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16 janvier 1755 : mort de Lenglet-Dufresnoyv

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16 janvier 1755 : mort de Lenglet-Dufresnoy
Publié / Mis à jour le vendredi 20 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Savant profond et hardi jusqu’à la licence, sous un régime arbitraire, l’abbé Lenglet-Dufresnoy prit pour devise liberté, liberté ! aussi fit-il de fréquents séjours à la Bastille. Il s’habitua même tellement au retour périodique des officiers de police, que lorsqu’il apercevait l’un d’eux, appelé Tapin, il demandait tranquillement à sa servante sa boîte à tabac et une chemise ; puis se retournant vers Falguazil : « M. Tapin, disait-il, je suis à vos ordres. »

Né à Beauvais le 5 octobre 1674 il n’avait encore que vingt-deux ans, et étudiait en théologie, lorsque les censures de la Sorbonne l’annoncèrent au monde littéraire, en foudroyant un opuscule sorti de sa plume. De la théologie à la diplomatie il n’y a souvent qu’un pas : Lenglet-Dufresnoy le franchit en 1705. Mais dans cette nouvelle carrière il ne joua qu’un rôle équivoque, et tout-à-fait incompatible avec l’indépendance qu’il affecta plus tard. Placé à la cour de l’électeur de Cologne, sous le titre de secrétaire, il faisait réellement le métier d’espion ; une mission moins honorable encore le conduisit pour la première fois à la Bastille en 1718 : il était chargé par le ministère de pénétrer le mystère de la conspiration de Cellamare, et n’accepta, dit-on, que sur la promesse qu’aucun de ceux qu’il découvrirait ne serait puni de mort.

De 1725 à 1751 l’abbé Lenglet-Dufresnoy retourna quatre fois à la Bastille, toujours à cause de quelque nouvelle production. Cependant l’amour propre d’auteur ne l’empêchait nullement de désavouer ceux de ses livres qu’atteignait la censure. Pour détourner les soupçons, il allait même jusqu’à eu publier des réfutations et des critiques.

Le nombre de ses ouvrages, l’étendue de ses recherches et de son érudition historiques frappent de surprise : seulement on regrette que des travaux si vastes aient encouru le reproche de n’être pas tous irréprochables, ni consciencieux. Les Tablettes chronologiques de l’Histoire universelle sont le livre le plus populaire

qu’ait laissé Lenglet-Dufresnoy : les savants seuls recherchent les autres. Vivant tout entier dans les siècles passés, il en affectait le langage gothique. Je veux, disait-il, être franc Gaulois dans mon style comme dans mes actions. Nonobstant cette profession de franchise, il écrivit souvent contre sa pensée et contre la vérité.

Dans les d entières années de sa vie, Lenglet-Dufresnoy étudiait la chimie : on croit même qu’il cherchait la pierre philosophale. A l’âge de quatre-vingt-deux ans il périt d’une mort funeste. Le 16 janvier 1755, en rentrant chez lui sur les six heures, il prit un livre nouveau, s’endormit en le lisant,et tomba dans les flammes : quand on l’en retira, sa tète n’était déjà qu’un peu de cendres.

 
 
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