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26 février 1266 : bataille de Bénévent entre Charles d'Anjou et Mainfroi

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26 février 1266 : bataille de Bénévent
entre Charles d’Anjou et Mainfroi
Publié / Mis à jour le samedi 23 février 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

La famille de Roger, premier roi de Sicile, avait été dépouillée en 1194 par l’empereur Henri Ier. La famille de celui-ci fut dépouillée à son tour en 1266, par un prince français, Charles d’Anjou.

Après la mort de l’empereur Conrad IV, roi de Naples et de Sicile (1255), ce royaume devait appartenir à son fils Conradin. Le pape Innocent IV, qui avait excommunié l’empereur Frédéric II, aïeul de Conradin, prétendit que ses descendants ne pouvaient lui succéder, et se déclara lui-même roi des Deux-Siciles. Il envoya une armée commandée par un légat, pour prendre possession de son nouveau royaume. Mais le tuteur du jeune Conradin, Mainfroi, son oncle, défit entièrement le légat et l’armée pontificale.

Le pape se tourna alors vers le comte d’Anjou, frère de Saint-Louis, et lui offrit une couronne dont il n’avait aucun droit de disposer, et à laquelle le comte d’Anjou n’avait nul droit de prétendre. Mais Innocent mourut dès le commencement de cette négociation. Cependant Mainfroi, plus ambitieux que fidèle, et lassé d’être régent, fit courir le bruit de la mort de son pupille, et se fit déclarer roi de Sicile et de Naples.

La bataille de Bénévent, par Boccace, enluminure issue de l'ouvrage de casibus

La bataille de Bénévent, par Boccace (extrait de de casibus)

Le nouveau pape Alexandre IV fit publier une croisade contre Mainfroi : elle fut prêchée jusqu’en Angleterre, où le légat du pape, suivant Mathieu Pâris, leva cinquante mille livres sterling. L’argent fut dissipé, et la croisade n’eut pas lieu. Urbain IV, nouveau pontife, voulut, comme son prédécesseur, arracher à Mainfroi Naples et la Sicile, et dépouiller à la fois le tuteur coupable et l’orphelin. Il proposa à Saint-Louis, roi de France, d’armer Charles d’Anjou, son frère, pour cette conquête. Le vertueux Saint-Louis hésita ; mais Béatrix, femme de Charles, jalouse d’avoir le titre de reine, comme ses trois sœurs, la reine de France, la reine d’Angleterre, et la troisième, femme de Richard, frère du roi d’Angleterre élu des Romains, obligea son époux à accepter les offres du pape, et elle vendit toutes ses pierreries pour l’aider à lever des troupes.

En 1265, Charles arriva à Rome, et le 28 juin fut déclaré roi de Sicile en deçà et au delà du détroit, en présence de quatre cardinaux, que lui avait envoyés le nouveau pape Clément IV, qui résidait à Pérouse ; mais il fut préalablement obligé de faire serment, entre les mains de ces quatre cardinaux, qu’il paierait annuellement au saint-siège huit mille onces d’or, avec une belle haquenée blanche, et qu’il n’accepterait jamais l’empire romain, ni celui de la Lombardie ou de Toscane.

Les conditions auxquelles Charles d’Anjou s’était soumis furent si religieusement observées par ses successeurs, que Charles Quint, roi d’Espagne et des Deux-Siciles, n’accepta la couronne impériale qu’après s’y être fait autoriser du pape Léon X, par une dispense solennelle.

L’armée de Charles d’Anjou, forte de trente mille hommes que la comtesse Béatrix, sa femme, avait rassemblés, étant arrivée avec elle devant Rome où ce prince l’attendait, les deux époux furent couronnés roi et reine de Sicile, dans l’église de Saint-Pierre, après avoir fait serment de fidélité, et hommage lige au pape, par cinq cardinaux qu’il avait députés pour cette cérémonie. C’est alors que le roi de Naples offrit, pour la première fois au pape une haquenée blanche avec huit mille onces d’or et qu’il s’engagea par serment à payer annuellement au saint-siège le même tribut. Mainfroi fit proposer à son rival un accommodement : « Retournez à votre maître, dit Charles aux députés, et dites-lui que dans peu je l’aurai mis en enfer, ou qu’il m’aura mis au paradis. »

Les deux armées se rencontrèrent près de Bénévent, dans une plaine romaine nommée le Champ-Fleury. Toute la valeur de Mainfroi ne put soutenir ses troupes contre l’impétuosité française. Après avoir combattu avec le plus grand courage, il fut tué dans la mêlée par un chevalier picard. Comme il était mort excommunié, on l’enterra dans une fosse creusée près du pont de Bénévent, sur laquelle chaque soldat, par pitié de son sort et par estime de sa valeur, se fit un devoir de jeter une pierre. Plus tard, l’archevêque de Cosence, irréconciliable ennemi de Mainfroi, fit déterrer son corps, et le fit transporter au bord de la rivière de Verde, nommée depuis Marino, où il demeura exposé à l’injure du temps et de l’air, en sorte que les habitants du voisinage n’en purent retrouver aucun vestige.

 
 
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