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24 janvier 1770 : réduction opérée sur les rentes par l'abbé Terray

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24 janvier 1770 : réduction opérée sur les rentes par l’abbé Terray
Publié / Mis à jour le lundi 23 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Le déficit de l’année 1769 s’élevait à trente-cinq millions : qu’on juge des ressources et de l’habileté financières de cette époque ! la banqueroute fut le seul moyen que l’Etat trouva pour s’acquitter. L’abbé Terray, contrôleur général, eut à cet égard les honneurs de l’idée et de l’exécution.

Le 24 janvier 1770, par un simple arrêt du Conseil, et sans avoir recours à l’intervention du Parlement, l’abbé frappa les créanciers de la dette publique. « Quelques-unes des rentes perpétuelles l’eurent réduites à deux et demi pour cent, c’est-à-dire à moitié ; d’autres, seulement à quatre. Pour compenser la faveur accordée à celles-ci, on les frappa d’un dixième d’amortissement. D’autres furent assujetties aux deux vingtièmes. On trouva des expédients du même genre pour les rentes viagères . »

Par cette opération, vol scandaleux et manifeste, la dette n’était réduite que d’environ treize mil lions d’intérêts par an : soixante- dix millions la grevaient encore.

Le mécontentement national s’exhala en bons mots, comme de coutume. On appelait l’abbé Terray l’enfant gaté, parce qu’il touchait à tout. Un jour, dans une presse au parterre, quelqu’un s’écria : Où est M. l’abbé Terray, pour nous réduire de moitié  ? Un particulier, nommé Billard, fit une banqueroute frauduleuse ; on écrivit à la porte de l’hôtel du contrôleur général : Ici l’on joue au noble jeu de billard.

A ces bons mots, l’abbé en opposait d’autres : le cynisme, l’immoralité, la dureté d’un mauvais cœur, caractérisent presque toutes ses réponses. (voy. 18 février 1778.) On voit qu’il rapportait tout à une seule vue, celle de rendre au roi des moyens de domination. Mais sans parler de l’injustice évidente de ses mesures, pouvait-il rétablir sur des bases solides les finances d’un » monarque auquel on n’osait plus parler d’économie ni de réforme ? Il était évident que le roi n’avait touché aux rentes que pour ne rien diminuer de sa folle dépense : le luxe de la comtesse Dubarri, quoiqu’il n’égalât point celui de la marquise de Pompadour, suffisait seul pour décrier toutes les opérations du contrôleur général. Leur résultat était d’ailleurs bien loin de répondre au but où il voulait atteindre : un emprunt de huit millions qu’il ouvrit en 1771 lui apprit, par les difficultés qu’il eut à le remplir, combien le gouvernement porte la peine de toutes les violations de la foi publique. »

 
 
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