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4 août 1443 : fondation de l'hospice de Beaune par Nicolas Rolin

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4 août 1443 : fondation de l’hospice
de Beaune par Nicolas Rolin
(D’après « Histoire de Beaune depuis les temps reculés
jusqu’à nos jours » (par Claude Rossignol) paru en 1854,
« Voyage pittoresque en Bourgogne, ou Description historique
et vues des monuments antiques, modernes et du Moyen Age,
dessinés d’après nature par différents artistes » (Tome 1) paru en 1833,
« Le Voleur illustré » paru en 1895
et « Annales des voyages, de la géographie et de l’histoire
publiées par M. Malte-Brun » (Tome 13) paru en 1811)
Publié / Mis à jour le dimanche 25 juin 2017, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 7 mn
 
 
 
Autorisé et privilégié spirituellement par une bulle du pape Eugène IV, temporellement par le duc de Bourgogne, l’hôpital de Beaune est fondé « pour que les pauvres infirmes y soient reçus, servis et logés », toutes les personnes participant à sa construction, qui dura huit ans, jouissant de la rémission de leurs péchés

Il y avait plusieurs siècles que les ducs de Bourgogne se léguaient les uns aux autres la gloire de bâtir à Beaune une Maison-Dieu digne de ce nom, assez vaste pour contenir un village, des salles assez spacieuses, assez belles pour y avoir un air pur et honorer les pauvres qui voudraient bien y prendre asile. Mais ce qu’avaient voulu faire Hugues IV en 1225, Robert II son fils en 1297 et 1305 ; ce que n’avait pas fait Eudes IV en 1346, un bourgeois d’Autun le fit : Nicolas Rolin, chancelier de Philippe le Bon depuis six ans, construisit un véritable palais qui excita longtemps l’admiration de la France. Parvenu au faîte des honneurs et de la richesse, il désirait, pour l’intérêt de son salut, comme il le déclare naïvement dans la charte de sa fondation, « échanger par un heureux commerce, contre les biens célestes, les biens temporels qu’il doit à la divine bonté ».

Il avait demandé au pape d’en favoriser l’érection, et reçut la réponse d’Eugène IV au commencement de l’hiver 1441. La bulle avait été donnée à Florence, le 6 septembre 1441, et accordait à l’hospice du chancelier tous les privilèges qu’avait celui de Besançon « et à tous les fidèles pénitents qui le visiteront ou qui contribueront à le construire la rémission de leurs péchés ». Le pontife exemptait l’hôpital de la juridiction de l’évêque d’Autun, de l’autorité du chapitre de Beaune, et réservait le droit paroissial. Signalons que les règlements de l’établissement furent arrêtés plus tard, en 1459, et confirmés par une bulle de Pie II donnée à Mantoue le 2 janvier de cette année. Ce pape confirma aussi les exemptions accordées par Eugène IV.

Nicolas Rolin (1376-1462). Peinture de Rogier van der Weyden

Nicolas Rolin (1376-1462). Peinture de Rogier van der Weyden

Rolin s’occupa bientôt de faire l’acquisition des terrains nécessaires pour accomplir l’œuvre qu’il avait conçue, et rédigea, en 1443, la charte de fondation dont voici quelques passages traduits.

« J’érige et dote en la ville de Beaune un hôpital, pour que les pauvres infirmes y soient reçus, servis et logés. Le terrain sur lequel je l’établis est situé près des halles de monseigneur le duc, lesquelles n’en sont séparées que par la voie publique. Il touche d’un bout le verger, la maison et la clôture des Cordeliers ou religieux de saint François ; la rivière le traverse dans toute sa longueur ; il touche par derrière la rue où se vendent les poissons.

« Ce terrain, acquis par moi de diverses personnes, je le donne pour toujours à Dieu tout-puissant, à la vierge Marie, sa mère, et au bienheureux saint Antoine [c’est le nom que porta d’abord cet hospice], franc de tout service féodal, affranchi et amorti par monseigneur l’illustrissime prince et duc de Bourgogne ; et, pour que les œuvres de miséricorde et de piété y soient plus magnifiquement accomplies, uberius, j’y attache un revenu annuel et perpétuel de mille livres. Ce revenu de 1000 livres, je veux qu’il soit employé à mon oeuvre, ainsi que je vais dire. À dater du 5 du mois d’août 1443, chaque jour à perpétuité, à huit heures du matin, devant ledit hospice on distribuera aux pauvres de Jésus-Christ du pain blanc pour la valeur de trois gros », soit vingt-quatre pains.

