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Repères de l'Histoire de France. Dates historiques, événements, personnages. Période XIIIe siècle

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Repères historiques
Points de repère de l’Histoire de France. Précis chronologique abrégé. Les événements marquants et importants de notre Histoire, classés par date
XIIIe siècle
Publié / Mis à jour le jeudi 8 avril 2010, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 7 mn
 

Points de repère de l’Histoire de France : XIIIe siècle. Précis chronologique abrégé consignant les événements marquants et faits historiques notoires du XIIIe siècle. Toutes les dates principales nécessaires à une bonne compréhension de l’Histoire.

1202-1204
Quatrième croisade, qui fut prêchée par Foulques, curé de Neuilly-sur-Marne. La couronne n’y prit pas une part active. Elle eut pour chefs Baudouin IX, comte de Flandre, Boniface, marquis de Montferrat et Simon de Montfort. Baudouin comptait sur la marine vénitienne pour le transport de ses troupes, mais le doge Dandolo exigea pour prix de son aide que Baudouin fasse au profit des Vénitiens la conquête de Zara, en Dalmatie. Une deuxième cause le détourna de sa route. Isaac II l’Ange, empereur d’Orient, que son frère Alexis III venait de détrôner en 1195, sollicita son appui pour reprendre le trône. La croisade se dirigea donc sur Constantinople dont elle s’empara, et rétablit Isaac (1203). Celui-ci ayant été assassiné quelques mois après, Baudouin fut proclamé par ses troupes, empereur de Constantinople (1204). Ce fut l’empire latin de Constantinople qui dura jusqu’en 1261, époque à laquelle les princes byzantins de la famille des Comnène recouvrèrent le trône ; le nouvel empire avait duré cinquante-sept ans. Pendant ce temps, de nombreux seigneurs croisés avaient reçu en fiefs des territoires situés en Grèce, en Bulgarie et en Roumanie, et qui restèrent longtemps dans la famille de certains d’entre eux. Un des croisés, Geoffroi de Villehardouin, s’est immortalisé par le récit qu’il a laissé de la conquête de Constantinople par les croisés, et qui est un des plus anciens monuments de la prose française. Il avait reçu de grands biens en Roumanie.

1203
A la nouvelle de l’assassinat d’Arthur, les Bretons, ses sujets, se soulevèrent. Philippe Auguste cita Jean à comparaître devant sa cour pour être jugé.

1205
La Cour prononça la confiscation des biens de la couronne d’Angleterre en France : Normandie, Maine, Anjou, Touraine, Poitou, pendant que le pape Innocent III frappait Jean de déchéance et chargeait Philippe d’exécuter sa sentence et de s’emparer de la personne dit criminel. Philippe faisait ses préparatifs de guerre dans ce but, lorsque Jean fit acte de soumission envers le pape, qui ordonna à Philippe de s’en tenir là. Mais des troupes anglaises, en France, n’en continuaient pas moins à désoler les campagnes.

1209
Commencement de la croisade contre les Albigeois (qui ne prendra fin qu’en 1229). Les Albigeois étaient une secte hérétique, fondée aux environs d’Albi et dont les doctrines se propageaient rapide-ment dans tout le Midi de la France : on les appelait aussi cathares, d’un mot grec qui signifie purifiés. Les Albigeois comptaient parmi leurs plus puissants protecteurs Raymond VI, comte de Toulouse, Roger, vicomte de Béziers et le propre roi d’Aragon, Pierre.
En 1208, quelques-uns de ces hérétiques assassinèrent, sur les terres de Raymond VI, un moine de Cîteaux, légat du pape, nommé Pierre de Castelnau ; chargé d’enquêter sur leurs doctrines qui d’ailleurs étaient jugées hérétiques et dangereuses pour l’État. Le pape Innocent III ordonna une croisade contre eux. Ce fut surtout le Nord qui fournit le personnel volontaire de l’expédition ; l’antipathie des gens de langue d’ail contre ceux de langue d’oc vint renforcer le sentiment religieux des rudes barons du Nord.
La croisade avait à sa tête Simon de Montfort, un des hommes de guerre les plus cruels de son temps, et son fils Amaury. Les croisés s’emparèrent de Béziers dont les habitants furent passés au fil de l’épée, saccagèrent Carcassonne, battirent les Albigeois à Muret (1213) et mirent le siège devant Toulouse ; Simon de Montfort y fut tué d’une pierre lancée du haut des remparts par une femme, et qui lui enleva le sommet du crâne. Les femmes en effet contribuèrent vaillamment à la défense, en accablant de pierres les assiégeants (1218). Son fils Amaury lui succéda et continua la guerre ; plus tard, il céda ses droits et ses conquêtes à Louis VIII, fils de Philippe Auguste, qui vit là une occasion de réunir effectivement sous son sceptre des provinces qui jusqu’alors ne tenaient à la couronne que par un lien assez lâche de vassalité. Cette guerre ne se termina que pendant la régence de Blanche de Castille.

