Histoire de France, Patrimoine, Tourisme, Gastronomie, Librairie
LE 28 mars DANS L'HISTOIRE [VOIR]  /  NOTRE LIBRAIRIE [VOIR]  /  NOUS SOUTENIR [VOIR]
 
« Hâtons-nous de raconter les délicieuses histoires du
peuple avant qu'il ne les ait oubliées » (C. Nodier, 1840)
 

 
NOUS REJOINDRE SUR...
Nous rejoindre sur FacebookNous rejoindre sur XNous rejoindre sur LinkedInNous rejoindre sur VKNous rejoindre sur InstragramNous rejoindre sur YouTubeNous rejoindre sur Second Life

Histoire France, 1533. Entrevue entre Clément VII et François Ier. Mariage nièce du pape Catherine de Médicis

Vous êtes ici : Accueil > Chronologie de l’Histoire > Histoire de France : année 1533
Chronologie de l’Histoire
L’Histoire de France année après année. Chronologie évoquant personnages historiques, événements célèbres, faits mémorables, lieux importants
Histoire de France : année 1533
(Règne de François Ier depuis le 1er janvier 1515)
Publié / Mis à jour le vendredi 9 avril 2010, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Jaloux de rétablir en Italie l’équilibre violemment rompu par le traité de Cambrai, en 1529, Clément VII avait songé à s’allier le plus étroitement possible avec le roi de France. Il lui fit offrir sa nièce Catherine pour le jeune duc d’Orléans, depuis Henri II (second fils de François Ier, il n’était pourtant pas destiné à monter sur le trône), et s’engagea, malgré ses infirmités et son grand âge, à venir trouver François Ier à Marseille.

Cette entrevue eut lieu le 28 octobre 1533 comme elle avait été convenue. François Ier, en prodiguant au chef de l’église les plus humbles marques de respect, trompa l’espoir de Henri VIII, qui s’était flatté de l’entraîner dans sa révolte contre le saint-siège. Il resta fidèle en toute chose au titre de roi très-chrétien. Le mariage du duc d’Orléans avec Catherine fut conclu ; seulement la dot de la jeune princesse se borna à cent mille écus en argent comptant, et les trois magnifiques joyaux que promettait d’y joindre la forfanterie de l’ambassadeur pontifical, Gênes, Milan et Naples, ne sortirent pas des mains de l’empereur.

Le pape fit plusieurs cardinaux à Marseille : Jean le Veneur, grand-aumônier de France, Odet de Châtillon, Claude de Givry, et Philippe de la Chambre, dit le cardinal de Boulogne : il n’y en avait jamais tant eu en France.

On croit souvent ne pas comprendre le caractère de François Ier, parce qu’on y rencontre un degré d’inconséquence dont on ne peut se rendre raison ; toutes ses actions semblent contradictoires, tous ses projets semblent s’exclure l’un l’autre ; mais il ne faut point lui supposer plus d’ordre, plus de portée dans l’esprit, que ses actions n’en manifestent. Ses favoris, ses ministres lui ressemblaient, parce qu’il les avait choisis en raison des rapports qu’il leur trouvait avec lui-même ; ils étaient braves, présomptueux, mais aussi inconsidérés que lui, se figurant comme lui qu’il y avait de la grandeur dans tout ce qui était étrange ou violent.

Bonnivet s’était fait tuer à la bataille de Pavie, mais l’amiral de Brion-Chabot et le maréchal Anne de Montmorency ne valaient pas mieux que lui pour le conseil. François, il est vrai, aurait trouvé dans un rang moins élevé des capitaines et des négociateurs habiles, mais il n’écoutait pas leurs conseils, il ne leur demandait que d’obéir. Aucun d’eux ne se permettait de juger ses actions, de mettre en doute son droit ; tous paraissaient persuadés qu’en politique il faut renoncer à toute notion du juste et de l’injuste.

Selon Sismondi (Précis de l’histoire des Français), la noblesse aimait la guerre, c’était pour elle le grand jeu de hasard qui menait à la fortune et à la distinction. Ceux qui succombaient étaient bientôt oubliés. Les étrangers, qui formaient presque seuls l’infanterie, n’étaient estimés que par l’argent qu’ils coûtaient ; et quant au peuple, soit qu’il fût écrasé, ruiné, mourant de faim ou égorgé, la cour n’entendait jamais ses plaintes.

François Ier voulait faire concourir les protestants de Smalkalde avec le pape et le roi d’Angleterre pour l’accomplissement de ses projets sur l’Italie, et il ne voulait pas s’apercevoir qu’il ne pouvait flatter les uns sans mécontenter les autres. Il voulait toujours attirer l’attention, il se croyait toujours sur un théâtre, et il songeait surtout à l’effet que dans chaque occasion il devait produire ; mais il ne combinait pas ces effets divers, et il ne s’attendait pas à ce que ses actions fussent expliquées les unes par les autres. En même temps il était si jaloux de son pouvoir, si offensé de toute manifestation d’une opinion nationale, qu’il lui était impossible de connaître l’impression que produisaient ses actions. Cette irritabilité de l’orgueil donnait un caractère féroce à sa législation ; il s’y montrait impitoyable, parce que tout délit devenait à ses yeux l’offense personnelle de la désobéissance.

Fondation des Barnabites par une bulle de Clément VII.

 
 
Même rubrique >

Suggérer la lecture de cette page
Abonnement à la lettre d'information La France pittoresque

Saisissez votre mail, et appuyez sur OK
pour vous abonner gratuitement
Éphéméride : l'Histoire au jour le jour. Insertion des événements historiques sur votre site

Vos réactions

Prolongez votre voyage dans le temps avec notre
encyclopédie consacrée à l'Histoire de France
 
Choisissez un numéro et découvrez les extraits en ligne !