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18 janvier 1367 : mort de Pierre Ier, roi de Portugal

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18 janvier 1367 : mort de Pierre Ier, roi de Portugal
Publié / Mis à jour le samedi 21 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Pierre Ier, surnommé le Justicier et le Sévère, succéda à son père Alphonse IV, surnommé le Brave ; une tragique aventure sert de liaison à ces deux règnes.

O easo triste, et digno da mcmoria,
Que do sepulchro os homens desenterra,
Aconteceo da misera e mesquinha,
Que, despois de ser morta, foi Rainha.

A dix neuf ans, Pierre avait épousé Constance de Castille-Villena ; auprès d’elle était la célèbre Inès de Castro, dont Pierre devint éperdument amoureux : Constance en mourut de douleur. Un hymen secret unit les deux amants, et de cet hymen naquirent trois fils et une fille. Les conseillers du vieux roi, craignant l’élévation de la famille d’Inès, le déterminèrent à ordonner sa mort ; Goncalès, Pachéco et Coello pénétrèrent dans son appartement, tandis que Pierre était à la chasse, et f un d’eux lui plongea un poignard dans le sein ; aussitôt ils se retirèrent en pays étranger.

La vengeance de Pierre fut terrible ; secondé par les frères de celle qu’il adorait, il livre aux flammes et au pillage les châteaux des trois meurtriers. Une guerre civile éclate entre le père et le fils. Vaincu par les larmes de sa mère, et par l’aspect de la patrie en deuil, Pierre se réconcilie avec Alphonse, et lui promet, au lit de mort, d’oublier son ressentiment.

« Mais bientôt, porté au trône par la mort de son père, il fit la guerre au roi d’Aragon, de concert avec le roi de Castille ; guerre impolitique, uniquement pour obtenir la tête de ces assassins que son ressentiment implacable n’avait pas perdu de vue. Un échange de victimes ne pouvait être l’objet d’une négociation difficile avec Pierre le Cruel, et ce roi de Castille livra Gonçalès et Coello. Pachéco, averti par un mendiant, eut le temps de se sauver. La fureur du roi de Portugal contre ceux qui lui restaient parut s’accroître ; les détails du supplice qu’il leur fit subir font frémir. Un échafaud fut dressé en face du palais, et le prince savoura tous les apprêts de cette exécution sanglante : des tortures inusitées furent découverte, et délibérées entre lui et les bourreaux. On arracha le cœur à ces deux malheureux, vivants encore ; à Coello, par la poitrine, et à Gonçalès, par l’épaule.... Un tel raffinement de cruauté excita enfin la pitié pour des hommes qui en étaient si peu dignes, et l’horreur pour un prince qui avilissait la royauté dans l’ivresse d’une odieuse vengeance, jusqu’au point de frapper au visage sas victimes palpitantes sur les chevalets !... » Leurs corps furent brûlés et leur cendres jetées au vent.

Une scène d’un genre différent, mais toujours terrible, forma le second acte de cette tragédie. Inès fut arrachée au tombeau où, depuis cinq ans, ses débris se décomposaient ; et ce cadavre infect, ce quelque chose qui n’avait plus de nom, fut paré du néant d’une couronne en présence des grands forcés de venir s’humilier d’avant un squelette, et d’appliquer leurs lèvres sur sa main froide et décharnée. Enfin, une pompe funèbre magnifique accompagna le cadavre fait roi durant dix-sept lieues, depuis Goimbre jusqu’à Alcobassa, monastère dans lequel deux tombeaux en marbre blanc avaient été érigés par l’ordre du souverain. »

Malgré ces sinistres auspices, le règne de Pierre mérita et obtint les regrets de son peuple ; il répétait souvent cette belle maxime : « Un roi qui laisse passer un seul jour sans faire du bien ne mérite pas le nom de roi. » Pendant les six ans qu’il tint le sceptre, le commerce fit des progrès, et toutes les améliorations sociales commencées par Denis Ier, continuées par Alphonse IV, se perfectionnèrent. Voici le portrait que Le Gamoëns trace de Pierre le Justicier :

Este castigador foi rigoroso
De latrocinios, mortes e adulterios :
Fazer nos maos cruezas, fero e iroso,
Eram os seus mais certos refrigerios.
As cidades guardando, justiçoso,
De todos os soberbos vituperios
Mais ladroes castigando à morte deo,
Que o vagabando Alcides, ou Theseo.

 
 
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