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Lieux d'histoire : Le Havre, port du Havre (Seine-Maritime)

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Lieux d’Histoire
Origine, histoire de nos villes, villages, bourgs, régions, châteaux, chapelles, moulins, abbayes, églises. Richesses historiques de France
Havre (Le) (Seine-Maritime)
(D’après un article paru en 1835)
Publié / Mis à jour le mercredi 6 octobre 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 

En 1515, François Ier, revenant vainqueur de la bataille de Marignan, qui donna le Milanais à la France et prépara le désastre de Pavie, parcourut les bords de la Seine, et fut frappé des avantages que présentait à son embouchure une modeste crique, dans laquelle venaient chaque soir se retirer quelques barques de pêcheurs, dont on apercevait à l’entour les misérables cabanes. Le roi conçut la pensée d’agrandir ce port creusé par la nature, et d’y élever une citadelle qui servît de barrière contre les incursions des Anglais si fatales à la Normandie.

Le sire de Chillon, natif de Honfleur, fut choisi pour diriger cette entreprise, et la première pierre de la nouvelle ville fut posée le 10 juin 1516. Les travaux avancèrent rapidement ; en 1533 le port était terminé et défendu par deux tours, dont l’une, connue sous le nom de tour de François Ier, existe encore, et sert à transmettre les signaux partis de la Hève. Bientôt des habitants de Montivilliers, Harfleur, Granville et Honfleur vinrent peupler la cité de François Ier, et dans l’espace de dix années (de 1533 à 1543) deux quartiers se formèrent et s’étendirent jusque dans le voisinage de l’église de l’Eure.

En 1550, la ville, désignée d’abord sous le nom de son fondateur, fut appelée le Havre-de-Grâce à cause de la chapelle de Notre-Dame-de-Grâce, sur la côte de Honfleur, très vénérée des marins. En 1554 et 1574 furent édifiées les églises Saint-François et Notre-Dame. Vers cette époque le Havre fut érigé en port militaire, dans lequel stationnaient habituellement douze grands vaisseaux destinés à la défense des côtes, ce qui n’empêchera pas les Anglais d’y faire plusieurs descentes et de s’emparer du Havre en 1562 par le fait de trahison de Louis de Bourbon, prince de Condé. Le 29 juillet 1563 la ville fut reprise par Charles IX et sa mère, régente du royaume.

En 1564 on jeta les fondements de la citadelle ; agrandie en 1628 par le cardinal de Richelieu, elle fut rasée en 1784 à l’exception du front de la porte de secours qu’on a lié à la nouvelle enceinte. En 1669 et 1670 on s’occupa d’entourer la ville de fortifications régulières ; on y construisit un arsenal, on creusa un bassin, nommé bassin du roi, et un canal de communication avec Harfleur. Ce canal aboutissait alors dans les fossés de la citadelle ; il tombe aujourd’hui dans ceux de la ville entre la Quarantaine et les casernes ; mais il est presque comblé du côté d’Harfleur, et n’est plus d’aucun usage malgré l’importance qu’il pourrait offrir.

En 1682 l’ingénieur Renau fit construire au Havre les premières bombardes connues ; elles étaient destinées contre Alger, dont Louis XIV avait résolu de châtier l’audace. En 1692 le Havre devint le point central des armements qui se firent pour le rétablissement de Jacques II sur le trône d’Angleterre. Le succès ne couronna pas l’entreprise, et la ville de François Ier fut, par représailles, exposée à une destruction complète. Le 25 juillet 1694, les Anglais, qui venaient de brûler Dieppe, assiégèrent le Havre, qu’ils bombardèrent pendant 48 heures, et dont ils incendièrent près de 200 maisons. Aux horreurs de la guerre succéda une affreuse disette, qui en 1695 désola le royaume et surtout la Normandie.

Vue de l'entrée du Havre et de la tour de François Ier

Vue de l’entrée du Havre et de la tour de François Ier

En 1711 on construit une nouvelle jetée, devenue bien nécessaire pour mettre les navires à l’abri des vents du large. L’année suivante la compagnie des Indes fonda au Havre une manufacture de tabac qui existe encore aujourd’hui. En 1725 on s’occupa de quelques embellissements : on remplaça dans les rues les cailloux de la Hève par de beaux pavés de grès ; on fit le pont tournant, et l’on établit plusieurs fontaines dans les différents quartiers de la ville.

La prospérité semblait renaître, lorsqu’en 1742 la guerre éclata de nouveau entre la France et l’Angleterre ; nous perdîmes nos établissements du Bengale et de Pondichéry. Après le traité d’Aix-la-Chapelle, Louis XV vint au Havre (1749), et reconnut la nécessité d’agrandir une ville que sa position appelait à de hautes destinées commerciales ; malheureusement la guerre vint encore ajourner ces projets d’amélioration, et l’Angleterre nous enleva, en 1759, Chandernagor et le Canada.

Alors le Havre reprit son aspect guerrier, on augmenta les forces maritimes de cette place, et les Anglais qui voulaient les détruire, virent cette même année, 1759, renouveler le bombardement de 1694. Le désastreux traité de 1763 rendit un peu de calme à la ville, et l’on reprit les projets d’agrandissement du port, devenu insuffisant pour les navires qui s’y retiraient.

L’activité de cette place augmenta pendant la guerre de l’indépendance des Etats-Unis, et la paix de 1783 lui donna un nouvel essor. En 1786, Louis XVI revenant de Cherbourg par Honfleur, passa au Havre, et déclara son intention de lui accorder de nombreux encouragements, qui ne furent complètement réalisés qu’en 1792. La ville fut agrandie au nord et à l’est, et les fortifications portées à 400 mètres plus loin. Un vaste bassin (celui du commerce) fut ajouté à celui qui existait déjà, et le port fut défendu à la fois contre les agressions des hommes et les fureurs des éléments.

Les guerres de la Révolution et de l’Empire vinrent de nouveau fermer le port du Havre, qui ne cessa cependant d’attirer l’attention du gouvernement. Deux fois, en 1802 et 1810, Napoléon visita le Havre, et le bassin de la Barre fut un des résultats de son premier voyage ; sa chute l’a empêché de réaliser ses vastes projets sur une ville qu’il se plaisait à appeler le port de Paris.

La loi du 25 octobre 1795 a rayé le Havre de la liste des grands ports militaires, et l’a rendu à sa véritable destination, au commerce, dont vingt années de paix ont porté le développement et la prospérité à un degré qui a dépassé toutes les espérances.

Nous vous conseillons la visite du site Internet officiel de la Ville du Havre.

VISITER LE SITE
www.ville-lehavre.fr

 
 
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