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23 Janvier 41 : assassinat de l'empereur Caligula (Jaius Caesar Augustus Germanicus)

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23 Janvier 41 : assassinat de l’empereur Caligula
Publié / Mis à jour le dimanche 22 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Caius était le dernier fils de Germanieus et d’Agrippine. Son surnom de Caligula lui venait d’une sorte de chaussure militaire qu’il portait toujours dans son enfance : il le regardait comme une injure.

Si Néron, Domitien, Commode et tant d’autres n’eussent régné après lui, les excès de son règne ne pourraient s’expliquer que par un état continuel de démence furieuse. Malgré l’hypocrisie dont il s’enveloppait alors, Tibère pénétra son âme. Un jour qu’il se moquait du dictateur Sylla, le vieil empereur lui dit : Tu auras tous les vices de Sylla, et pas une de ses vertus.

Tibère mourut : Caius parvint à l’empire : la joie qu’inspira son avènement fut si vive, qu’en trois mois on immola plus de cent soixante mille victimes.

De Rome pour un temps Caius fut les délices :
Mais sa feinte honte se tournant eu fureur,
Les délices de Home en devinrent l’horreur.

Débauche infâme, barbarie profonde, insigne lâcheté, tels sont les principaux traits qui marquèrent cette odieuse physionomie. « Caligula, dit Montesquieu, était un vrai sophiste dans sa cruauté. Comme il descendait également d’Antoine et d’Auguste, il disait qu’il punirait les consuls, s’ils célébraient le jour de réjouissance établi en mémoire de la victoire d’Actium, et qu’il les punirait s’ils ne le célébraient pas ; et Drusille, à qui il accorda les honneurs divins, étant morte, c’était un crime de la pleurer, parce qu’elle était déesse, et de ne la pas pleurer, parce qu’elle était sa sœur. »

On pourrait multiplier à l’infini les preuves de sa férocité et de son extravagance. Il répétait souvent ce mot d’un ancien poète : Oderint, dum metuant (qu’ils me haïssent, parce qu’ils me craignent). Assis entre les deux consuls, il riait de la seule idée qu’il pouvait les faire égorger à l’instant même. Il souhaitait que le peuple romain n’eût qu’une tète, pour pouvoir l’abattre d’un seul coup. Il déclara nuls les testaments de tous les centurions qui, depuis le commencement du règne de Tibère, n’avaient pas choisi ce prince ou lui pour leurs héritiers. Aussitôt plusieurs personnes lui léguèrent leur fortune. Quand il en fut instruit, il fit mourir les plus riches, disant qu’on se moquait de lui, de vivre après l’avoir fait héritier. Dans une exécution il s’était trompé de victime : « Qu’importé, dit-il, l’un ne méritait pas la mort plus que l’autre. » Un chevalier, condamné sans sujet aux bêtes féroces, s’écriait qu’il était innocent : Caligula le rappelle, et lui fait couper la langue, puis le renvoie au supplice.

Son cheval Incitatus était traité comme le second personnage de l’Etat : il avait une écurie de marbre, une mangeoire d’ivoire, un licol semé de pierreries. L’empereur lui offrait à manger et à boire dans des vases d’or. Il l’avait créé pontife, et songeait à le faire consul.

Le même prince brisa toutes les statues des grands hommes qu’Auguste avait placées dans le Champ-de-Mars. Il eut l’idée d’anéantir les poèmes d’Homère, et d’enlever de toutes les bibliothèques les écrits et les images de Virgile et de Tïte-Live : l’un, parce qu’il était sans génie et sans savoir ; l’autre, verbeux et inexact.

Caius recevait les honneurs réservés à un Dieu : mais il voulut de plus être adoré comme déesse : il se montra publiquement sous les attributs de Vénus, ou de quelque autre divinité. Sa figure, naturellement farouche, ne devait guère prêter à l’illusion. Avec une stature forte et élevée, il avait le col et les jambes grêles, le front large, le teint pâle et les yeux enfoncés.

Au bout d’un règne de trois ans et quelques mois, le tribun des gardes prétoriennes, Chéréa, délivra la terre de ce monstre. Caius assistait au théâtre, et les conjurés attendaient l’instant de sa sortie pour exécuter leur dessein. Quelqu’un dit assez haut qu’on allait voir jouer le drame de la mort du tyran. Chéréa lui porta le premier coup : Caius renversé se débattait, en criant qu’il n’était pas mort. Trente poignards le percèrent à la fois ; Dion assure même que plusieurs des conjurés mangèrent des lambeaux de son cadavre.

Caius était âgé de vingt-neuf ans. On trouva dans ses papiers deux listes de proscription, dont l’une avait pour titre le glaive, et l’autre le poignard : toutes deux contenaient les noms des personnes les plus distinguées du sénat et de Rome. La populace, qu’il avait rassasiée de distributions et de spectacles, voulait venger sa mort, et demandait à grands cris quel était son meurtrier. Alors Valérius Asiaticus s’écria : « Plût aux dieux que ce fût moi ! » Ce mot, prononcé avec énergie par un homme respectable, calma la sédition.

 
 
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