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Repères de l'Histoire de France. Dates historiques, événements, personnages. Période XVe siècle

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Repères historiques
Points de repère de l’Histoire de France. Précis chronologique abrégé. Les événements marquants et importants de notre Histoire, classés par date
XVe siècle
Publié / Mis à jour le jeudi 8 avril 2010, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 18 mn
 

Points de repère de l’Histoire de France : XVe siècle. Précis chronologique abrégé consignant les événements marquants et faits historiques notoires du XVe siècle. Toutes les dates principales nécessaires à une bonne compréhension de l’Histoire.

1404
Mort de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. Son fils Jean sans Peur lui succède.

1407
La mésintelligence règne entre les régents du royaume au nombre desquels se place la reine Isabeau de Bavière : elle est particulièrement vive entre le duc d’Orléans et le duc de Bourgogne qui, pour se débarrasser de son rival, le fait assassiner à Paris dans un guet-apens.

1407-1435
Armagnacs et Bourguignons. — Charles, fils de Louis d’Orléans qui vient d’être assassiné, épouse la fille du comte d’Armagnac et rallie autour de lui tous les partisans de sa maison, auxquels on donne le nom d’Armagnacs ; il entre en lutte armée avec les parti-sans du duc de Bourgogne, appelés les Bourguignons. Cette querelle, qui partage la France en deux camps, dégénère en une véritable guerre civile ; les deux factions rivalisent d’atrocités.
Les Bourguignons dominent d’abord dans Paris, où ils s’appuient sur la corporation des bouchers dirigés par Caboche et Capeluche, et surnommés les Cabochiens. Ceux-ci poussent les excès si loin que la population appelle les Armagnacs à son secours (1413), et l’on voit les fureurs des Armagnacs succéder à celles des Bourguignons. La lutte continue entre ces irréconciliables adversaires. Le parti Armagnac s’aliène les sympathies du peuple en sollicitant le concours des Anglais. En 1414, Charles VI marche contre le duc de Bourgogne qu’il va assiéger à Arras. C’est au cours de ce siège qu’il est fait pour la première fois usage des arquebuses que l’on appelait alors e canons à main s. Cette expédition n’a pas de suites : Charles accorde la paix au duc.

1415
Les Anglais ont cherché à profiter du désordre où se trouve la France pour débarquer des troupes à l’embouchure de la Seine. Un grand nombre d’Armagnacs et de Bourguignons font trêve à leur querelle pour marcher ensemble contre eux sous le commande-ment du connétable d’Albret ; le duc de Bourgogne ne se joint pas à eux.
Les Français livrent bataille aux Anglais à Azincourt où la chevalerie française subit un désastre sans précédent.

1418
Henri V d’Angleterre profite de sa victoire pour continuer la conquête de la Normandie ; Caen et Rouen se défendent héroïquement. Jean sans Peur exploite cet événement en soulevant le peuple de Paris contre les Armagnacs dont le chef, Jean d’Armagnac, vient d’être fait connétable. Les Bourguignons entrent dans la ville avec l’aide des Cabochiens, se saisissent de tous les Armagnacs qu’ils peuvent trouver et les massacrent. Le dauphin Charles (fils aîné de Charles VI et d’Isabeau de Bavière) n’échappe à la mort que grâce au dévouement de Tanneguy Duchâtel, prévôt des marchands, qui l’emporte couvert d’un manteau et réussit à le faire sortir de Paris. Le dauphin prend le titre de régent et transfère à Poitiers le siège du gouvernement et ce qui, du Parlement et de l’Université, s’attache à sa fortune.

1419
Les amis du dauphin, feignant de désirer une réconciliation avec le duc de Bourgogne Jean sans Peur, attirent ce dernier à Montereau, où il est assassiné par Tanneguy Duchâtel.

1420
Traité de Troyes, négocié par Isabeau de Bavière et Philippe le Bon, duc de Bourgogne (fils de Jean sans Peur) avec les Anglais, et qu’on fait signer à Charles VI malgré sa débilité mentale. Par ce traité, le dauphin est déshérité au profit de Henri V, roi d’Angleterre qui est déclaré régent, et héritier de la couronne de France, à la condition d’épouser Catherine, fille de Charles VI.
Henri V fait son entrée à Paris et se fait remettre le Louvre, la Bastille, Vincennes, Sens, Montereau et Melun, que ses troupes occupent.

1421
Le dauphin n’a pas cessé de guerroyer contre les Anglais. Sept mille Écossais sont venus se mettre à sa solde, mais en général le sort des armes ne lui est pas favorable.

