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5 février 1790 : mort de Guillaume Cullen, médecin

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5 février 1790 : mort de
Guillaume Cullen, médecin
Publié / Mis à jour le lundi 22 février 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Cullen naquit, en 1712, dans l’Écosse, où, pendant plus de quarante ans qu’il professa la chimie et la médecine, d’abord à Glascow, puis à Edimbourg, il fit preuve d’un savoir aussi étendu que profond, et d’un rare talent d’enseigner avec clarté et méthode.

Quoique la séduisante doctrine de Boerhaave, qui régnait dans toutes les écoles de l’Europe, semblât établie d’une manière solide sur le plus imposant ensemble de connaissances physiques qu’on eût tenté jusqu’alors d’appliquer à l’art de guérir, Cullen conçut et exécuta le hardi projet de la renverser : à cet effet, il fonda la physiologie sur l’étude spéciale de l’action nerveuse, c’est-à-dire de la puissance qui préside aux mouvements vitaux, et la pathologie sur le principe de l’excès ou du défaut de cette puissance, c’est-à-dire sur le spasme et l’atonie, le plus souvent considérés tous deux comme étant répandus uniformément dans l’économie entière. Il porta ainsi à l’humorisme un coup dont cette doctrine, d’origine toute populaire, ne s’est point relevée, quoique lui-même ne l’eût pas abandonnée entièrement, puisqu’il admettait encore la putrescibilité des humeurs et la possibilité d’une acrimonie générale des fluides.

Des deux états opposés dans,lesquels il voyait la source des maladies qui affligent l’homme, la faiblesse fut celui qui fixa le plus son attention, et il lui attribua la production de toutes les fièvres. Mais, plus circonspect que ne le fut Browu, parce qu’il avait davantage et mieux observé la nature, il oubliait au lit du malade ses conceptions abstraites sur le mode d’action des causes éloignées de l’état morbide, et là, il n’avait égard qu’à la présence ou à l’absence des signes de réaction, pour déduire les indications curatives à remplir. Aussi s’éleva-t-il avec force contre l’abus des toniques et des excitants, dont un observateur tant soit peu attentif apprécie les graves inconvénients ; de même qu’en général, il introduisit un scepticisme éclairé, et malheureusement trop rare, dans le chaos de la matière médicale.

Cependant, comme en médecine les doctrines ne demeurent jamais spéculatives, et que la plupart de ceux qui exercent cette profession s’attachent moins à la conduite privée qu’à la pensée écrite et publiée des hommes devenus assez célèbres et assez influents pour faire école, surtout lorsqu’entre cette pensée et cette conduite règne une contradiction que des esprits réfléchis peuvent seuls saisir, il faut avouer que la théorie de Cullen a exercé une influence déplorable sur la pratique. C’est ce qui ne pouvait manquer d’arriver, puisqu’elle élevait une hypothétique débilité générale au rang de cause morbifique, si non constante, du moins très fréquente et méconnaissait que la faiblesse, attribut de certaines fièvres, n’est dans le plus grand nombre de ces cas qu’un phénomène partiel ou borné, l’indice d’un foyer interne d’irritation, ou, pour écarter jusqu’à l’ombre d’une idée systématique, le résultat d’une modification locale île texture, d’où résulte la rupture de l’équilibre et de l’uniformité de distribution des foi-ces qui président à. l’exercice des fonctions dévolues aux divers organes.

Quoi qu’il en soit, plusieurs des ouvrages de ce grand médecin sont encore classiques et ne cesseront probablement jamais de l’être.

Jourdan.

 
 
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