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Lieux d'histoire : ville de Montpellier (Hérault)

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Lieux d’Histoire
Origine, histoire de nos villes, villages, bourgs, régions, châteaux, chapelles, moulins, abbayes, églises. Richesses historiques de France
Montpellier (Hérault)
(D’après un article paru en 1848)
Publié / Mis à jour le samedi 16 janvier 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 

Montpellier, que nos vieux chroniqueurs appellent Mons Puellarum et Mons Pessulanus ou Pessulus, et qui, après avoir fait partie du Bas-Languedoc, est aujourd’hui chef-lieu du département de l’Hérault, fut d’abord compris dans la Septimanie, dont le nom caractéristique avait été substitué par les Wisigoths à celui de première Narbonnaise.

On ne fait point remonter l’origine de cette ville au delà du huitième siècle. Humble village à cette époque, Montpellier tira son accroissement de la décadence de trois villes voisines, Substantion dont il dépendait, Maguelonne et Melgueil. Détruite en 737 par Charles Martel, Maguelonne voit ses habitants se réfugier les uns à Montpellier, les autres à Substantion. Parmi ces derniers figuraient l’évêque et le comte de Maguelonne, qui ajoutèrent à leur titre le nom du lieu où ils s’étaient retirés. Mais bientôt une lutte d’autorité s’engagea, et le comte, abandonnant Substantion à l’évêque, alla fonder à Melgueil une maison qui se soutint environ deux siècles, et dont les biens, après avoir été transmis, faute d’héritiers mâles, aux Bérenger de Barcelone, aux Pelet, seigneurs d’Alais, et aux comtes de Toulouse, échurent enfin aux mains des évêques de Maguelonne.

Vue de Montpellier

Vue de Montpellier

Déjà, en 1037, un de ceux-ci, non content de voir l’autorité ecclésiastique dominer sans rivale à Substantion, avait relevé les murs de Maguelonne, et y avait fixé sa demeure ; mais les fièvres que propageaient les eaux de l’étang au milieu duquel cette ville était assise, furent un obstacle insurmontable à sa résurrection totale, et lorsque l’évêché, dont elle était redevenue le siège, eut été en 1536 transporté à Montpellier, elle tomba d’elle-même en ruines. Mieux postés pour se maintenir dans le haut rang que leur assignait la hiérarchie féodale, Substantion et Melgueil n’en semblèrent pas moins avoir pour unique but l’élévation de Montpellier.

En 975, deux filles de la maison de Substantion firent donation de leurs biens à Ricuin, évêque de Maguelonne, qui, à son tour, inféoda Montpellier à Guillaume, un des vassaux du comte de Melgueil. Ricuin se réserva toutefois pour lui et pour ses successeurs la partie de cette ville que l’on nommait Montpellier.

Environ un siècle et demi après cette inféodation, Raymond, comte de Melgueil, mariait sa fille à Guillaume IV, seigneur de Montpellier, et lui cédait pour un temps le droit de battre monnaie. Même cession était faite, en 1204, au seigneur et aux douze consuls de cette ville par Guillaume Raymond, évêque de Maguelonne et comte de Melgueil. Montpellier avait acquis alors presque tout son développement.

L’histoire de cette ville, depuis 975 jusqu’à 1789, peut se diviser en quatre époques. Du dixième siècle au douzième siècle, Montpellier s’étend et s’affermit. Au milieu des conflits de juridiction qui mettent aux prises les seigneurs dont il relève, et les suzerains ecclésiastiques auxquels l’autorité séculière doit hommage, il s’essaye aux libertés municipales dont il trouve l’exemple et la pratique à Marseille, à Arles, à Nîmes et à Narbonne. Du douzième siècle au seizième siècle, il marche de pair avec ces quatre cités. Pas plus qu’elles, sans doute, il ne put éviter le contre-coup des événements qui agitèrent la France durant cette longue période. Il paya son tribut aux croisades, à la guerre des Albigeois, aux terribles luttes de la France avec l’Angleterre.

La place du Peyrou, à Montpellier, au XIXe siècle

La place du Peyrou, à Montpellier, au XIXe siècle

A plusieurs reprises il fut décimé par la peste ; mais ces rudes épreuves, loin de l’abattre, l’excitèrent à de plus grands efforts ; et, au moment où les guerres civiles du seizième siècle vinrent le mettre à deux doigts de sa perte, il possédait une école de médecine qui depuis trois cents ans, ne cessait de jeter le plus vif éclat, et il était devenu l’entrepôt d’un commerce qui déjà, en 1173, faisait l’étonnement du célèbre rabbi Benjamin de Tudela.

En 1204, les rois d’Aragon avaient usurpé la seigneurie de Montpellier et fait brèche, un instant, à l’unité future de la France. Mais, par une rencontre singulière, ce fut un évêque de Maguelonne qui, en cédant Montpellieret à Philippe le Bel, rattacha ainsi la seigneurie de Montpellier à la couronne de nos rois. Un demi siècle après, Jayme III, titulaire de ce fief, le vendit à Philippe VI. Cédé, repris, puis restitué par Charles V à Charles le Mauvais, roi de Navarre, Montpellier fut réuni définitivement à la France en 1378.

Du seizième siècle au dix-septième siècle, cette cité, nous l’avons dit, fut la proie des guerres civiles. Les calvinistes y établirent une sorte de république, et, après s’être un instant soumis à Henri IV, ils reprirent les armes à sa mort. Un siège long et sanglant rendit Louis XIII maître de Montpellier.

Le Jardin des plantes, à Montpellier, au XIXe siècle

Le Jardin des plantes, à Montpellier, au XIXe siècle

Ici se termine l’existence purement individuelle de cette ville. N’oublions pas, cependant, que jusqu’à la Révolution française elle fut le siège des États du Languedoc. Elle est bâtie sur un plateau que domine la montagne de Saint-Loup et au bas duquel coule une petite rivière, le Lez, dont les eaux navigables vont grossir l’étang de Thau. Montpellier est à huit kilomètres de la Méditerranée. Il communique à cette mer par le Lez et par le port de Cette. Un chemin de fer l’unit en outre à cette dernière ville.
Le Jardin des plantes, à Montpellier, au XIXe siècle

Les rues de Montpellier sont étroites, escarpées et tortueuses ; mais les maisons, presque toutes de pierres de taille, sont d’un bel aspect. Du reste, aucun édifice public n’attire bien vivement les yeux. Seule, la promenade du Peyrou est digne de toute l’admiration du voyageur. Des balustrades qui l’entourent, les regards se promènent sur l’étang de Maguelonne, sur la mer et sur les campagnes environnantes dont les beautés mâles et nobles ne le cèdent peut-être pas à celles du Dauphiné ni même à celles de l’Italie.

Parmi les hommes remarquable que cette Ville a vus naître on peut citer : la Peyronie, fondateur de l’Académie de chirurgie de Paris ; le peintre Sébastien Bourdon, Barthez, célèbre médecin du dix-huitième siècle ; Vien, le maître de David ; le chimiste Chaptal, et le poète Roucher, qui monta sur l’échafaud avec André Chénier.

 
 
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