1422
Mort de Charles VI et de Henri V d’Angle-terre ; Henri VI, qu’Henri V a eu de la fille de Char-les VI, âgé seulement de dix mois, est proclamé à Paris roi de France et d’Angleterre, tandis que le dauphin Charles se proclame roi de France à Mehun-sur-Yèvre (en Berry), sous le nom de Charles VII.
La règne de Charles VI a été désastreux pour la France. Pendant que le pays était livré aux horreurs de la guerre civile, ceux qui prétendaient le gouverner au nom du roi fou l’exploitaient indignement, et finalement en vendaient aux Anglais la plus grande partie. La reine Isabeau, qui a marqué ce long règne de ses débauches et de ses exactions, survit à son complice Henri V d’Angleterre jusqu’en 1435. Charles VI passa presque toutes les années de sa folie dans une sorte d’internement, livré aux soins d’une compagne, Odette de Champdivers, qui inventa pour le distraire, dit-on, les cartes à jouer. Lors de la mort de Charles VI, les Armagnacs et les Bourguignons étaient encore en
guerre : les premiers représentaient le parti du dauphin, les Bourguignons étaient inféodés aux Anglais.

Avènement de Charles VII (né en 1403). — A ce moment, il ne possède que la Touraine, l’Orléanais, le Berry, l’Auvergne et le Dauphiné : il a fixé sa capitale à Bourges, aussi les Anglais l’appellent-ils par dérision le roi de Bourges. Tout le reste du royaume, tel qu’il était à l’avènement de Charles VI, est entre les mains des Anglais qui, tout au moins, en occupent les points les plus importants, et gouverné par leur duc de Bedford ; celui-ci, allié avec le duc de Bourgogne, continue la conquête de la France.

Charles VII est entouré de capitaines braves et dévoués, tels que La Hire, Xaintrailles, le connétable de Richemond, mais il manque de ressources pour soutenir efficacement la lutte. D’ailleurs, bien qu’il ait donné à l’occasion des preuves de bravoure, il est indolent et prodigue et sacrifie tout au plaisir.

1423-1429
Au cours de la lutte contre les Anglais, les Français et les Écossais qui combattent avec eux sont battus dans toutes les rencontres : à Crevant (1423), à Verneuil (1424), à Rouvray (1429) où ils ont la satisfaction platonique de détruire un convoi de harengs destiné au ravitaillement des Anglais, ce qui a fait donner à cette affaire le nom de Journée des Harengs. Aussi les Anglais ont-ils pu descendre jusqu’à Orléans, qu’ils assiègent et autour de laquelle ils ont élevé des bastilles (forteresses en bois ou matériaux légers pour abriter les assiégeants).

1429-1431
Mission et actes de Jeanne d’Arc. — C’est la fille de pauvres gens de Domrémy (village de Lorraine), elle est née en 1412. Vers l’âge de treize ans, elle a commencé à avoir des visions au cours des-quelles, dit-elle, l’archange saint Michel et des saintes lui ont apparu, et lui ont ordonné de délivrer la France des Anglais. Elle se défend pendant cinq ans, que durent ces manifestations de l’au-delà, d’accepter cette mission pour laquelle elle ne se voit pas faite. Cependant, dans sa province reculée, les gens souffrent cruellement de l’état de guerre permanent ; le bruit des défaites des compagnons du roi de France est parvenu jusqu’à eux ; ils n’ignorent pas qu’Orléans qui est le dernier rempart de la monarchie est dans une position précaire. Ces dernières nouvelles emportent le consentement de Jeanne. Elle va raconter ses visions au capitaine du pays pour le roi, le sire de Baudricourt, et le somme de la faire conduire auprès de Charles VII ; Baudricourt commence par la rebuter, et enfin ébranlé par la conviction de la jeune « pastoure », il consent à son départ, lui facilite l’achat d’un cheval et de vêtements masculins, lui donne une épée et une escorte de six hommes d’armes. Après un voyage de vingt jours, Jeanne arrive à Chinon où se tient la Cour. Charles VII ne la laisse que trois jours plus tard pénétrer auprès de lui, encore s’est-il mêlé à la foule des courtisans pour voir si elle le reconnaîtra, mais elle va à lui sans hésitation. Le roi des cieux, lui dit-elle, vous mande par moi, gentil dauphin, que vous serez sacré et couronné à Reims. s Après divers incidents, le roi, gagné lui aussi, ainsi que son entourage, par l’assurance de celle qui se dit envoyée de Dieu, consent à lui confier quelques troupes avec les-quelles elle part pour faire lever le siège d’Orléans. Jeanne d’Arc réussit à pénétrer le 20 avril dans Orléans où les assiégés, confiants dans sa mission et subjugués par son ascendant, se rangent sous ses ordres : en quelques jours, elle rétablit la discipline, réorganise la défense et dirige de sa personne plusieurs coups de main hors des murs, au cours desquels différentes bastilles sont enlevées aux Anglais. Le 7 mai, malgré l’avis des capitaines, elle ordonne une grande sortie qui donne lieu à un violent combat où elle est blessée, mais les Français, après avoir été sur le point de lâcher pied, sur ses exhortations reprennent vigoureusement l’offensive et remportent la victoire. Le lendemain, les Anglais épouvantés lèvent le siège. C’est cet événement que la ville d’Orléans en particulier, et la France en général, commémorent par de grandes fêtes le 8 mai.