1214
Obligé de suspendre ses préparatifs contre Jean sans Terre, Philippe Auguste s’était retourné contre le comte Ferrand de Flandre qui, quoique étant son vassal, s’était déclaré pour le roi d’Angleterre ; Philippe arma pour cette campagne les milices communales grâce auxquelles il devait en sortir victorieux. Ferrand était soutenu par les Anglais et par l’empereur d’Allemagne Othon. Malgré ces alliés, Philippe remporta sur lui la célèbre victoire de Bouvines. Les Anglais avaient été, la veille même de ce jour, battus à la Roche-aux-Moines par le fils de Philippe Auguste.

1219-1221
Cinquième croisade, à laquelle le roi de France resta étranger. Jean de Brienne, héritier du titre de roi de Jérusalem et André II de Hongrie, menèrent contre les Sarrasins d’Égypte une expédition sans résultat.

1223
Mort de Philippe Auguste. Cet excellent roi avait considérablement fortifié la monarchie ; il agrandit le domaine royal de sept provinces : Normandie, Maine, Anjou, Touraine, Poitou, Valois et Vermandois. Il établit en France, divisée par lui dans ce but en bailliages et prévôtés, l’administration directe par la couronne ; il adoucit les mœurs violentes du temps, en instituant la trêve appelée quarantaine-le-roi, en vertu de laquelle on ne pouvait tirer vengeance d’une injure avant quarante jours écoulés ; il embellit Paris, dont il bâtit les premiers remparts, bâtit l’Hôtel-Dieu et acheva Notre-Dame. Philippe Auguste fut marié trois fois : 1° avec Isabelle de Hainaut ; 2° avec Ingeburge de Danemark qu’il répudia pour épouser ; 3° Agnès de Méranie, ce qui le fit excommunier.
Louis VIII succède à son père Philippe Auguste qui l’a eu en 1187 d’Isabelle de Hainaut. Il avait guerroyé en Angleterre contre Jean sans Terre, au profit des barons de ce pays, qui l’avaient élu pour leur roi. Mais il fut ensuite défait et rentra en France. Roi de France, il conquit sur les Anglais un certain nombre de places, et prit part à la croisade contre les Albigeois. Il fut surnommé le Lion et mourut en 1228.

1228
Avènement de Louis IX (saint Louis), fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, âgé seulement de 11 ans (né en 1215). La reine Blanche de Castille prend la régence (qu’elle exercera avec fermeté et habileté). Les principaux faits de la régence se rapportent à la lutte que la régente eut à soutenir (et dont elle sortit victorieuse) contre les grands vassaux désireux de profiter de la minorité de Louis IX pour recouvrer des privilèges et acquérir des avantages matériels. Blanche de Castille détache de leur parti le plus puissant, Thibaut, comte de Champagne, dont la défection amène la soumission du duc de Bretagne et la cessation de l’hostilité des autres vassaux.

