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1er février 1798 : la France déclare la guerre à l'Angleterre et à la Hollande

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1er février 1798 : la France déclare la guerre à
l’Angleterre et à la Hollande
Publié / Mis à jour le mercredi 17 février 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Une première coalition s’était formée à Pilnitz contre la révolution française (voy. 27 Juillet 1791 et 20 Avril 1792) : deux puissances seulement y avaient pris part, et, jusqu’en 1793, la France n’eut que trois ennemis à combattre, l’Autriche, la Prusse elle Piémont. Les événements du 10 août, des 2 et 3 septembre, la fatale journée du 21 janvier changèrent l’état des choses : la nouvelle république se vit menacée d’une rupture générale avec l’Europe. Ce n’étaient plus de simples raisons de famille, des répugnances de politique, ou les imprudentes prières de l’émigration ; c’était un sentiment de terreur involontaire, un besoin irréfléchi de défense personnelle, qui allaient faire courir aux armes l’Europe entière, et terminer brusquement toutes les neutralités.

Pitt avait préparé de longue main cette explosion, qui, pour éclater, avait besoin d’une circonstance : il amena lentement et savamment les nations à la démarche la plus contraire aux intérêts de la plupart d’entre elles. Eu Suisse, ses émissaires avaient échoué : mais par un étrange aveuglement, la Hollande, l’Espagne, toutes les puissances maritimes s’unissaient avec l’Angleterre, leur ennemie naturelle, contre la France, leur ancienne alliée. La Prusse, oubliant les recommandations du grand Frédéric, se liguait avec l’Empire. « On livrait, dit un historien, la Pologne à Catherine, la France à Pitt, parce que l’une avait voulu régulariser son ancienne liberté, parce que l’autre avait voulu se donner la liberté qu’elle n’avait pas encore ! Sans doute la France » avait commis des excès ; mais ces excès, résultats de la lutte, allaient s’accroître encore avec elle, et on allait, sans immoler cette liberté détestée, préparer trente ans de la guerre la plus meurtrière, provoquer de vastes invasions, faire naître un conquérant, amener des désordres immenses, et finir par l’établissement des deux colosses qui dominent aujourd’hui l’Europe sur les deux éléments, l’Angleterre et la Russie. »

Le gouvernement français ne s’était point abusé sur les dispositions générales. : à l’exception du Danemark et de la Suède, il voyait des ennemis partout ; mais, dans l’ardeur d’une jeunesse vigoureuse, il aimait mieux les provoquer que les attendre. Depuis le 10 août, il avait vivement insisté pour être reconnu : depuis cette même époque, l’Angleterre avait rappelé son ambassadeur, et n’avait souffert l’ambassadeur français à Londres que comme envoyé de la royauté abolie. A la nouvelle du 21 janvier, M. de Chauvelin reçut l’ordre de sortir sous huit jours de l’Angleterre.

Aussitôt la Convention nationale, qui avait déjà ordonné des rapports sur la conduite de tous les cabinets à l’égard de la France, en demanda un spécialement sur la conduite de l’Angleterre, sur ses intelligences avec le stathoudev des Provinces-Unies, et, le Ier février, après avoir entendu Brissot, qui, dans cette séance, fut applaudi des deux partis, elle déclara solennellement la guerre à l’Angleterre et à la Hollande.

Cette déclaration, la France le savait, n’était autre chose que le signal d’une lutte universelle. Mais quels périls, quels obstacles pouvaient effrayer un peuple prêt à se porter tout entier sur les champs de bataille, et à y verser les trésors d’un grand royaume ? « L’ancienne politique des cabinets calculait autrefois sur cent et deux cent mille soldats payés avec quelques taxes ou quelques revenus de domaines ; maintenant c’est toute une masse d’hommes qui se levait elle-même et se disait : Je composerai les armées ; qui regardait à la somme générale des richesses, et se disait : Cette somme est suffisante, et, forcément répartie sur l’ensemble, elle suffira au besoin de tous. »

Voilà en peu de mots le secret des prodiges opérés par les armées républicaines ! au mois de mars suivant, la France en comptait huit : Dumouriez commandait celle du Nord, Valence celle des Ardennes, Beurnonville celle de la Moselle, Custines celle du Bas-Rhin, Kellermann celle des Alpes, Biron celle d :’Italje, Servan celle des Pyrénées, et Labourdonnaye celle des côtes. Tels sont les moyens formidables qu’opposait notre patrie à la seconde coalition dirigée contre elle depuis deux ans.

 
 
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