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21 février 1838 : mort de l'orientaliste Antoine Silvestre de Sacy

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21 février 1838 : mort de l’orientaliste
Antoine Silvestre de Sacy
(D’après « Biographie universelle ou Dictionnaire historique des hommes
qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus,
leurs erreurs ou leurs crimes » (Tome 7), édition de 1849)
Publié / Mis à jour le jeudi 16 février 2017, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Orphelin à sept ans, manifestant un don précoce pour l’étude des langues et familiarisé de bonne heure avec les lettres grecques et latines, le plus célèbre des orientalistes modernes dut à l’éducation religieuse qu’il reçut de sa mère des convictions qui influèrent sur ses travaux

Fils d’un notaire, Antoine-Isaac Silvestre de Sacy naquit à Paris le 21 septembre 1758. A son nom de famille, qui était Silvestre, on ajouta pour le distinguer de ses frères, celui de Sacy, sous lequel il s’acquit une si brillante et si juste réputation.

Orphelin dès l’âge de sept ans, il fut élevé dans la maison maternelle sous la direction d’un précepteur. Ayant terminé ses cours classiques, il se livra à l’étude des langues orientales dans lesquelles il fit de rapides progrès, et joignit à cette étude celle des langues modernes avec non moins de succès.

Antoine Sylvestre de Sacy

Antoine Sylvestre de Sacy

Alliant à la culture des lettres l’esprit des affaires, il fut en 1784 pourvu d’une charge de conseiller à la cour des monnaies ; et déjà connu comme savant, il fut l’année suivante compris au nombre des associés libres de l’Académie des inscriptions. Peu de temps après il fit partie du comité chargé de la publication des Notices des manuscrits de la bibliothèque du roi ; et il en fut un des membres les plus laborieux. Nommé en 1791 un des commissaires généraux des monnaies, il se démit de cette place l’année suivante ; et renonçant à toute fonction publique, se retira pendant les orages révolutionnaires, à la campagne, où il vécut dans une retraite absolue, partageant son temps entre les travaux scientifiques et la culture de son jardin.

Admis à l’Institut, lors de sa formation, il donna sa démission pour ne point prêter le serment de haine à la royauté que l’on exigeait alors de tous les fonctionnaires publics. Le même serment lui ayant été demandé en 1795, en sa qualité de professeur d’arabe à l’école des langues orientales vivantes, il déclara qu’il ne le prêterait pas ; mais comme il était difficile de le remplacer, on le laissa continuer ses leçons.

A la réorganisation de l’Institut en 1803, il y reprit sa place dans la classe d’histoire et de littérature ancienne. Trois ans après il obtint la chaire de persan au collège de France. En 1808, il fut élu par le département de la Seine membre du corps législatif. Il adhéra en 1814 à la déchéance de Napoléon, et prit une part très active à la discussion des projets de lois soumis à la chambre. Nommé censeur royal, il devint en février 1815 recteur de l’université de Paris, et au mois d’avril suivant, membre de la commission, puis du conseil royal de l’instruction publique, que des raisons de santé le déterminèrent à quitter quelques années après. A la dernière organisation de l’Institut en 1816, il fut maintenu à l’Académie des inscriptions, et plus tard, à la mort de Dacier, il l’y remplaça dans les fonctions de secrétaire perpétuel.

Le Journal des savants ayant été rétabli il en devint un des directeurs. En 1822 il fut avec Abel Rémusat, l’un des fondateurs de la société asiatique, dont tant qu’il vécut il garda la présidence. Nommé en 1823 administrateur du Collège de France, il succéda l’année suivante à Langlès dans la place d’administrateur de l’école des langues orientales vivantes. Ces différentes fonctions ne l’empêchèrent jamais de faire ses cours de persan et d’arabe avec autant de zèle que d’exactitude ; et il eut la gloire de former un grand nombre d’élèves dont les noms sont devenus célèbres.

Après la révolution de 1830, il fut appelé à la chambre des pairs, où chargé de différents rapports il donna de nouvelles preuves de ses talents administratifs. Parvenu à une vieillesse avancée, il avait conservé toute l’activité de son zèle, aussi bien que toute l’énergie de ses facultés. Dans sa 80e année, il publiait un de ses plus beaux ouvrages, un livre qui suffirait à fonder une renommée, le Traité de la religion des Druzes. Le jour de sa mort, arrivée subitement le 21 février 1838, il avait fait sa leçon accoutumée au Collège de France ; il s’était rendu à la bibliothèque royale dont il était un des administrateurs et y avait examiné des manuscrits orientaux, avait pris part aux travaux de l’Académie des inscriptions, et enfin avait siégé et parlé dans la chambre des pairs.

Par l’étendue de ses facultés comme par la variété de ses connaissances, on peut le proposer comme le parfait modèle du savant et de l’homme de bien. Ses travaux avaient étendu sa réputation dans tous les pays civilisés. Il était membre de la Société des sciences de Gœttingue, de la Société des antiquaires de Londres, des Académies royales de Copenhague, Berlin, Munich et Naples, de l’Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, de la Société asiatique de Calcutta, de l’Université de Casan, de la Société royale asiatique de la Grande-Bretagne et d’Irlande, etc.

 
 
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