Les Français, électrisés par ce succès magnifique, sui-vent dès lors aveuglément Jeanne d’Arc. Sous ses ordres, ils pourchassent les Anglais en retraite, leur reprennent Jargeau, Beaugency et Meung. Enfin, le 18 juin, elle remporte à Patay une nouvelle grande victoire qui lui ouvre la route de Reims ; Troyes et Châlons lui font leur soumission. Le gouverneur bourguignon de Reims est contraint par l’enthousiasme populaire d’ouvrir les portes de la ville à Jeanne et à Charles VII.

Le 17 juillet, en présence de Jeanne d’Arc, des capitaines et de l’armée, a lieu dans la cathédrale le sacre solennel de Charles VII par l’archevêque Regnault de Chartres, que le retour des Français a remis en possession de son siège.
Jeanne est décidée à poursuivre sans autre répit les Anglais, mais les chefs de l’armée, jaloux sans doute de l’ascendant qu’elle pourrait prendre sur le roi, ne la secondent que mollement. Cependant elle vient attaquer Paris (fin août 1429), et bien qu’elle manque des moyens nécessaires pour une aussi grosse entreprise, elle tente de forcer l’entrée de la ville par la porte Saint-Honoré. La ville est sur le point d’être prise, lorsque Jeanne est blessée : ses troupes l’entraînent en arrière, et les Anglais restent maîtres de la place. Jeanne continue de tenir la campagne, mais le mauvais vouloir des chefs des troupes paralyse ses efforts et elle ne remporte plus que des succès sans conséquence. En 1430, le duc de Bourgogne étant venu mettre le siège devant Compiègne qui tenait pour le roi de France, les habitants demandent le secours de Jeanne ; tout ce que l’héroïne peut obtenir de Charles VII est un renfort de 70 hommes, avec lequel elle essaye de bousculer dans une sortie les assiégeants (24 mai).

La sortie est malheureuse ; d’ailleurs les Français n’étaient pas en force ; en rentrant en désordre et précipitamment dans la ville, ils abandonnent Jeanne qui vient d’être blessée, et tombe aux mains des Bourguignons, dont le chef, Jean de Luxembourg, la vend aux Anglais (novembre 1430). Conduite à Rouen où elle est emprisonnée, Jeanne expie par toute sorte de mauvais traitements ses victoires sur les Anglais : ceux-ci l’accusent de sorcellerie pour se débarrasser plus facilement d’elle en se réservant les apparences du bon droit. Un tribunal est formé soi-disant pour la juger, mais qui a en réalité pour mission de la condamner. En effet, après diverses péripéties où se révélèrent manifestement la duplicité et la rancune des Anglais, Jeanne est condamnée à être brûlée vive et subit héroïquement le dernier supplice le 30 mai 1431. L’histoire a gardé le nom, à jamais souillé, du personnage qui, pour complaire aux Anglais, dirigea ce procès inique de manière à le faire aboutir à la condamnation de Jeanne d’Arc : c’était Cauchon, évêque de Beauvais.

1431
Naissance de François Villon.

1431-1435
Charles VII n’avait tenté que peu d’efforts pour sauver celle à qui il devait d’avoir pu recouvrer une grande partie de son royaume. Cependant, la mort de l’héroïne provoqua une réaction favorable dans les esprits. Le roi se mit sérieusement au travail ; tandis que ses capitaines continuaient à batailler contre les Anglais et les Bourguignons, il réorganisait le pays et entamait des négociations avec le duc de Bourgogne en vue d’une réconciliation avec celui-ci.

1435
Paix d’Arras. — Au prix de concessions territoriales importantes, Charles VII réussit à détacher le duc de Bourgogne de ses alliés les Anglais, il abandonnait à Philippe le Bon les comtés de Mâcon et d’Auxerre, ainsi que quelques villes de la Somme : Abbeville, Amiens, Corbie, Péronne et Saint-Quentin que, d’ailleurs, il se réservait la faculté de racheter ; mais ce sacrifice mettait fin à la lutte entre Armagnacs et Bourguignons.

1436
Cependant Paris était toujours occupé par les Anglais. Les notables se concertèrent pour mettre fin à la domination étrangère. Dans ce but, à l’instigation de l’un d’eux, Michel Laillier, ils ouvrirent clandestinement les portes au connétable de Richemond qui reprit promptement possession de la ville. La garnison anglaise se retira dans la Bastille, d’où il lui fut permis plus tard de sortir sans dommage pour quitter la capitale.

