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31 décembre 1799 : mort de Daubenton

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31 décembre 1799 : mort de Daubenton
Publié / Mis à jour le mercredi 11 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

La nature et le hasard contribuèrent à la fortune de ce célèbre naturaliste. S’il ne fût pas né dans la patrie de Buffon, peut-être serait-il mort médecin obscur de quelque ville de province. Son père, qui était notaire, voulait en faire un prêtre. Le jeune Daubenton vint à Paris, et étudia la théologie dans des livres de médecine et d’anatomie. Devenu libre par la mort de son père, il se fit recevoir docteur à Reims, et retourna dans sa ville natale pour y exercer sa profession.

A cette époque, Buffon venait d’être nommé intendant du jardin du Roi : il avait conçu le plan de son grand ouvrage, et sentait qu’un collaborateur lui était nécessaire, surtout pour les détails de description et d’anatomie, auxquels la faiblesse de sa vue l’empêchait de se livrer. Il se souvint de son compatriote, de son ancien camarade de Montbar, le rappela à Paris en 1742, et lui fit donner en 1745, la place de garde et démonstrateur du cabinet d’histoire naturelle.

Le choix de Buffon ne pouvait être plus heureux : Daubenton avait précisément les qualités qui manquaient à ce grand homme. « Buffon, dit M. Cuvier, n’écoutait guère que son imagination : » Daubenton était presque toujours en garde contre la sienne. Le premier était plein dé vivacité’ ; le second, de patience. Le premier voulait plutôt deviner la vérité que l’observer ; le second remarquait tous les détails, et se défiait toujours de lui-même. » La modestie de Daubenton était excessive. Camper disait de lui qu’il ne savait pas de combien de découvertes il était l’auteur.

Les articles de descriptions et d’anatomie fournis par Daubenton aux quinze premiers volumes in-4° de l’Histoire Naturelle, forment une partie essentielle et nécessaire à l’intelligence de ce bel ouvrage. Trompé par des flatteurs, Buffon l’oublia un moment, et publia une édition in-12, dans laquelle le travail de Daubenton ne figurait pas. A compter de ce jour, ce dernier cessa de coopérer à Histoire naturelle. Guéneau de Montbeillard et Bexon lui succédèrent, mais ne le remplacèrent pas.

Pendant sa longue carrière, Daubenton rendit à la science d’immenses services, soit comme garde du cabinet, soit comme professeur, soit comme écrivain. Jusqu’en 1750, le Cabinet d’histoire naturelle n’avait été qu’un simple droguier, renfermant à peine quelques coquillages rassemblés par Tournefort, et qui avaient servi d’amusement à l’enfance de Louis XV. Parles richesses dont il l’augmenta, par l’ordre scientifique qu’il y introduisit, Daubenton en fit l’une des merveilles de l’Europe. Daubenton sollicita et obtint la création d’une chaire d’histoire naturelle au collège de France : il l’occupa le premier, et fut successivement nommé professeur de minéralogie au Muséum d’histoire naturelle et professeur d’économie rurale à l’école d’Alfort.

La liste de ses ouvrages excéderait les bornes de cet article. Il écrivit des traités fort utiles sous le titre d’Instructions pour les bergers. Pendant le règne de la terreur il eut besoin d’un certificat de civisme, et on le présenta à sa section comme un berger s’occupant de la propagation des belles races de moutons espagnols. Daubenton composa un Mémoire sur les indigestions, et prouva que chez la plupart des hommes l’affaiblissement des organes commence par celui de l’estomac. Pour rendre la force à ce viscère, il conseilla l’usage des pastilles d’ipécacuanha, auxquelles ce Mémoire donna une grande vogue.

Daubenton, né à Montbar le 29 mai 1716, était d’un tempérament faible. La sagesse de sa vie le conduisit à une vieillesse avancée. Il se délassait quelquefois de ses travaux en lisant des romans : c’est ce qu’il appelait mettre son esprit à la dicte.

Elu membre du Sénat à la fin de 1799, les changements que cette nouvelle dignité apportèrent dans sa manière de vivre furent, dit-on, la cause de sa mort. Frappé d’apoplexie à l’une des premières séances où il assista, il expira quatre jours après, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 1800. Il finit avec le siècle, et ne laissa pas d’héritiers de son nom.— Al. G.

 
 
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