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Légendes, croyances, superstitions : crime inspiré par un sentiment de charité

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Légendes, Superstitions
Légendes, superstitions, croyances populaires, rites singuliers, faits insolites et mystérieux, récits légendaires émaillant l’Histoire de France
Crime inspiré par un sentiment
de charité au XIVe siècle
(D’après un article paru en 1833)
Publié / Mis à jour le dimanche 24 janvier 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

On attribue le trait suivant à une princesse de Mahaut, comtesse d’Artois et de Bourgogne, qui mourut vers 1330, et qui s’occupa constamment des pauvres et des mendiants avec une active sollicitude. Douée d’une sensibilité profonde, elle ne pouvait voir souffrir un malheureux sans chercher à le secourir.

Plus d’une fois elle compromit sa fortune, et s’endetta pour distribuer des aumônes aux pauvres qui, de tous les points de la France, arrivaient pour prendre part à ses libéralités ; et à l’exemple du bon roi Robert, elle était toujours suivie par six ou sept cents mendiants qu’elle nourrissait, qu’elle habillait, et qui l’accompagnaient dans tous ses voyages.

Or, suivant l’historien Gellut, qui nous a conservé ces détails, « il plut à Dieu d’envoyer une très âpre famine en Bourgogne, de sorte que l’on entendait par les rues piteux plaincts, piteuses lamentations, et petits enfans crier : Je me meurs de faim. » L’hiver était d’ailleurs des plus rigoureux, et le froid faisait périr presque autant de pauvres que le défaut de nourriture.

On conçoit sans peine combien le cortège ordinaire de la princesse de Mahaut avait dû augmenter. Plus d’un millier de mendiants l’avaient accompagnée, cette année, au village de la Châtellenut, sur Artois, où elle faisait volontiers sa demeure ; et là, elle fournissait généreusement à tous leurs besoins. Mais quand toutes ses ressources furent épuisées ; quand elle se vit elle-même sur le point de manquer de pain ; quand il ne restait plus ni une pièce d’or dans ses coffres, ni un joyau dans son écrin ; après avoir versé d’abondantes larmes, voici le moyen dont elle s’avisa pour ne pas abandonner tant de malheureux au triste sort qui les attendait en temps de si grande et si étrange famine.

Un soir, elle les fit tous enserrer dans une de ses granges ; elle fit fermer les portes avec soin ; et quand elle jugea que tout le monde était bien endormi, elle ordonna que le feu fût mis en la grange, ce qui fut fait ainsi ; et pas un ne put échapper. L’historien, après avoir raconté ce fait, qui du reste ne paraît pas l’étonner, se borne à dire : « O cruelle pitié et douceur amère, qui porte avec soi la cruauté des plus barbares que l’on puisse trouver ! O miséricorde immiséricordieuse ! » Seulement, il ne dit pas si la princesse de Mahaut avait à sa suite, l’année suivante, une aussi nombreuse clientelle.

 
 
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