1437
Charles VII fait solennellement son entrée à Paris, mais ne s’y fixe pas.

1438
Une violente épidémie de peste désole Paris et une partie de la France. — Le concile de Bourges édicte la Pragmatique Sanction qui règle les rapports du clergé de France avec le Saint-Siège et établit l’Église gallicane.

1439
Il s’était formé un peu partout des bandes de malfaiteurs, hommes de guerre renvoyés sans solde, mercenaires étrangers sans emploi, gens sans aveu de toute sorte qui, sous le nom d’Écorcheurs, ravageaient la France. Charles VII convoqua en 1439 les États généraux à Orléans et obtint d’eux, sous le nom de taille permanente, les fonds nécessaires pour la création de troupes permanentes qui devaient rétablir partout l’ordre et la sécurité. La création de cette force royale inquiéta les seigneurs, qui y virent (non sans raison) un instrument à l’aide duquel la monarchie pourrait les dépouiller de leurs privilèges féodaux ; ils se révoltèrent contre le roi : ce mouvement fut appelé la Praguerie parce qu’il coïncidait avec une manifestation analogue qui avait lieu en Bohême ; Charles VII en vint à bout facilement. Charles VII conclut une trêve avec l’Angleterre et en profita pour persuader les Écorcheurs d’aller se battre pour le compte d’autres princes en Lorraine et en Suisse : il en enrôla cependant un certain nombre des plus braves dans ses troupes de récente création.

1445
Création des Compagnies d’ordonnance (15 de 600 hommes à cheval) qui furent le noyau de la cavalerie française.

1448
Création de l’infanterie régulière française dont les premières unités sont les francs-archers. Perfectionnement et extension de l’artillerie, sous la direction des frères Bureau. Les bombardes du temps de Crécy font place à de véritables canons. — Réorganisation des finances sous la direction de Jacques Coeur, qui mit sa grande fortune personnelle à la disposition du roi pour lui permettre de réaliser ses projets.

1449-1450
Grâce à ces mesures, Charles VII put reprendre sur une grande échelle la lutte contre les Anglais qui possédaient toujours la Normandie et la Guyenne. La Normandie leur fut d’abord reprise. Rouen ouvrit ses portes et les Anglais furent chassés peu à peu de la province ; ayant tenté de débarquer une armée à Cher-bourg pour s’opposer aux progrès de Charles VII, ils subirent à Formigny une défaite qui débarrassa d’eux définitivement la Normandie (1450). Le roi d’Angle-terre ne conservait dans cette région que les îles dites anglo-normandes qui depuis lors sont restées anglaises.

1451-1453
Pendant que se passaient ces événements, un général de Charles VII, le comte de Dunois, avait entrepris la conquête de la Guyenne ; en 1451 il entrait à Bordeaux et en chassait les Anglais. Les habitants, dont cette victoire menaçait les intérêts commerciaux, se soulevèrent contre les Français, et les Anglais cherchèrent à exploiter ce mouvement pour rétablir leur domination dans la contrée, mais ils furent battus à Castillon en 1453 et abandonnèrent pour toujours le sol français. Les Anglais ne possédaient plus en France que la ville de Calais. Ces faits marquent la fin de la guerre de Cent ans.

1453
En cette année se produit un événement capital dans l’histoire du monde. La prise de Constantinople par les Turcs précipite l’effondrement de l’empire d’Orient ou Bas-Empire, et marque la fin du Moyen Âge et le commencement des temps modernes.

1453-1461
Les dernières années du règne virent s’accomplir encore d’autres réformes et créations utiles. Charles VII crée le Parlement de Toulouse et celui de Grenoble et fait commencer la rédaction des diverses Coutumes qui régissaient la vie civile. On doit reprocher à ce souverain son ingratitude envers Jacques Cœur qui avait restauré et administré sagement les finances du royaume, et qui avait puissamment aidé de ses deniers au relèvement de la monarchie et du pays. Le grand argentier fut sacrifié à ses ennemis, ses biens furent confisqués et il alla mourir en exil.

La favorite de Charles VII, Agnès Sorel, dame de Beauté (nom d’une seigneurie qu’elle possédait) née en 1422 (morte en 1450) fut mêlée de très près aux affaires de la monarchie, mais elle eut sur l’esprit du roi et sur la marche des événements une heureuse influence. Au contraire, le dauphin Louis (plus tard Louis XI) fut pour Charles VII son père un ennemi infatigable. Né en 1423 (fils de Marie d’Anjou), il s’était dès 1440 joint à la Praguerie. En 1455, il fomenta une nouvelle révolte contre Charles VII : celui-ci châtia rudement les révoltés et le dauphin dut chercher un refuge auprès du duc de Bourgogne (1456). Ces derniers événements altérèrent la santé de Charles VII qui d’ailleurs vivait dans la crainte continuelle d’être empoisonné à l’instigation du dauphin ; il mourut en 1481.

