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2 janvier 1689 : évasion de Jacques II, roi d'Angleterre.

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2 janvier 1689 : évasion de Jacques II, roi d’Angleterre
Publié / Mis à jour le mercredi 11 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Jacques II sur le trône d’Angleterre n’inspire que le mépris et la haine ; Jacques II fuyant, la nuit, sur une barque, exilé de son royaume par son gendre et sa fille, inspire la pitié. Comme monarque, il commit des fautes que rien ne peut excuser ; comme père, il souffrit des maux que rien ne peut adoucir.

Lorsqu’aux refrains du Lilli ballero, Jacques II voyait déserter tour à tour les courtisans et les soldats, il dit ce mot célèbre : « Que ceux qui veulent aller trouver l’usurpateur se déclarent ! je leur donnerai des passe-ports pour leur épargner la honte de trahir leur souverain légitime. »

Quand une nation s’éloigne de son roi, il ne reste plus au roi qu’à s’éloigner d’elle. Déjà une première fois, le 22 septembre précédent, Jacques II avait essayé de fuir. Il s’était embarqué sur la Tamise, avait jeté dans le fleuve les sceaux de l’Etat, comme si le prince d’Orange dût être bien embarrassé pour s’en procurer d’autres. Jacques II voulait aller rejoindre en France la reine et le jeune prince, qu’il avait envoyés sous la conduite du duc de Lauzun : il fut arrêté à Feversham, et ramené à Londres. Ce retour forcé ne contraria par moins le prince d’Orange que le roi. Le prince n’oublia rien pour favoriser une nouvelle fuite : et en effet, elle eut lieu le 2 janvier 1689.

Un écrivain plus curieux qu’amusant nous en a conservé les détails : c’est le révérend J. - S. Clarke, auteur d’une vie de Jacques II, composée d’après les mémoires autographes du roi.

En quittant Rochester, le roi laissa sur sa table une lettre dans laquelle il expliquait avec noblesse les motifs de son départ. Vers minuit, il monta sur une chaloupe amenée par le capitaine Trévanion, chercha longtemps dans l’obscurité le vaisseau qui devait l’attendre, et ne l’aperçut qu’au point du jour, après avoir passé quelques heures sur un brûlot. Le surlendemain il mouilla dans la rade d’Ambleteuse, en Picardie, et y fut reçu par un vaisseau de guerre français.

Les infortunes royales ne sont pas plus que toutes les autres exemptes d’incidents ridicules. L’écrivain que nous nommions tout-à-l’heure, et qui n’a cru recueillir sans doute que tous les traits glorieux pour son héros, rapporte les petites contrariétés et la terreur continuelle que le roi’ eut à souffrir pendant la traversée. Puis il ajoute « qu’il ne laissa pourtant d’avoir un moment de gaîté, quand, tourmenté par la faim et la soif, il pria le capitaine Trévanion de lui faire frire un peu de lard. Celui-ci s’en chargea lui-même ; mais par malheur la poêle était percée, et il fut obligé de boucher le trou avec un morceau de toile enduite de poix ; et quand il fallut boire, on ne trouva qu’une vieille cruche fêlée, qu’il fallut garnir d’une corde pour qu’elle pût tenir la boisson. Le roi avoua néanmoins qu’il n’avait jamais de sa vie mangé de meilleur appétit. »

Ce dernier trait rappelle involontairement la relation d’un voyage plus moderne, et prouve que les rois et les princes, même quand ils perdent leurs royaumes, n’ont pas hérité du privilège des anciens chevaliers errants, en ce qui touche l’oubli total des soins du corps.

D’Ambleteuse, Jacques II se rendit à Saint-Germain. Louis XIV accueillit cette majesté déchue avec grandeur et générosité. Le roi et la reine d’Angleterre trouvèrent dans leur nouveau palais toutes les recherches du luxe et une bourse remplie de dix mille louis d’or.

C’est là que Jacques II s’imaginait encore être roi, lorsqu’on cette qualité il touchait les écrouelles, ou qu’il se consolait de ne plus l’être, en causant avec les jésuites, dont les doctrines l’avaient détrôné. C’est là que l’archevêque de Reims, le frère de Louvois, disait, en le voyant sortir de la chapelle : Voilà un bon homme qui a quitté trois royaumes pour une messe. (voy. 11 juillet 1690 et 16 septembre 1701). E. Monnais.

 
 
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