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Coutumes et traditions : cérémonie des Mitouries à Dieppe (Seine-Maritime)

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Coutumes, Traditions
Origine, histoire des coutumes, traditions populaires et régionales, fêtes locales, jeux d’antan, moeurs, art de vivre de nos ancêtres
Mitouries (Cérémonie des)
à Dieppe (Seine-Maritime)
(d’après un article paru en 1833)
janvier 2002, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

En 1443, les Anglais, sous les ordres du fameux Talbot, assiégeaient la ville de Dieppe. Déjà les habitants, bloqués depuis neuf mois, commençaient à perdre courage, lorsque le dauphin, fils de Charles VII (depuis Louis XI), accourut à leur secours avec trois mille hommes d’armes, et fit tant par son habileté et sa fougueuse vaillance, qu’il finit par emporter les positions de l’ennemi, et le força, après une vive résistance, à abandonner le siège de la place.

Louis, pour rendre grâce de son premier fait d’armes à la Sainte-Vierge, lui éleva une statue d’argent pur de grandeur naturelle ; les Dieppois, de leur côté, voulant éterniser cette mémorable victoire, instituèrent une cérémonie qu’on célébrait encore deux cents ans plus tard.

Cette fête fut appelée Mitouries de la mi-août, du nom d’une confrérie fondée à cette intention. Chaque année, à cette époque, on venait de dix lieues à la ronde pour assister à une procession du clergé et des magistrats, où figurait un prêtre habillé en saint Pierre, et portant dans un berceau de feuillage un jeune enfant représentant la Sainte-Vierge ; puis dans l’église, sur un théâtre élevé au fond du chœur, siégeait le Père éternel entouré de nuages, d’un soleil tout reluisant d’or, et d’un essaim de belles étoiles. Des légions de petits anges magnifiquement parés et atournés voltigeaient tout autour de lui, et les ressorts qui les faisaient mouvoir étaient si bien cachés et ménagés, qu’on eût dit des êtres vivants.

Alors arrivait la Vierge avec son cortège sacerdotal, suivi d’une foule de peuple. Le prêtre s’avançant, présentait la Vierge au Père éternel, qui la recevait des mains de deux anges. D’un côté de l’autel était un jardin composé de fleurs et de fruits en cire peinte ; de l’autre, un bouffon nommé Grimpsulais ou Gringalet discourait avec des manières plaisantes, aux grands éclats de rire du peuple. Des repas, des assauts de poésie connus sous le nom de Puy de Dieppe, des mascarades, des feux de joie, terminaient cette fête.

Louis XIV, passant en 1647 à Dieppe, à l’époque des mitouries de la mi-août, vit représenter les pasquinades de Gringalet, et les défendit comme peu religieuses. Dès lors cette cérémonie tomba en désuétude, et c’est à peine si maintenant on en retrouve le souvenir dans une foire qui a lieu tous les ans au 15 août.

 
 
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