Le règne de Charles VII a vu la France réduite à la dernière extrémité, puis sauvée par une intervention miraculeuse et finalement relevée de ses ruines. On peut reprocher à Charles VII son indolence, sa négligence de ses devoirs pendant ses premières années de règne ; mais on doit reconnaître que, par la suite, il fit preuve d’énergie et de grands talents d’administrateur. Malheureusement, l’ingratitude dont il fit preuve en-vers Jeanne d’Arc et Jacques Cœur a jeté une ombre défavorable sur sa mémoire. Les circonstances de son règne lui ont fait donner par les historiens les surnoms de l’Indolent, puis le Bien-Servi, puis le Victorieux.

1456
Mort de Jacques Coeur.

1461
Avènement de Louis XI (né en 1423, fils du précédent et de Marie d’Anjou). — Il a épousé, étant encore dauphin, Marguerite d’Écosse (née en 1424). Il monte sur le trône dans des conditions de sécurité que n’ont pas connues beaucoup de ses prédécesseurs. La monarchie est affermie, la grande féodalité très ébranlée, les finances sont mieux réglées, une armée permanente permet au roi d’imposer ses décisions ; enfin des institutions administratives et judiciaires assurent un certain ordre dans le pays. Mais Louis XI n’entend pas suivre toutes les voies ouvertes par Char-les VII ; à peine sacré à Reims, il entame avec le Saint-Siège des négociations en vue de l’abandon de la Pragmatique Sanction.

1464
Il ne cache pas d’autre part son intention de poursuivre la lutte contre les derniers représentants de la féodalité. — Formation de la Ligue du Bien public, entre les grands seigneurs féodaux (ducs de Bourgogne, de Nemours, de Bourbon, de Bretagne et comte d’Armagnac) contre Louis XI, qui les a tous mécontentés et surtout alarmés par quelques réformes précipitées, ainsi que par l’annonce de ses projets de leur abaissement. Bien que l’intérêt de ces princes soit entièrement opposé à celui de la population, ils n’hésitent pas à qualifier leur alliance Ligue du Bien public.

1465
Les coalisés marchent sur la capitale. Louis XI va au-devant d’eux avec l’armée royale. Une bataille se livre le 16 juillet à Montlhéry, mais elle reste indécise. Louis XI se hâte de rentrer dans Paris et de le mettre en état de défense ; pour s’assurer la bienveillance des bourgeois, il leur rend leurs privilèges et pendant ce temps, il noue des négociations avec les chefs de la ligue. Ces démarches réussissent à les désunir. Il fait alors avec eux les traités de Conflans et de Saint-Maur par lesquels la ligue est dissoute. Il cède la Normandie à son frère (duc de Berry). Mais il est bien résolu à n’exécuter aucune des clauses qu’il vient de signer. — Mort du poète Charles d’Orléans.

1467
Mort du duc de Bourgogne Philippe le Bon. Son fils Charles le Téméraire lui succède. Gand et Liège se révoltent contre lui et Louis XI leur donne clandestinement son appui. A l’intérieur, Louis XI déclare les offices inamovibles et organise militairement les corps de métiers de Paris. Cependant, les traités qu’il a signés ne s’exécutant pas, une deuxième ligue se forme contre lui, cette fois entre Charles le Téméraire, son beau-frère, Edouard IV d’Angleterre et le duc de Bretagne. Louis XI fait tête d’abord contre ce der-nier ; il lui inflige une défaite et lui impose le traité d’Ancenis. Puis il se retourne vers les deux autres, mais n’étant pas suffisamment fort pour les attaquer, il cherche à agir de ruse contre le duc de Bourgogne.

1468
Louis XI fait déclarer par les États généraux réunis à Tours, la Normandie inaliénable, comme faisant partie du domaine de la couronne : elle ne pourra donc être attribuée à son frère ; après quoi il sollicite une entrevue avec Charles le Téméraire à Péronne, où devront être débattues et, promet-il sans doute, résolues les questions qui les divisent. Mais en même temps, afin de créer à Charles des embarras qui le rendront de composition plus facile, il pousse les Liégeois à une nouvelle révolte, cette fois contre leur évêque, parent de Charles, qu’ils chassent de son siège. Charles apprend cette traîtrise et retient Louis prisonnier dans le château de Péronne. Louis XI, cependant, désarme son redoutable adversaire par sa soumission affectée, et consent à signer le traité qu’il lui impose. Aux termes de ce traité, dit de Péronne, le frère de Louis XI (qui est l’allié du Téméraire et qui a été frustré de la Normandie) recevra les provinces de Champagne et de Brie (qui relient les possessions du duc de Bourgogne en Bourgogne et en Flandre) et Louis XI devra assister à la campagne contre les Liégeois. A cette occasion, Louis détache du service du duc, par ses promesses et sa duplicité, le célèbre Philippe de Commines, qui après avoir été le meilleur conseiller de Charles le Téméraire sera l’ami, le confident et l’historiographe du roi de France. Après quoi, Louis part avec Charles contre les villes flamandes dont ses intrigues ont provoqué la révolte, et assiste au sac de Liège par les Bourguignons.
Une fois rentré à Paris, Louis s’efforce de ne pas tenir les engagements qu’il vient de prendre ; il commence par attribuer à son frère la Guyenne au lieu de la Champagne qui lui a été promise par traité, mais qui, à son gré, est trop voisine de Paris pour être possédée par un seigneur aussi turbulent et qui, d’ailleurs, reste l’allié du duc de Bourgogne. — Louis XI fait enfermer dans une cage de fer son conseiller, le cardinal La Ba-lue, qu’il accuse de l’avoir trahi.

