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9 février 1567 : mort de lord Henri-Stuart Darnley

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9 février 1567 : mort de lord
Henri-Stuart Darnley
Publié / Mis à jour le mercredi 3 mars 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Plusieurs souverains d’Europe disputaient la main de Marie-Stuart pour eux ou pour leurs fils : elle choisit un de ses sujets. Lord Darnley tenait, par sa naissance, à la famille des Stuart et à celle des Tudor : son seul mérite personnel était d’être jeune et bien fait. Peut-être la faiblesse d’esprit et de caractère qu’elle découvrait en lui fut un titre de préférence aux yeux de Marie, qui ne voulait pas se donner un maître. Leur union fut célébrée le 29 juillet 1565, malgré les intrigues et les menaces d’Elisabeth, si jalouse de sa chère sœur d’Ecosse.

Le nouveau roi, indiffèrent aux attraits de la femme la plus séduisante de son siècle, ne fut pas même reconnaissant pour la reine qui était sa bienfaitrice. En vain Marie lui prodiguait les égards les plus tendres ; il la négligea, et se précipita dans la plus grossière débauche. L’épouse, justement offensée d’un tel dédain, auquel l’adoration universelle ne l’avait pas préparée, laissa percer quelques marques de dépit et de froideur, Darnley crut ou feignit de croire qu’elle le trahissait pour David Rizzio, ce musicien, petit, contrefait et déjà sur le retour, qui amusait la reine par son esprit et la servait par ses talents : sans respect pour l’état de Marie, alors enceinte, il présida lui-même à l’assassinat du malheureux musicien, massacré sous les yeux et presque entre les bras de la reine, qui cherchait à défendre la victime. (voyez 9 mars 1566.)

Le parti protestant, conduit par l’ambitieux Murray, frère illégitime de la reine, recueillit le fruit de cet attentat : il s’agitait déjà pour la faire juger et condamner à mort ou du moins à une prison perpétuelle. Darnley comprit sans doute que la vengeance l’avait égaré et que la déchéance de son épouse anéantirait ses propres droits : il enleva Marie, la conduisit à Dunbar, et bientôt les conjurés se soumirent ou prirent la fuite. La reine rentra sans opposition dans Edimbourg. On lui conseillait un divorce ; elle s’y refusa, respectant le père de l’enfant qu’elle portait dans son sein, cet enfant fut depuis Jacques Ier. (voy. 27 Mars 1625.)

La naissance d’un héritier du trône ayant ranimé la fureur de Murray, de violentes querelles éclatèrent entre les deux beaux- frères ; et Marie, échangeant le rôle de reine contre celui de conciliatrice, fut souvent forcée de s’écrier les larmes aux yeux, qu’elle voudrait être morte. Peut-être prévoyait-elle déjà le sort qui menaçait son époux. Il s’était rendu à Glascow pour y voir le comte de Lenox, son père, qu’Elisabeth avait retenu prisonnier, à la nouvelle de l’hymen de Marie. Tout-à-coup il est attaqué d’une maladie que la clameur publique attribue au poison ; il paraît que c’était la petite vérole. Marie vient le rejoindre malgré la rigueur de la saison ; elle n’avait point de voiture, et fit à cheval cinquante milles sur une route couverte de neige.

A peine son époux est-il convalescent, qu’elle le ramène à Edimbourg dans un chariot couvert. Craignant pour sa santé l’air du château, qu’on jugeait malsain, elle le fait transporter dans une maison particulière. Là, elle passait quelquefois la nuit dans un appartement situé au-dessous de celui du roi. Il était à peu près guéri, lorsqu’un soir elle lui annonce qu’elle retourne au château pour assister aux noces d’une de ses filles d’honneur. En partant, elle l’embrasse gaîment, et lui passe au doigt une de ses bagues. A deux heures du matin, la maison où elle l’avait laissé saute en l’air par une explosion violente. Le cadavre de Darnley fut retrouvé. Selon quelques historiens, il portait des marques de strangulation : d’autres nient cette circonstance.

Les soupçons inspirés par ce crime affreux planèrent tour à tour sur Marie et sur son frère : Murray sembla se condamner lui-même en s’embarquant pour la France. La mort de Darnley commença la longue chaîne des catastrophes qui accablèrent l’infortunée Marie, et ne se terminèrent que par sa fin tragique. (voy. 18 février 1587.)

 
 
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