Remarquez d’abord la qualité du pain, ensuite la distribution même. Rolin n’entend pas seulement traiter des malades, il veut que les pauvres valides, alors nombreux et toujours plus exposés que tous autres hommes aux maladies soient dignement secourus. Le chancelier de Bourgogne ne se contente pas d’appeler les pauvres à la porte de l’hôtel pour leur tendre de la nourriture ; ils peuvent attendre, ils peuvent être fatigués, et se trouver bien à l’ombre de l’édifice. Il leur fait préparer des sièges et les couvre affectueusement d’un toit : ainsi, un long banc de pierre occupa jadis tout l’espace compris entre les deux portes ouvertes sur la rue, et l’immense avant-toit abritait ces sièges.

Chose digne d’être remarquée, cette institution de l’aumône était pour l’intelligent fondateur oeuvre capitale. C’est sa première pensée, celle qui se trouve en tête de la charte de fondation, celle qui s’accomplit immédiatement, avant même l’érection de l’édifice matériel. La première aumône se fit sur la première pierre des fondations, comme pour attirer sur l’œuvre la bénédiction de Dieu.

« Avec son aide, continue Rolin, dans quatre ou cinq ans l’édifice sera terminé à mes frais y compris ce qui restera des revenus après l’aumône faite. (...) Je veux que dans la salle principal, celle de la chapelle, il y ait trente lits, quinze de chaque côté, indépendamment de tous ceux qui garniront l’infirmerie, ou qui seront placés ailleurs pour l’usage des femmes et autres serviteurs de la maison. Des femmes dévotes, de bonnes sœurs, et en nombre suffisant seront attachées à l’hôtel et serviront convenablement les malades.

Cour intérieure de l'Hôtel-Dieu de Beaune fondé en 1443 par Nicolas Rolin et achevé de construire en 1451. Gravure de 1833 publiée dans Voyage pittoresque en Bourgogne, ou Description historique et vues des monuments antiques, modernes et du Moyen Age, dessinés d'après nature par différents artistes

Cour intérieure de l’Hôtel-Dieu de Beaune fondé en 1443 par Nicolas Rolin et achevé de construire
en 1451. Gravure de 1833 publiée dans Voyage pittoresque en Bourgogne, ou
Description historique et vues des monuments antiques, modernes et du Moyen Age,
dessinés d’après nature par différents artistes

« (...) Ledit hôpital, ses revenus et dépendances seront administrés par un maître ecclésiastique ou séculier, délégué par moi, et, après ma mort, institué par mes héritiers, et révocable à volonté, sans qu’il soit nécessaire d’obtenir la permission de qui que ce soit. Ce maître, chaque année, me rendra compte de son administration en présence du maïeur, des échevins et du procureur de la ville de Beaune.

« (...) En vertu de l’autorité pontificale, le maître, les sœurs, les serviteurs des deux sexes, les malades, le personnel, hommes et femmes, tout l’hospice, demeure affranchi de la juridiction des églises de Beaune, voire de celle de l’évêque d’Autun.

« (...) Je promets enfin, moi, chevalier, fondateur de cet établissement, pour moi et mes héritiers, sous l’hypothèse expresse de tous mes biens, présents et futurs, d’observer fidèlement le contenu de cette charte, me soumettant à la juridiction de Notre Saint-Père le Pape, à sa cour et à celle de monseigneur le duc de Bourgogne. »

Rolin se mit à l’œuvre et construisit le magnifique édifice que nous connaissons. Il ordonna à son architecte, Jacques Wiscrère, de s’inspirer des plus beaux palais de l’époque pour la construction de son hôpital. Cette oeuvre grandiose fut entreprise avec tant de magnificence, qu’elle demanda plus de huit ans pour être achevée. En 1447 et 1449, on rencontrait encore sur les routes de Blagny et de Rochetain des lignes de chariots traînant d’innombrables rochers, des membres et des orneaux, comme on appelait alors la grosse et la menue pierre.

On voyait, traversant les rues de Beaune, huit ou neuf cents queues de sable et de chaux ; des chênes de toutes grosseurs, coupés dans les forêts de Borne, d’Argilly, de Chamgilly et d’Espenaux. On faisait des distributions d’argent aux habitants de Corgoloin, de Premeau, de Comblanchien, de Prissey, de Reulées, de Corberon, de Villy-le-Moûtier, de Savigny, de Glaines, de Chalanges, de Gilly, de Labergement, d’Argilly, pour les charrois qu’ils faisaient ou les matériaux qu’ils avaient vendus. Une multitude d’ouvriers terrassiers, tailleurs, maçons, charpentiers, couvreurs se croisaient en tous sens autour des chantiers de la Bouzaise.