1470
Louis XI convoque à Tours, l’Assemblée des Notables, par laquelle il fait annuler le traité de Péronne. Se prévalant de cette décision (qui est beaucoup son ouvrage), il fait saisir les villes de la Somme : Saint-Quentin, Roye, Montdidier, Amiens, qu’il avait rachetées au duc de Bourgogne et que celui-ci lui avait reprises.

Formation d’une nouvelle ligue à l’instigation du nouveau duc de Guyenne, qui a encore pour alliés Charles le Téméraire et Édouard IV d’Angleterre. De même qu’il la déjà fait, Louis XI n’oppose d’abord à ses ennemis que des ruses dilatoires par lesquelles il espère les diviser.

1472
Mort du duc de Guyenne, frère de Louis XI. Cette mort survient trop opportunément pour qu’on ne soupçonne pas Louis XI d’en être l’instigateur : cela ne l’empêche pas de saisir la Guyenne. Charles le Téméraire, en proie à la fureur, accuse Louis d’empoisonnement, et jette des troupes contre les villes de Picardie que le roi vient de lui reprendre. Nesle et Roye sont saccagées ; mais les Bourguignons échouent devant Beauvais, grâce surtout à l’héroïsme d’une jeune fille : Jeanne Lainé, dite Jeanne Hachette. Pour se dédommager de cet échec, Charles ravage la Normandie, espérant que, par la possession de cette province, il pourra faire sa jonction avec le duc de Bretagne. Mais entre temps, Louis XI, tant par force que par ruse, a imposé à ce dernier une trêve ; Charles réduit à ses propres moyens, se voit lui-même contraint d’en signer une, à Senlis.

1472-1475
La trêve de Senlis n’empêche pas Louis XI de reprendre les villes de la Somme que Charles lui a récemment enlevées et de débarrasser peu à peu la région des forces bourguignonnes qui pouvaient s’y trouver encore, tandis que le duc de Lorraine bataille en Lorraine, en Allemagne, avec l’espoir d’arrondir et de souder les unes aux autres ses possessions dont il rêve de former un royaume. Sur la demande du duc, Édouard d’Angleterre lui amène des troupes en France, mais les finasseries de Louis XI, une fois de plus, font avorter le projet des deux alliés. Charles, d’ailleurs, ne peut rejoindre Édouard dans les délais prévus pour le déclenchement de leur action commune ; Louis obtient d’Édouard la signature d’un traité de paix, à Pecquigny (1475). Lorsque le duc de Bourgogne arrive enfin, il se trouve seul pour engager la lutte, et à son tour signe un traité avec Louis XI, ce qui d’ailleurs lui permettra de se retourner vers les Suisses et vers la Lorraine, qu’il cherche à asservir, et contre lesquels il fera deux expéditions malheureuses, dans la dernière desquelles il trouvera la mort (1477).

1474
Incorporation du Roussillon au domaine royal. — Le roi d’Aragon avait engagé le Roussillon au roi de France pour 200 000 écus. Cette somme n’ayant pas été remboursée, Louis XI fit saisir Perpignan et occuper la province qui depuis lors est restée française.

1475-1477
Débarrassé de son plus redoutable ennemi, Louis XI se donne tout entier à la lutte contre la féodalité. Prenant acte de l’hostilité que lui ont témoignée la plupart de ses grands chefs et des perfidies dont, il faut bien le dire, ils s’étaient rendus coupables envers lui, Louis XI fait agir contre eux, selon le cas, son Parlement ou ses troupes, et leur fait expier les actes qu’il leur reproche. Ainsi périssent le duc d’Alençon et son fils, le comte d’Armagnac, le comte de Saint-Pol, le duc de Nemours. Leurs domaines, confisqués, sont incorporés au domaine royal. La féodalité est ainsi décapitée, et l’unité territoriale de la France presque réalisée.

