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9 février 1670 : mort de Frédéric III, roi de Danemark et de Norvège

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9 février 1670 : mort de Frédéric III,
roi de Danemark et de Norvège
Publié / Mis à jour le mercredi 3 mars 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Le règne de Frédéric III fut pour le Danemark l’époque d’un double abaissement politique : au dehors, les ennemis du royaume triomphèrent ; au dedans le despotisme s’établit sous la forme la plus absolue que jamais peuple dégradé ait pu concevoir et souffrir. Le peuple danois fit plus encore : il la sollicita.

Né en 1609, élu par les États en 1648, Frédéric trouva les finances, la flotte et l’armée dans la situation la plus triste. Christern IV, son père, auquel il succédait, subjugué par les grands, trompé par ses ministres, avait laissé dépérir toutes les branches de l’administration. Cependant, en 1657, Frédéric III et le sénat déclarèrent la guerre à Charles-Gustave, roi de Suède. On supposait ce prince affaibli et embarrassé par la guerre qu’il soutenait en Pologne : l’erreur ne fut pas longue. Charles-Gustave traverse rapidement le Holslein, pénètre jusqu’en Jutland, passe le grand et le petit Belt, sur la glace, et paraît en Sélande, non loin de Copenhague. Frédéric s’empresse de négocier la paix qu’il signe à Roschild en 1658, et qui lui coûte plusieurs provinces.

Ce traité à peine conclu, Charles-Gustave se repent de n’avoir pas effacé le Danemark du nombre des puissances : il rentre en Sélande, et met le siège devant Copenhague. Alors et pour cette fois seulement, durant le règne de Frédéric, le roi et le peuple montrèrent une noble énergie. Les bourgeois, les étudiants, les matelots se joignent à la garnison ; ils jurent de sacrifier leur vie à la défense commune. Charles-Gustave, repoussé dans un assaut, change le siège en blocus, va chercher des secours en Suède et y meurt (voy. 13 février 1660.) : le Danemark est sauvé.

Mais cette indépendance si courageusement défendue contre les étrangers, les Danois vont bientôt l’abdiquer lâchement aux pieds de leur monarque. Nous avons déjà rapporté cet acte scandaleux, ainsi que l’appelle madame de Staël (voy. 10 janvier 1661, Déclaration des trois ordres du Danemark ) ; quelques années après, Frédéric le convertit en loi royale. (voy. novembre 1665.)

La composition de cette loi, qui l’investissait d’un pouvoir sans bornes, paraît avoir occupé une grande partie de son temps. Le Danemark n’eut pas lieu de bénir les veilles royales, car, pour être devenu plus esclave, il n’en fut que plus malheureux. « Tout languissait comme auparavant, il n’y avait à peu près que Frédéric III qui profitât de la révolution opérée sous son règne : abusant à son aise de la monstrueuse autorité qu’elle lui avait attribuée, il proscrivait Cay Likke, et confisquait ses biens immenses, sous prétexte que ce gentilhomme s’était vanté de pouvoir triompher de toutes les femmes, sans en excepter la reine. Toutefois, sauf cet acte arbitraire et deux ou trois autres du même genre, mais beaucoup moins odieux, le règne de Frédéric se continua paisiblement ; à peine a-t-il été troublé un moment par la guerre sanglante que se firent les Anglais et les Hollandais, et que termina le traité de Breda (1667). Le monarque danois, dans les loisirs que lui laissait son pouvoir absolu, essayait de scruter et de maîtriser la nature ; arbitre souverain des destinées d’un peuple, il s’était fait le docte écolier d’un charlatan italien, cherchait gravement avec lui la pierre philosophale, et dépensait les revenus publics à ces puériles tentatives. »

Cette folie ruineuse le conduisit jusqu’à sa mort : déjà il s’était endetté de plusieurs millions, dans l’espoir de devenir plus riche, lorsqu’une colique violente l’enleva. La douceur ordinaire de son caractère lui valut quelques regrets, quoique cette douceur tînt évidemment à sa faiblesse. Avec le goût des sciences, Frédéric eut peu d’instruction : avec une puissance illimitée, il fut presque toujours dominé par sa femme.

 
 
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