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Des grottes funéraires vieilles de 3000 ans avant notre ère découvertes en Champagne

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L’Histoire fait l’Actu
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Des grottes funéraires vieilles de
3000 ans avant notre ère
découvertes en Champagne
(Source : Le Figaro)
Publié / Mis à jour le mardi 20 juin 2017, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Après cinq ans de fouilles, le site archéologique de Vert-Toulon révèle plusieurs hypogées, sépultures collectives creusées dans la craie d’une carrière de silex, presque intactes depuis le Néolithique, l’époque de la sédentarisation humaine

« Ce que vous voyez ici est antérieur d’au moins 1.500 ans aux pyramides d’Égypte », affirme Rémi Martineau, archéologue et chercheur au CNRS de Dijon, en contre-haut des fouilles qui s’étalent sur la pente escarpée de la butte de Vert-Toulon, en Champagne. Ce n’est qu’après cinq ans de fouilles que ce chantier livre ses secrets. « Il faudrait trois générations pour terminer les recherches, rien que pour le Néolithique », estime le chercheur.

Cette dernière campagne, financée par le ministère de la Culture, le CNRS et l’université de Bourgogne Franche-Comté en partenariat avec l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives), s’achèvera le 8 juillet. Les précédentes ont permis de mettre en évidence trois hypogées, des grottes funéraires qui font partie des différentes formes de sépultures collectives ancestrales, à l’image des dolmens.

Entrée d'une tombe souterraine creusée dans la craie

Entrée d’une tombe souterraine creusée dans la craie

« On enterrait quelqu’un, on refermait la grotte et ainsi de suite. Les corps étaient posés les uns à côté des autres puis au-dessus des autres quand il n’y avait plus de place. À la fin l’entrée était condamnée avec des sédiments », explique Rémi Martineau à genoux dans un hypogée de dix mètres carrés, les mains blanchies par le sol crayeux. « Il y avait des hommes, des femmes et des enfants, mais très peu de nouveau-nés », précise-t-il, ajoutant que des bijoux, outils, de la poterie et des carquois de flèches accompagnaient les défunts.

« Un site exceptionnel »
À l’intérieur de ces vestiges, les murs portent toujours des centaines de traces, intactes, témoins des coups d’herminettes et de pics de bois de cerf venus entailler la craie au Néolithique récent, soit 3.500 à 3.000 ans avant notre ère. « Ce site est exceptionnel par la qualité de sa conservation » car « les blocs qui sont là n’ont jamais bougé », insiste l’archéologue, entouré d’une équipe d’une quinzaine de personnes, étudiants pour la plupart. C’est aussi « le seul site fouillé, à ce jour, où il y a une minière (carrière) de silex et des hypogées. »

Dans la Marne, les premiers hypogées ont été trouvés « par hasard » en 1806 lors de travaux d’agrandissement d’un château à Chouilly. Puis en 1873, le baron de Baye, un riche aristocrate, a fait fouiller le site de Vert-Toulon, dévoilant ces tombes qui suscitèrent l’intérêt de la communauté scientifique, retrace M. Martineau.

Plus de cent monuments funéraires découverts
Après le baron, les fouilles ont pourtant été interrompues et le site s’est endormi jusqu’en 2012, année d’une vaste campagne de prospection menée pour retrouver les hypogées perdus, « noyés dans ce contexte de minière de silex ». Environ 120 monuments funéraires de ce type ont ainsi été répertoriés dans ce périmètre. Ils recelaient en moyenne quelques dizaines de squelettes de nos ancêtres.

Les chambres funéraires ont été vidées et tout ce qu’elles contenaient est en cours d’analyse, certains objets n’étant pas encore datés. L’objectif ultime du programme de recherches est de réussir à déterminer « comment les sociétés s’organisaient dans l’espace » et quelle était « leur structure à l’époque » alors que les populations néolithiques se sédentarisaient, indique l’archéologue, qui a déjà prévu d’autres fouilles dans ce secteur.

Rémi Martineau espère que le site de la butte de Vert-Toulon, qui n’était pas ouvert lors des Journées nationales de l’archéologie qui viennent de se dérouler du 16 au 18 juin, sera aménagé pour le grand public dans les prochaines années.

Claire Conruyt
Le Figaro

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