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3 février 1486 : première tenue de la foire Saint-Germain

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Éphéméride, événements
Les événements du 3 février. Pour un jour donné, découvrez un événement ayant marqué notre Histoire. Calendrier historique
3 février 1486 : première tenue
de la foire Saint-Germain
(D’après « Éphémérides universelles, ou Tableau religieux, politique, littéraire,
scientifique et anecdotique, présentant, pour chaque jour de l’année,
un extrait des annales de toutes les nations et de tous les siècles,
depuis les temps historiques jusqu’à nos jours » (Tome 2), édition de 1835)
Publié / Mis à jour le vendredi 3 février 2023, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
On trouve la première mention de cette foire dans une Charte de 1176. Supprimée en 1278, sous Philippe le Hardi ; puis rétablie en 1482 par lettres patentes de Louis XI, sa résurrection trouva des opposants parmi les abbayes rivales

Un historien de Paris s’exprimait ainsi, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle : « Il se tient tous les ans quatre foires à Paris : celle du Temple, celle aux Jambons, celle de Saint-Germain et celle de Saint-Laurent. Elles ont toutes cela de particulier qu’il n’y en a pas une qui n’appartienne à des religieux ou à des ecclésiastiques, et qui ne se tienne auprès de quelque église et même pendant les jours de fête : quel abus ! »

En effet, ces grandes réunions, instituées d’abord dans l’intérêt du commerce, avaient fini par tourner entièrement au profit du plaisir et de la licence : n’était-il pas scandaleux de voir l’Église en exploiter le privilège ? L’origine de la foire Saint-Germain remonte à des temps barbares : on en trouve la première mention dans une Charte de 1176. Supprimée en 1278, sous Philippe le Hardi ; puis rétablie en 1482 par lettres patentes de Louis XI, sa résurrection trouva des opposants parmi les abbayes rivales.

Après de longs débats, ce fut Charles VIII qui en fixa définitivement l’époque et la durée : tous les ans elle devait s’ouvrir le 3 février et se clore huit jours après : mais toujours elle continuait jusqu’au dimanche des Rameaux, au moyen d’une prolongation qu’obtenaient les valets de pied du roi par leur crédit, et que les marchands leur payaient en espèces.

Une charpente qui couvrait toute l’enceinte de la foire, et qui avait été construite en 1512 par les ordres de Guillaume Briçonnet, cardinal et abbé de Saint-Germain, passait pour un chef-d’œuvre en ce genre : c’était un objet d’admiration et d’étude. Le feu la consuma dans la nuit du 16 au 17 mars 1762 ; on la remplaça par de nouvelles constructions beaucoup plus modestes. Déjà la foire Saint-Germain avait perdu de sa splendeur primitive, et Piganiol ne peut en dissimuler son chagrin.

Vue de la Porte de la Treille de l'Incendie de la Foire Saint-Germain à Paris, arrivé la nuit du 16 au 17 mars 1762. Estampe de 1762

Vue de la Porte de la Treille de l’Incendie de la Foire Saint-Germain à Paris,
arrivé la nuit du 16 au 17 mars 1762. Estampe de 1762

« C’était, dit-il, un des plus singuliers et des plus brillants spectacles que Paris pût offrir aux habitants et aux étrangers. Tout ce qu’il y avait dans la ville de personnes de considération, de la première noblesse, souvent même de princes et de princesses, venaient s’y rendre tous les soirs, et les rues de la foire étaient si pleines que l’on pouvait à peine s’y promener.

« Ce qui faisait principalement l’éclat surprenant de ce spectacle, c’était l’illumination de toutes les boutiques dont ces rues étaient bordées et où l’on jouait aux dés les nippes, les bijoux et toutes les nouveautés qui y étaient étalées. Les cafés n’étaient pas moins brillants par le grand nombre de ceux qui venaient y boire toute sorte de vins de liqueur. Ce singulier spectacle est entièrement aboli depuis plusieurs années, et c’est celui que les étrangers et les citoyens regrettent avec plus de raison. »

Outre les boutiques, les cafés, les loges des marchands, il y avait dans la foire Saint-Germain quatre salles de spectacle : celles des Variétés, de l’Ambigu-Comique, des Grands-Danseurs, et des Associés. Les acteurs quittaient leurs salles des boulevards pour se rendre dans celles-ci pendant toute la durée de la foire.

L’établissement de ce vaste bazar perpétuel, connu dans toute l’Europe sous le nom de Palais-Royal, porta un coup mortel à la foire Saint-Germain et à toutes les autres fondations de même nature : dès l’année 1786 elle avait cessé d’exister, son emplacement étant par la suite occupé hui par le plus beau marché de la capitale.

 
 
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