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Pape Léon Ier (440 - 461)

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Papes
Notices biographiques des papes. Les événements marquants de l’histoire des souverains pontifes. Portraits des occupants du saint-siège.
Léon Ier
(né en 390 - mort le 11 novembre 461)
Élu pape le 29 septembre 440
(« Histoire des souverains pontifes romains » (Tome 1)
par A. de Montor paru en 1846,
« Résumé de l’histoire des papes » par A. Bouvet de Cressé, paru en 1826
et « Le Vatican ou Portraits historiques des papes » paru en 1825)
Publié / Mis à jour le mardi 16 août 2016, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 

Au moment de la mort de son prédécesseur Sixte III, Léon, créé cardinal-diacre par le pape saint Zosime, se trouvait absent de Rome parce qu’il avait été envoyé dans les Gaules par le sénat pour rétablir la concorde entre les généraux de l’armée romaine, Aétius et Albinus. Dès lors, on le jugea propre à gouverner l’Église, d’autant que, par ailleurs, Théodose, l’empereur romain d’Orient (408-150) le connaissait pour l’avoir vu précédemment en Asie présider le concile d’Éphèse (431), et avait conçu une haute idée des talents et de la piété de Léon. Le clergé et le peuple romain l’élevèrent d’une voix unanime au souverain pontificat, et rendirent par cet accord un éclatant hommage à la vertu et au talent. Léon comprit toute l’importance de sa dignité, et s’appliqua dès ce moment à étendre en tous lieux sa sollicitude pastorale.

Surnommé le Grand, natif de Toscane, fils de Quintien, il tint le siège vingt-un ans et trouva l’église orientale agitée par les Nestoriens, quoique condamnés au concile général d’Ephèse (431) ; celle d’Afrique, ruinée par les Vandales, et celle d’Occident, troublée par les Manichéens et les Pélagiens. Il assembla plusieurs conciles et synodes qui condamnèrent ces hérétiques. Il eut à combattre les erreurs tout à la fois impies et immorales des manichéens et des priscillianistes, et fit condamner, dans un concile général tenu à Chalcédoine, l’hérétique Eutichez, qui n’admettait qu’une seule nature en Jésus-Christ.

Pape Léon Ier (440 - 461)

Pape Léon Ier (440 - 461)

Rigide observateur de la discipline ecclésiastique, il en renouvela et confirma les anciens canons. Il ne crut jamais que la pénurie des prêtres fût une raison pour élever au sacerdoce des hommes ignorants.

En 444, saint Léon eut l’occasion de montrer l’activité de son courage. Saint Hilaire, évêque d’Arles, avait déposé du siège de Besançon l’évêque Célidonius, accusé d’avoir épousé une veuve, et d’avoir prononcé des sentences de mort, étant juge séculier. Pour ces deux motifs il ne pouvait être évêque, parce qu’on avait défendu d’élever à l’épiscopat l’émoux d’une bigame, ou un juge criminel. Célidonius appela de la sentence au pape Léon qui, l’ayant trouvé accusé à faux, et complètement innocent, le rétablit sur son siège.

En 451, saint Léon fit célébrer à Chalcédoine le quatrième concile général — d’abord à Nicée, puis transféré à Chalcédoine où les évêques arrivèrent fin septembre. On y compta 636 Pères, non compris quatre légats du pape ; l’empereur Marcien, empereur romain d’Orient (450-157) qui assista à la sixième session tenue le 25 octobre, l’impératrice Pulchérie et beaucoup de sénateurs étaient présents. Ce concile condamna Dioscore, évêque d’Alexandrie, et Etychès, archimandrite, ou abbé général d’un célèbre monastère de Constantinople, où l’on ne reconnaissait qu’une seule nature en Jésus-Christ.

Dans ce même concile fut traitée la cause de Bassien et d’Étienne. Le premier avait été déposé du siège d’Éphèse, et le second avait été mis à sa place. On décida qu’on en ordonnerait un troisième, et que les deux premiers seraient entretenus par le trésor de l’Église, et recevraient annuellement deux cents écus d’or à titre d’aliments et de consolation, comme dit le concile. C’est là l’origine des pensions ecclésiastiques, qu’on ne connaissait pas encore, observe Van-Espen.

Parmi les innombrables décisions de saint Léon, il faut distinguer celle par laquelle il ordonne qu’on doit éloigner des offices ecclésiastiques et du titre sacerdotal ceux qui auraient épousé une veuve. Il défendit sévèrement l’usure, tant aux clercs qu’aux laïques. Il prohiba en 459 la confession publique, comme n’ayant jamais été commandée par l’Église.

Saint Léon fut semble-t-il le premier qui ait accrédité des nonces apostoliques auprès des princes. En effet, dans une lettre adressée à l’empereur Marcien, le pontife prie d’abord ce dernier de traiter l’évêque Julien avec bienveillance ; et il ajoute : « Je vous prie de prendre en votre affection votre vénérateur mon frère l’évêque Julien : ses déférences vous rendront l’image de ma présence. Je me fie à la sincérité de sa foi ; je lui ai délégué mes pouvoirs contre les hérétiques de notre temps, et j’ai exigé qu’à cause de la garde qu’il doit faire des églises et de la paix, il ne s’éloignât pas de votre personne. Daignez écouter, comme si elles étaient miennes, ses observations pour la concorde de l’unité catholique. »

Ce qui fit aussi la gloire de ce pontife, c’est d’avoir délivré Rome des fureurs d’Attila. Ce terrible roi des Huns était venu en Italie avec une puissante armée. Déjà les villes d’Aquilée, de Pavie et de Milan, avaient éprouvé ce que peuvent les fureurs d’un roi barbare. Ses conquêtes étaient En 452, Attila, qui avait perdu une grande bataille dans les Gaules contre Mérovée, passa en Italie où il fit de grands ravages. Le pape, par son éloquence, persuada le roi des Huns, qui était venu jusqu’à Rome, de retourner dans son pays, ce qu’il fit. Notons tout de même que l’intervention de l’empereur Marcien a dû peser sur la décision d’Attila de battre en retraite.

En 455, il est impossible à Léon de contrer le pillage par Genséric et ses Vandales, opération effectuée à la prière d’Eudoxe, veuve de l’empereur Valentinien III. La ville fut exposée pendant quinze jours au pillage des barbares. Léon obtint de Genséric que l’on ne commît aucune déprédation ni aucune hostilité contre ceux qui auraient cherché un asile dans les trois principales basiliques de la ville, à savoir celles de Saint-Jean, de Saint-Pierre et de Saint-Paul ; basiliques que plus d’un siècle auparavant l’empereur Constantin avait enrichies de présents fort magnifiques. Parmi le butin de Genséric figurait les vases d’or et d’argent que Titus avait rapportés de Jérusalem, que l’on avait jusqu’alors conservés avec un grand soin, et que l’on venait d’oublier de cacher dans une des basiliques épargnées par les Vandales.

Léon établit aux sépulcres des saints apôtres, Pierre et Paul, des gardes ou concierges, qu’il choisit dans le clergé. En quatre ordinations, ce pape créa centre quatre-vingt-cinq pi ce,t quatre-vingt-six évêques, quatre-vingt-un prêtres, douze ou trente et un diacres. Mort en 461, il fut le premier pontife transféré dans Saint-Pierre, ses prédécesseurs ayant été enterrés dans les souterrains, à côté du saint apôtre, ou dans le portique.

 
 
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