1229
Traité de Meaux (dit aussi Traité de Paris) qui met fin à la croisade ou guerre contre les Albigeois.

1233
Organisation par Grégoire IX de l’Inquisition, chargée de poursuivre les erreurs contre la foi catholique.

1234
Mariage de Louis IX avec Marguerite de Provence (née en 1221 et qui mourut en 1295).

1242
A la majorité de Louis IX, un des grands vassaux, le comte de La Marche avait formé, avec raide de Henri III d’Angleterre, une nouvelle ligue contre lui. Le roi de France marcha contre ces ennemis et battit le roi d’Angleterre à Taillebourg et à Saintes. Ces victoires marquent la fin de la lutte des grands vassaux contre la Couronne. Louis IX fait accepter le principe que les seigneurs possédant des fiefs en France et en Angleterre devront désormais choisir ce-lui des deux suzerains auquel ils entendent s’attacher ; il rend à Henri III certains territoires en France, à condition qu’il renonce à ses prétentions sur toutes autres provinces qui lui auraient été précédemment enlevées.

1248-1254
Septième croisade. — (La sixième a eu lieu de 1227 à 1229 sans la participation des Français : elle était conduite par Frédéric II, empereur d’Allemagne, héritier de Jean de Brienne, roi nominal de Jérusalem, qui, ayant réussi à se faire livrer sans combat Jérusalem par le sultan d’Égypte, s’en fit proclamer roi, mais comme il était excommunié, des légats du pape défendirent aux chrétiens de lui obéir).
Louis IX, au cours d’une grave maladie, avait fait vœu d’entreprendre une croisade, s’il en guérissait. Il était prévenu d’ailleurs que les musulmans avaient repris la Palestine, et menaçaient l’Empire latin de Constantinople, qui était en pleine décadence. Il réunit donc des troupes et s’embarqua pour la Terre Sainte à Aigues-Mortes, emmenant sa femme Marguerite.

1249
Il débarqua en 1249 à Damiette et s’empara de cette ville après avoir livré bataille.

1250
Deux batailles se livrèrent à Mansourah. Vainqueur dans la première, Louis IX fut, dans la deuxième, battu et fait prisonnier avec un grand nombre de ses compagnons. Traité avec égards par les musulmans, il put se racheter moyennant l’abandon de Damiette, et racheter ses compagnons en payant une rançon de 400 000 besants (d’autres auteurs disent un million de besants). Cependant, les maladies et la famine décimaient ses troupes ; d’autre part, il apprit la mort de sa mère qui exerçait de nouveau la régence en son absence ; il se rembarqua donc avec son armée et rentra en France en 1254. Il avait mis à profit son séjour en Palestine, après sa libération, pour parcourir ce pays, et fortifier les dernières places qu’y possédaient encore les chrétiens. Il laissait parmi les musulmans la réputation d’un prince brave, généreux et vertueux.

1252-1270
Cette période fut consacrée par Louis IX à l’organisation de ses États. Il fit régner en France l’ordre et la sécurité ; d’excellentes institutions fortifièrent la monarchie (enquêteurs qui visitaient les provinces pour réprimer les abus, confirmation et extension de la Quarantaine-le-Roi, abolition du duel judiciaire, établissement d’une sorte de Cour royale de Justice, formation d’un corps de Légistes, mesures propres à établir en France l’unité monétaire, garanties assurées au Clergé par la Pragmatique Sanction de 1269, etc.). Louis IX bâtit la Sainte-Chapelle pour y placer la Couronne d’épines rapportée de Terre Sainte, fonda la Sorbonne, centre d’études universitaires, et les Quinze-Vingts, destinés à hospitaliser les chevaliers revenus aveugles ou blessés de Palestine. Il se montra un souverain éclairé et passionné pour le bien public.