1477-1482
A la mort de Charles le Téméraire qui ne laisse qu’une fille, Marie, Louis XI essaye de mettre la main sur les possessions du duc. Pour y parvenir, il affiche le projet de marier Marie, qui a vingt ans, avec le dauphin, son fils, qui en a huit : d’ailleurs il fait envahir les États de Bourgogne par ses troupes, dont les exactions mécontentent les populations. Pour se débarrasser de ses prétentions, Marie donne sa main à l’archiduc Maximilien d’Autriche. Celui-ci prend les armes pour recouvrer l’héritage de sa femme. En 1479, il gagne sur les Français la bataille de Guinegate ; l’Artois se révolte contre Louis XI, mais ce mouvement est vite réprimé. Une révolte des Flamands arrive à point pour empêcher Maximilien de pousser les hostilités contre le roi de France ; l’archiduc est amené à signer le traité d’Arras qui donne à la France l’Artois, les villes de la Somme et le duché de Bourgogne. Les Pays-Bas restent à la maison d’Autriche et sont attribués au fils de Maximilien et de Marie (qui entre temps est morte prématurément) Philippe le Beau (lequel sera le père de Charles-Quint).

1481
Entre temps, Louis XI a hérité des possessions du duc d’Anjou qui lui a volontairement légué l’Anjou, le Maine, la Provence. Louis XI règne maintenant sur un vaste royaume d’un seul tenant. La Lorraine ainsi que les droits sur le royaume de Naples restent à René de Vaudemont, petit-fils du duc d’Anjou.

1483
Mort de Louis XI. — L’histoire a gardé le sou-venir de ses fourberies et on peut dire aussi de ses crimes ; mais elle lui tient compte de son patriotisme inlassable. Si ce roi montra peu de scrupules dans la poursuite de ses desseins, peu d’honnêteté dans sa manière de gouverner, on doit reconnaître que tous ses actes eurent pour but la consolidation du pouvoir royal et l’extension du domaine de la couronne, c’est-à-dire la grandeur de la France. Peu estimable comme homme, il n’en fut pas moins un grand roi par ses conceptions politiques et les conséquences de leur réalisation. Louis XI créa les parlements de Bordeaux et de Dijon. Il encouragea le commerce et facilita l’accès de la France aux négociants étrangers ; il améliora les routes, établit les premières postes (qui, à vrai dire, ne servirent d’abord qu’à la transmission de ses ordres) ; il favorisa l’établissement de l’imprimerie à Paris et grâce à lui se fondèrent, à Tours, les premières manufactures de soieries. Sous le règne de Louis XI, vécut le poète François Villon.

1484
Avènement de Charles VIII ; âgé seulement de treize ans et d’ailleurs débile et maladif, il est trop jeune pour régner. Selon le voeu de Louis XI, la tutelle du jeune prince et la régence seront exercées par sa soeur aînée Anne, mariée au sire de Beaujeu. Cette princesse, douée d’une haute raison et de brillantes
qualités, tout entière à ses devoirs, a laissé un grand renom dans l’Histoire.
Cependant, les seigneurs que Louis XI avait tenus en respect, jugent le moment propice pour renverser l’oeuvre du feu roi, reconquérir leurs privilèges perdus et imposer l’un d’eux comme régent : une ère de troubles se prépare. Anne de Beaujeu réunit les États généraux pour la première fois au grand complet (paysans compris). Elle fait régler la question de la régence, de manière que Louis, duc d’Orléans, dont on doit redouter la frivolité, en soit exclu, et elle se fait attribuer, à défaut du titre, les pouvoirs de régente ; enfin, elle obtient d’eux les subsides nécessaires pour faire face à l’orage qui menace.

1485-1488
Le duc d’Orléans s’associe avec le duc de Bretagne et quelques seigneurs mécontents, et prend les armes en 1485, puis en 1487 contre la régente, mais ces tentatives, quoique vivement poussées, n’ont aucun résultat.
Anne de Beaujeu a confié le commandement de l’armée royale à La Trémoille. Celui-ci conduit énergiquement la guerre. En 1488, il bat les alliés, et fait le duc d’Orléans prisonnier à Saint-Aubin-du-Cormier. Le duc de Bretagne François II est obligé de signer le traité de Sablé. On a appelé cette guerre la guerre folle, à causa de l’imprudence que montrèrent les seigneurs en s’attaquant au pouvoir royal déjà assez fort pour résister à toute révolte.

1491
Mort du duc de Bretagne. — Il ne laisse qu’une fille, Anne, qui est promise à Maximilien d’Autriche (veuf de Marie de Bourgogne). Mais celui-ci ne se presse pas de réaliser ce mariage. Charles VIII se rend en Bretagne, dont sa soeur a fait saisir entre temps les principales villes et se fait agréer pour époux par Anne, d’où résulte l’incorporation au royaume du duché de Bretagne.

1492
Découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. — Henri VII d’Angleterre a préparé une guerre contre la France ; pour l’éviter Charles VIII renouvelle à Étaples le traité par lequel Louis XI payait un tribut aux Anglais.

