de barbe au menton,
« Tu n’aurais pas, à la légère,
« Descendu dans ce puits. Or, adieu, j’en suis hors ;
« Tâche de t’en tirer et fais tous tes efforts,
« Car, pour moi, j’ai certaine affaire
« Qui ne me permet pas d’arrêter en chemin. »

En toute chose il faut considérer la fin.

 
 
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