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Pape Innocent Ier (401 - 417)

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Papes
Notices biographiques des papes. Les événements marquants de l’histoire des souverains pontifes. Portraits des occupants du saint-siège.
Innocent Ier
(né en ? - mort le 12 mars 417)
Élu pape le 21 décembre 401
(« Histoire des souverains pontifes romains » (Tome 1)
par A. de Montor paru en 1846,
« Résumé de l’histoire des papes » par A. Bouvet de Cressé, paru en 1826
et « Le Vatican ou Portraits historiques des papes » paru en 1825)
Publié / Mis à jour le mardi 16 août 2016, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Ce pape dut sa canonisation à son zèle pour l’agrandissement de l’église romaine. Il eut à soutenir de violents débats avec les patriarches d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem, et encore avec le nouveau patriarche de Constantinople, successeur de Jean Chrysostome, pour la sentence de déposition, publiée contre ce dernier dans les deux conciles de Calcédoine.

L’empereur d’Orient, Arcadius (395-408), favorisa les patriarches de son empire contre les usurpations d’Innocent Ier, qui en était venu au point de connaître des causes, même les plus légères, comme, par exemple, de ce que Jean, patriarche de Jérusalem, avait souffert qu’on inquiétât dans leur vie d’anachorètes les deux vierges Eustochie et Paula, dont Jérôme dirigeait la conscience.

Pape Innocent Ier (401 - 417)

Pape Innocent Ier (401 - 417)

Le pape Innocent ne put voir patiemment Arcadius accorder sa protection aux patriarches, et bannir Jean Chrysostome ; il eût même l’audace d’excommunier l’empereur. Un siècle, en effet ne s’était pas encore écoulé que déjà les papes, grâce à l’impolitique Constantin, jouaient un rôle dans le monde, et moins de cent ans avaient suffi pour qu’un pape osât lancer des excommunications contre un successeur de ce même Constantin.

Natif d’Albe, Innocent Ier censura les persécuteurs de saint Jean Chrysostome, et écrivit à Jean de Jérusalem, qui prenait le parti de Pélage contre saint Jérôme. Depuis, à la sollicitation de saint Augustin, il condamna le même Pélage avec Célestin.

En 409, il se rendit à Ravenne pour obtenir de l’empereur romain d’Occident Flavius Honorius (395-423) la confirmation de la capitulation conclue entre Alaric Ier, le roi des Wisigoths, et le sénat de la ville de Rome, assiégée par ce prince et saccagée par le même l’année suivante (24 août 410).

Revenu à Rome après un voyage infructueux, le pape s’attacha à consoler, à encourager les Romains, à restaurer les églises en les ornant de nouveaux travaux et de précieux joyaux d’or et d’argent ; à publier des constitutions pour la discipline des ecclésiastiques, à détruire autant qu’il pourrait, dans leur principe, les hérésies de Pélage, moine anglais, et de son disciple Célestius, de patrie incertaine, et à condamner les erreurs renaissantes des donatistes. En quatre ordinations, Innocent créa cinquante-quatre évêques, trente prêtres et quinze diacres.

Ce fut sous son règne qu’Eutrope souffrit le martyre à Constantinople. On lit dans Fleury : « Le préfet, païen et ennemi des chrétiens, fit souffrir de cruels tourments aux amis de saint Chrysostome. On mit à la question Eutrope, lecteur et chantre : on lui appliqua le feu ; on le frappa de lanières crues et de bâtons ; on lui déchira, avec des ongles de fer, les côtés, les joues et le front, jusqu’à lui arracher les sourcils ; enfin, on lui enfonça des flambeaux ardents aux deux flancs, où on avait déchiré la chair jusqu’à découvrir les os ; et il expira sur le chevalet. Le prêtre Tigrius fut aussi dépouillé, fouetté sur le dos, attaché par les pieds et par les mains avec tant de violence que les jointures furent disloquées. »

Dans les Gaules, les barbares torturaient avec fureur les évêques ; à Reims, saint Nicaise, avec la vierge Eutropie sa sœur ; à Arras, saint Diogène ; à Auxerre, saint Paterne ; à Langres, saint Didier. Partout où les barbares triomphaient, on avait à déplorer les mêmes horreurs. Il semblait que Constantin n’eût propagé partout le catholicisme que pour désigner plus ouvertement les victimes.

 
 
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