1492-1493
Charles VIII se croyant appelé à une carrière militaire glorieuse projette de revendiquer les droits de la maison d’Anjou sur le royaume de Naples et, de là, de porter la guerre en Orient pour briser la puissance des Turcs et rétablir, à son profit, le trône de Jérusalem. Afin de se rendre les mains libres pour ces expéditions, il rétrocède, par le traité de Narbonne, le Roussillon à Ferdinand le Catholique et, par le traité de Senlis (1493), la Franche-Comté et l’Artois à la maison d’Autriche. Il convient de dire d’ailleurs que ces deux dernières provinces étaient réservées par le traité d’Arras, pour servir de dot à la fille de Maximilien, que Charles VIII devait épouser, et qui était élevée à la cour de France, mais qu’il renvoya pour se marier avec Anne de Bretagne.

1494-1495
Malgré des débuts brillants, l’expédition de Charles VIII échoue. Plusieurs princes italiens l’avaient encouragé à l’entreprendre, espérant chacun profiter de ses succès. II entra en triomphateur à Rome (31 décembre 1494), puis à Naples (22 février 1495). Mais sa rapide fortune qui avait d’abord ébloui ses nouveaux amis, ne tarde pas à les inquiéter. Ils redoutent de s’être donné un maître, là où ils ne cherchaient qu’un appui ou un instrument les uns contre les autres. A peine est-il entré à Naples qu’une ligue se forme derrière lui entre le pape Alexandre VI, l’empereur d’Autriche, la République de Venise, Ferdinand le Catholique (roi d’Espagne) et Ludovic le More (qui entre temps a vu son ambition se réaliser en devenant duc de Milan). A cette nouvelle, Charles VIII reprend le chemin de la France avec l’armée très peu nombreuse qu’il a amenée. Les confédérés au nombre de 40 000 essaient de lui barrer le pas-sage. Mais le 8 juillet, bien que n’ayant que 9 000 hommes (car il a laissé une partie de son monde à Naples), Charles écrase à Fornoue les Vénitiens et les Milanais, dans une grande bataille où se montrent tout particulièrement le courage et la fougue des Français que les Italiens reconnaissent en lui donnant le nom de furia francese. Au cours de cette campagne, d’ailleurs, s’est imposée la supériorité de l’artillerie française. Après sa victoire de Fornoue, qu’il ne sut pas exploiter, Charles VIII rentre en France. Quant aux troupes laissées à la garde du royaume de Naples, elles eurent à se défendre contre les anciens maîtres du pays : après quelques succès dont le plus connu est celui de Seminara, en 1503, elles durent capituler à Atella et obtinrent leur retour en France.

1495-1498
Charles VIII emploie ces deux années, d’une part à réorganiser le Parlement (fixation du Grand Conseil) et à poursuivre quelques réformes intéressantes ; d’autre part, à préparer une nouvelle expédition contre l’Italie. Mais en avril de cette dernière année, il meurt à Amboise, des suites d’un accident (il s’était frappé le front en passant sous une porte trop basse). Charles VIII ne laisse pas d’enfants. Son règne a appauvri le Trésor, mais a imposé à l’étranger le respect du nom français, et mieux, a vu s’affirmer l’existence d’une nationalité française.

VALOIS-ORLÉANS
1498
Le duc d’Orléans, petit-neveu de Charles V, petit-fils du duc d’Orléans assassiné par Jean sans Peur en 1407, fils du duc d’Orléans et de Marie de Clèves, né en 1462, succède à Charles VIII sous le nom de Louis XII. C’est lui qui avait été fait prisonnier à Saint-Aubin-du-Cormier. Il avait épousé la fille de Louis XI, Jeanne de France, mais pour conserver la Bretagne, il répudia cette princesse, pour épouser en 1499 la veuve de Charles VIII, Anne de Bretagne, née en 1477. Il avait combattu glorieusement en Italie pendant l’expédition de Charles VIII. Il avait lui-même des droits sur le royaume de Naples en tant que successeur de ce dernier, et sur le Milanais comme héritier de son aïeule Valentine Visconti.

1499
La conquête du Milanais, dirigée pour le compte de Louis XII par Trivulce, avec le concours de troupes vénitiennes et suisses, s’effectue en vingt jours (oct.).

1500
La population milanaise, durement opprimée par Trivulce, se révolte et il faut au condottiere de Louis XII une nouvelle campagne pour reconquérir le pays. Le duc Ludovic le More, qui a profité du soulèvement populaire pour reprendre son trône, est abandonné par ses mercenaires suisses ; livré au général français La Trémoille, il est envoyé prisonnier en France et enfermé au château de Loches (où il mourra après dix ans de captivité). Les Génois se placent volontairement sous la domination de Louis XII.

 
 
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