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16 mars 1826 : mort de Pierre Blancard, introducteur du chrysanthème en France

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16 mars 1826 : mort de Pierre Blancard,
introducteur du chrysanthème en France
(D’après « Bulletin de la Société franco-japonaise
de Paris » paru en 1908, « Le voyage des plantes : le jardin botanique
de la marine (1766-1890) » (par le Musée Balaguier
de La Seyne-sur-Mer) paru en 2008
et « Biographie universelle ou Dictionnaire historique des hommes
qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus,
leurs erreurs ou leurs crimes » (Tome 7), édition de 1844)
Publié / Mis à jour le samedi 16 mars 2024, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
D’une intelligence remarquable se portant vers les observations scientifiques, plein d’un goût passionné pour les voyages et les aventures, le capitaine au long cours Pierre Blancard rapporta en France de ses nombreux voyages le chrysanthème ou fleur d’or...

Pierre Blancard naquit à Marseille, le 21 avril 1741, d’une famille connue depuis le XVe siècle — qui a donné son nom à la gare et au quartier de la Blancarde. À l’âge de 25 ans, sous l’influence de son père, capitaine de navire, et investi de la confiance de plusieurs grandes maisons de commerce de la ville, il fit d’abord, aux Antilles, une dizaines de campagnes en qualité de subrécargue — dont une année en course sur la frégate La Fortune — qui lui conférèrent son brevet de capitaine.

En 1769, le privilège exclusif de l’ancienne Compagnie des Indes orientales étant supprimé, les différentes villes de commerce s’empressèrent de faire des armements pour ces contrés, et Blancard fut chargé des opérations commerciales de la frégate La Thétis, que le gouvernement avait accordée à une maison de Marseille qui en fit l’armement.

Médaillon donnant le portrait de Pierre Blancard et apposé sur la tombe de celui-ci

Médaillon donnant le portrait de Pierre Blancard et apposé sur la tombe de celui-ci.
© Bertrand Beyern http://bertrandbeyern.fr/spip.php?article481

Le hardi et savant navigateur accomplit donc, de 1769 à 1793, d’importants voyages aux Indes, au cours desquels il se livra à d’utiles observations d’hygiène navale et à des travaux fort estimés sur les problèmes de longitude, la direction et la vitesse des courants à diverses époques de l’année et aux environs de la ligne équinoxale, etc.

Ainsi, il alla jusqu’à Batavia en 1772 ; à Moka, en 1774, il força le gouverneur à se conformer aux clauses du traité conclu pour la France en 1737 par la Garde-Jazier. En 1777, la frégate Le Duras, qu’il commandait, fit naufrage le 12 avril, sur les écueils qui bordent les Maldives. La guerre qui éclata en 1778 entre la France et l’Angleterre, puis le rétablissement de la Compagnie des Indes, après la paix, obligèrent Blancard à naviguer sous les pavillons toscan et autrichien et à effectuer son retour à Livourne et à Ostende.

Dans une de ses dernières traversées, il fut dans l’obligation, par suite des événements qui se déroulaient alors en Europe, de se diriger vers l’Amérique du Nord pour échapper aux dangers que pouvait courir la riche cargaison de son navire, et, malgré croisières et corsaires, il atteignit Philadelphie après avoir effectué 3 200 lieues marines en 71 jours, soit une moyenne de 46 lieues par 24 heures, ce qui constituait, pour l’époque, un véritable record.

À l’âge de 52 ans, Pierre Blancard abandonna la navigation et se retira dans sa ville natale. C’est à Marseille qu’il écrivit son Manuel du Commerce des Indes Orientales et de la Chine, ses Observations Nautiques et son Essai sur un nouveau moyen de reconnaître les courants en mer.

L’Académie de Marseille reçut, en 1808, parmi ses membres, Pierre Blancard qui fit, en outre, partie du. Notre capitaine de marine mourut à Aubagne le 16 mars 1826, à l’âge de 85 ans.

Le fait de la vie de Blancard, qui devait le faire passer à la célébrité, remonte à l’année 1789. En mai 1787, il quitta Bombay et fit voile vers la Chine. Le 2 août, il toucha Canton, et y découvrit une fleur inconnue en Europe, la fleur sacrée, la fleur d’or : Ju Hua, symbole de l’Empereur, la fleur aux 16 pétales brodée sur des vêtements sacrés, le Kikumon (issu de kiku, le chrysanthème, et de mon, le blason) ; une plante extraordinaire que la mythologie chinoise fait éclore sur l’île de la Libellule et qui possède la vertu de conserver une permanente jeunesse. Evidemment, la fleur est protégée.

Et c’est en 1789 que Pierre Blancard, à bord du Saint-Charles, rentra à Marseille de ce qui était son cinquième voyage aux Indes, rapportant trois variétés de chrysanthèmes indicum qu’il avait cachés sous sa houppelande. Pour l’arroser et le conserver, il avait restreint les rations d’eau de son équipage. Il remit les trois variétés à l’abbé Thomas de Ramatuelle, d’Aix-en-Provence, qui les fit parvenir au Jardin des Plantes de Paris. Une seule, à fleurs pourpres, survécut. Le chrysanthème venait de faire son apparition en Europe.

En 1808, reçu à la Malmaison, Pierre Blancard offrit à l’Impératrice, charmée, les premiers chrysanthèmes dont il avait rapporté la plante en France et qu’il avait pieusement cultivés dans son petit jardin d’Aubagne. Il s’était retiré dans cette ville et y avait rédigé le récit de ses campagnes aux Indes, ouvrage brillant qui lui ouvrit, cette même année 1808, les portes de l’Académie de Marseille, le capitaine de marine faisant également partie du Conseil d’Agriculture, des Arts et du Commerce de cette ville.

Pierre Blancard mourut à Aubagne le 16 mars 1826, à l’âge de 85 ans. Sur sa tombe est inscrit : « A cause d’une fleur, on se souvient de lui ».

 
 
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