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7 mars 1815 : entrée de Napoléon à Grenoble avant de reprendre le pouvoir

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Éphéméride, événements
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7 mars 1815 : entrée de Napoléon
à Grenoble avant de
reprendre le pouvoir
(D’après « Éphémérides universelles, ou Tableau religieux, politique,
littéraire, scientifique et anecdotique, etc. » (Tome 3), édition de 1835)
Publié / Mis à jour le samedi 6 mars 2021, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
La garde nationale et la population entière de Grenoble étaient placées derrière la garnison, et tous faisaient retentir l’air des cris de Vive l’Empereur ! La multitude brisa les portes, les chargea sur ses épaules et courut en faire hommage à Napoléon, qui fit son entrée dans la ville

Revenant de l’île d’Elbe, Napoléon, suivi de sa petite troupe, ne s’arrêta pas à Cannes ; il traversa la ville de Grasse, le matin, et fit faire halte sur une hauteur un peu au-delà. Bientôt la population de la ville l’entoura, et lui adressa des demandes, des pétitions, comme s’il n’eût jamais quitté la France, et qu’il fût en train d’achever une tournée départementale. Le soir, il coucha au village de Cérenon, après avoir fait vingt lieues. Le 3 mars il arriva à Barême, le 4 à Digne, et le 5 à Gap : ce fut dans cette ville qu’il fit imprimer, pour la première fois, ses proclamations.

A mesure que Napoléon avançait, les populations se prononçaient pour lui avec ardeur ; mais il n’avait encore vu aucun soldat. Entre la Mure et Vizille, le général Cambronne, marchant à l’avant-garde avec quarante grenadiers, rencontra un bataillon envoyé de Grenoble, et dont le chef refusa de parlementer. Napoléon n’hésita pas, il s’avança seul : sa démarche, son costume si simple et si célèbre, produisirent un effet magique sur les soldats, qui demeurèrent immobiles. Arrivé à quelques pas d’eux, il s’arrête, efface sa poitrine, et s’écrie : « S’il est parmi vous un soldat qui veuille tuer son général, son empereur, il le peut, me voilà ! » Le cri unanime de Vive l’Empereur ! fut leur réponse. Napoléon commanda un demi-tour à droite, et tous marchèrent vers Grenoble, aux acclamations de la multitude rangée en haie sur la route. Bientôt de nouveaux cris se firent entendre ; c’était le septième de ligne qui venait se joindre à Napoléon, commandé par le jeune Labédoyère.

Entrée de Napoléon à Grenoble le 7 mars 1815

Entrée de Napoléon à Grenoble le 7 mars 1815. Estampe de 1835

Cependant le général Marchand, commandant à Grenoble, et le préfet, s’étaient déclarés contre Napoléon. La célérité de sa marche avait déjoué toutes les mesures : il arriva sous les murs de Grenoble à huit heures du soir ; on n’avait pas eu le temps de couper les ponts, mais les portes étaient fermées, et le commandant de la place refusa de les ouvrir. Une circonstance qui caractérise singulièrement cette époque sans pareille dans l’histoire, c’est que les soldats ne manquèrent, jusqu’à un certain point, ni de discipline, ni d’obéissance envers leurs chefs ; seulement ils opposèrent la force d’inertie, et s’en servirent comme d’un droit qu’ils auraient cru devoir leur appartenir.

Ainsi l’on vit le premier bataillon exécuter toutes les manœuvres commandées, refuser de communiquer, mais en même temps ne pas charger ses armes : il n’aurait pas tiré. Devant Grenoble, toute la garnison, sur les remparts, criait : Vive l’Empereur ! On se donnait les mains par les guichets ; mais on n’ouvrait pas, parce que les supérieurs l’avaient défendu. Il fallut que Napoléon fît enfoncer les portes, ce qui s’exécuta sous la bouche de dix pièces d’artillerie chargées à mitraille. « Tout est décidé maintenant, dit-il à ses officiers ; tout est décidé, nous allons à Paris. »

Napoléon fit réimprimer et publier ses proclamations à Grenoble. Le 8 mars, lendemain de son entrée, il reçut le clergé, l’état-major, la magistrature, toutes les autorités civiles et militaires, qui allèrent le reconnaître et lui offrir leurs félicitations. L’audience finie, il passa la revue de la garnison, forte de cinq à six mille hommes, qu’il dirigea immédiatement sur Lyon. Le 9, avant de quitter Grenoble, il rétablit le pouvoir impérial par un décret portant qu’à dater du 15 mars, les actes publics seraient faits, et la justice rendue en son nom.

 
 
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