Le 31 décembre 1451, l’hôpital fut solennellement inauguré. Un pauvre en avait eu l’étrenne dès le 25 décembre. La grand’chambre fut la première à être ouverte aux malades. Nicolas Rolin lui-même en avait surveillé la construction et l’aménagement. Son épouse, Guigone de Salins, avait également eu beaucoup de part à la fondation de l’hôpital — elle y choisit d’ailleurs sa sépulture, dans la chapelle, où elle fut inhumée en 1470.

Mais dix ans plus tard, l’hôpital Saint-Jean-Baptiste, car il venait de quitter le nom de Saint-Antoine, avait déjà besoin d’une réforme ; la charte constitutive était incomplète, laissant le gouvernail flotter et exposant la nef à mille dangers.

André Duvernoy, bourgeois de Beaune, fut le premier maître, recteur et receveur de l’établissement. Sous son règne, qui fut de courte durée, il n’était point, ce semble, desservi par des Sœurs ; ce fut Jean Duban, son successeur, qui les fit venir, dit le chancelier, qui nomma la supérieure ou Maîtresse. Elle s’appelait Alardine Gasquierre ou Gasquière ; elle était attachée à l’hôpital dès le commencement ; elle s’était habituée à le considérer comme sa chose, à la régir avec une grande indépendance et une sévérité qui dégénérait en tyrannie. Elle taillait et retaillait des uniformes pour les sœurs qu’elle avait sous sa direction ; elle les convoquait en chapitre la verge à la main ; elle donnait même quelquefois la discipline fort âprement, à celles qui ne marchaient pas droit, et obligeait ensuite la victime à aller embrasser d’une certaine manière et successivement, toutes les Sœurs, pour qu’elle eût à rougir autant de fois qu’il y en avait. Des Sœurs qui n’avaient pas le droit de recevoir l’absolution sans son aveu ; elle leur parlait avec une rudesse étrange, et ne souffrait même pas qu’elles bussent une goutte d’eau sans son autorisation formelle. « Enfin les pauvres de mon hôpital, dit Rolin, sont traités avec une brutalité excessive. »

Hôtel-Dieu de Beaune. Aquarelle de M.-F. Carbonnelle

Hôtel-Dieu de Beaune. Aquarelle de M.-F. Carbonnelle

Sœur Alardine ne baissait pavillon pas même devant le chancelier de Bourgogne. Un jour que le puissant et pieux fondateur était venu à l’Hôtel-Dieu visiter son oeuvre, il osa faire quelques remontrances à Alardine, lui parler de charité, lui rappeler le droit des pauvres et le sien : « Quand vous aurez quitté ce monde, lui répondit Alardine, quand vous serez mort, nous ne nous occuperons guère de vos héritiers. »

Nicolas Rolin, en vertu de la charte, proclama la chute d’Alardine, mit sur le trône une femme plus digne de servir les pauvres ; il lui donna les rênes du gouvernement et fit une constitution nouvelle, qui régla toutes choses : « La maîtresse de mon hôpital, y est-il dit, aura la direction des Sœurs. (...) Elle montrera son autorité par sa charité envers elles ; elle les exhortera à se dévouer tendrement au service des pauvres. Sœurs et maîtresse jureront solennellement de se soumettre au fondateur et à toutes les dispositions qu’il a faites. Leur vêtement extérieur sera de gros drap gris, celui de dessous de drap blanc ; leurs chemises seront de laine tissue de fil de chanvre, ou simplement de toile grossière. Elles garderont le chaperon qu’elles ont eu jusqu’ici. Elles feront vœu de pauvreté. Chaque mois, la maîtresse rendra compte de ses dépenses, et, chaque année, du mobilier de l’hôtel.

« (...) Que le recteur à perpétuité n’oublie pas l’aumône qu’il doit faire le matin aux pauvres du Christ. Après le service des pauvres, les jours ouvrables, les sœurs travailleront dans l’intérêt des pauvres. (...) Elles pourront se réconcilier sans la licence de la maîtresse. Je veux que les Sœurs soient traitées sans aigreur, mais avec toutes sortes d’égards, qu’elles soient convenablement nourries et qu’elles ne soient point obligées de demander la permission de boire de l’eau, comme naguère, ut ante astringebantur. Je veux que les Sœurs ne soient pas tenues d’aller au chapitre et d’y faire publiquement l’aveu de leurs péchés et de leurs défauts. Si cependant une faute grave et notoire demandait une punition publique, elle ne pourrait avoir lieu qu’après le jugement prononcé par le confesseur assisté de la maîtresse et de toutes ses compagnes.