1270
Huitième croisade. — A l’instigation de Charles d’Anjou, son frère, Louis IX prépara une nouvelle croisade (ce fut la dernière de ces expéditions). Cette fois, il allait attaquer les musulmans sur les rivages de l’Afrique, peut-être pour attirer leurs forces de ce côté, et ainsi soulager les dernières villes chrétiennes de Palestine qu’ils ne cessaient d’attaquer. Louis IX porta donc son année près de Tunis, sur l’emplacement de l’ancienne Carthage. Il remporta d’abord quelques succès, mais la peste se mit dans son armée, lui-même fut frappé du fléau et y succomba devant Tunis (1270). Le reste de l’armée se distingua encore par quelques faits d’armes et Philippe III qui succédait à saint Louis la ramena en France. — Avènement de Philippe III le Hardi, fils de Louis IX et de Marguerite de Provence, né en 1245, proclamé roi devant Tunis. En 1271, il hérita de son oncle Alphonse de Poitiers, recueillant ainsi le Poitou, l’Auvergne et le Comté de Toulouse, qui furent incorporés au domaine royal.

1282
Un autre de ses oncles, Charles d’Anjou (le même qui avait provoqué la huitième croisade), régnait sur la Sicile, où ses hommes d’armes passaient pour terroriser et dépouiller la population. A l’instigation de Pierre III d’Aragon, à Palerme et dans quelques autres villes, elle se souleva en masse, le lundi de Pâques, au moment où les cloches appelaient aux vêpres, et massacra traîtreusement tous les Français qui purent être atteints : il en périt huit mille et deux seulement s’échappèrent. C’est à cette journée que l’on a donné le nom de Vêpres siciliennes. Un médecin nommé Jean de Procida avait été le principal agent de Pierre d’Aragon dans cette affaire.

1285
En punition de son rôle dans les événements de Sicile, le pape excommunia Pierre d’Aragon et donna son royaume à Charles de Valois, fils de Philippe le Hardi. Ce dernier de son côté prit les armes pour tirer vengeance du roi d’Aragon, qu’il alla attaquer en Catalogne, mais sans succès. A son retour, Philippe III mourut à Perpignan.
Philippe avait épousé en premières noces Isabelle d’Aragon (fille de Jacques ler, prédécesseur de Pierre III) ; celle-ci étant morte, il épousa Marie de Brabant, fille du duc Henri III de Brabant. — Avènement de Philippe IV le Bel, fils du précédent et d’Isabelle d’Aragon, né en 1288. C’est une des personnalités les plus curieuses de la monarchie française et un des rois qui ont fait le plus pour la France, bien qu’en usant souvent de moyens critiquables. En 1284, Philippe avait épousé Jeanne de Navarre, qui lui apporta la Champagne et la Navarre, et pris le titre de roi de Navarre. La Champagne rentra de ce fait dans le domaine royal.

1291
Traité de Tarascon, qui met fin à la guerre entreprise par Philippe III contre l’Espagne. En vertu de ce traité, le royaume de Naples reste à la maison d’Anjou et la Sicile est attribuée à l’Aragon.

1292
Rixe à Bayonne entre matelots français et anglais, origine de la guerre qui éclatera peu après entre la France (alliée à l’Écosse) et l’Angleterre (alliée à la Flandre).

1297-1305
En 1297, premières hostilités de cette guerre, dont les faits principaux sont : les victoires remportées par les Français sur les Anglais à Furnes (1297) et à Comines (1299). Ces succès et l’intervention du pape Boniface VIII amènent les Anglais à signer la paix (traité de Montreuil, 1299). La fille de Philippe IV, Isabelle de France, fut mariée en vertu de cet arrange-ment au fils du roi d’Angleterre. Cependant la guerre, un moment interrompue avec la Flanche, se ralluma par suite du massacre, à Bruges, de 3000 Français par les Flamands outrés de la déloyauté de Philippe qui, ayant attiré à Paris le comte de Flandre, Guy de Dampierre, l’y retenait prisonnier (il mourut en cette captivité en 1305). En 1302, les Flamands infligent une sanglante défaite aux Français commandés par Robert d’Artois (cousin de Philippe IV) à Courtrai ; mais en 1304 les Français battent les Flamands à Mons-en-Puelle. Cette guerre se termine en 1305 : la Flandre française reste à la France.

 
 
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