« Je veux enfin que Sœurs et maîtresse marquent aux pauvres du Christ une tendre affection dans tous les besoins de leur âme et de leur corps, qu’elles les exhortent à la patience, au regret de leurs fautes. (...) Qu’elles vivent comme des sœurs en Jésus-Christ en tout amour et dilection, donnant l’exemple à tous (...) Que tout leur temps soit dépensé en bonnes œuvres, qu’elles chassent l’oisiveté, cette torpeur d’esprit mère de tous les maux (...) Comme elles sont venues à l’Hôtel-Dieu afin de s’y dévouer aux pauvres pour l’amour de Dieu, qu’elles évitent donc les crimes et les périls du monde avec une constante assiduité ; qu’elles persévèrent dans les œuvres avec humilité et dévotion ; ainsi arriveront-elles au royaume des cieux.

« (...) Ces choses furent faites par moi Nicolas Rolin, l’an du Seigneur mille quatre cent cinquante-neuf. (...) Si quelqu’un par une téméraire audace, touchait à ces dispositions, qu’il sache qu’il s’expose à l’indignation du Dieu tout-puissant, et des bienheureux Pierre et Paul ses apôtres. »

La Grande Salle de l'Hospice de Beaune prise de la chapelle

La Grande Salle de l’Hospice de Beaune prise de la chapelle

En 1618, fut réuni à cet hôpital l’hospice du Saint-Esprit, fondé vers 1350 en remplacement et dans le même lieu que l’hospice Saint-Pierre, à l’entrée de l’ancienne route de Châlons. C’est sans doute alors que l’Hôpital Rolin adopta pour fête patronale la Pentecôte, jour auquel on prêchait un sermon en latin, et qu’il devint le chef-lieu de cette confrérie du Saint-Esprit, sur le registre de laquelle on voit les signatures de Louis XIV, du duc d’Orléans son frère, de la reine-mère Anne d’Autriche, et de toute la cour. Ces signatures ont été apposées en 1658.

Tout le XVIIe siècle fut, au reste, pour l’Hôpital de Beaune, une ère d’accroissement et de prospérités. Hugues et Louis Bétauld, tous deux seigneurs de Cheneau et Montbarrois, et receveurs des consignations à Paris, firent bâtir deux nouvelles salles, l’une dédiée à saint Hugues, en 1618, et l’autre à saint Louis, vers 1680. François Brunet de Montforand, président de la chambre des comptes de Paris, fondateur des prix du collège et de l’élégante église de l’Oratoire, fit construire en 1697 la salle Saint-François, où fut déposé son coeur. Les magnifiques greniers de l’établissement sont dus à la munificence du chanoine Guinet. La salle Notre-Dame est du XVIIIe siècle. Sous la Restauration, l’administration augmenta d’un tiers la salle Saint-Louis et établit deux salles d’incurables.

La régularité, le zèle et la propreté distinguant cette maison la rendirent célèbres. Châlons-sur-Saône, en 1630, Grenoble, en 1647, Dôle et Besançon, depuis la conquête, demandèrent à Beaune des hospitalières pour établir ou renforcer leurs hôpitaux. Ces colonies, indépendantes de la maison-mère, se retrouvèrent à Semur, à Arnay-le-Duc, à Nuits, à Saint-Jean-de-Losne, à Tournus, à Louhans, à Cluny.

La vie du chancelier Rolin, de ce juriste obscur qui avait fait une fabuleuse fortune, mériterait de s’y attarder. il y aurait en effet plaisir à étudier en lui le bourgeois-courtisan, le légiste érudit, osé, plein d’éloquence et de savoir-faire, d’un aveugle mais sincère dévouement au prince de Bourgogne comme la plupart de ceux de sa robe jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, avide comme tous les parvenus, jalousé comme tous les favoris, calomnié peut-être pour ses richesses dont il fit, toutefois, un noble usage ; au demeurant indispensable à son maître qui « tomba du chagrin de sa mort en extrême maladie », et point mal voulu du commun peuple de Bourgogne, puisque Paradin, un siècle à peine après sa mort, l’appelle « un digne exemplaire et archétype de tout savoir, piété et honneur, dont il fit miraculeuses preuves ès affaire du bon duc Philippe, qui de tout en tout se reposait sur la sagesse et conduit de ce prudent chevalier. »

 
 
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