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Pape Sixte Ier (115 - 125)

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Papes
Notices biographiques des papes. Les événements marquants de l’histoire des souverains pontifes. Portraits des occupants du saint-siège.
Sixte Ier
(né en 42 - mort en 125)
Élu pape en 115
(« Histoire des souverains pontifes romains » (Tome 1)
par A. de Montor paru en 1846,
« Résumé de l’histoire des papes » par A. Bouvet de Cressé, paru en 1826
et « Le Vatican ou Portraits historiques des papes » paru en 1825)
Publié / Mis à jour le mercredi 10 août 2016, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 

Ce pontife appartenait à la famille Pastore, lignée sénatoriale. Ce fut lui qui ordonna que les vases saints, c’est-à-dire le calice et la patène, ne seraient touchés que parles ministres sacrés. Cesarotti remarque que si les philosophes du paganisme rappellent avec honneur les noms des Eumolpe, des Orphée, des Numa, parce qu’ils inventèrent ou augmentèrent la pompe du culte de leurs dieux fantastiques, nous, nous devons contempler avec respect les pontifes qui, comme saint Alexandre et saint Sixte, ont successivement, selon l’esprit de la piété chrétienne, rendu plus vénérable le plus auguste de tous nos mystères.

Sous le pontificat de saint Sixte, la persécution se ralentit. Un proconsul, encore plus courageux que Pline, représentait à l’empereur Hadrien (10 août 117 - 10 juillet 138) combien il était injuste d’exercer des cruautés sans examen et sans procès, et par pure prévention, contre une classe dont toute la faute, aux yeux des Romains raisonnables, se trouvait uniquement dans le nom de chrétien ; car ces chrétiens respectaient les lois du pays, et obéissaient à l’empereur en tout ce qui n’était pas du tribunal de la conscience.

Pape Sixte Ier (115 - 125)

Sixte Ier. Élu pape en 115

Ce proconsul fut Serenius Granianus. L’empereur fut ému ; les lumineuses apologies que lui présentèrent saint Quadrat et saint Aristide achevèrent de l’apaiser. Hadrien écrivit une lettre mémorable en faveur des chrétiens, défendit sévèrement de les dénoncer, voulut que les méchants, convaincus de calomnie à cet égard, fussent punis, et montra que, s’il n’était pas arrivé au point d’adorer Jésus, il était alors prêt à le vénérer.

Cependant la persécution ne tarda pas à recommencer sous ce prince inconséquent. Sixte en fut la victime, mais la seule ; preuve nouvelle que ce prince opérait le bien par légèreté, et le mal par disposition naturelle de caractère Sur la fin de sa vie, il ordonna lui-même les plus lâches insultes contre le culte des chrétiens.

Plein de pensées généreuses et prévoyantes, Sixte avait ordonné qu’aucun évêque appelé à Rome, et ensuite de retour dans son évêché, n’y fût reçu qu’il ne présentât au peuple des lettres apostoliques appelées formate, où étaient recommandés l’unité de la foi et le mutuel amour entre le chef du catholicisme et les enfants de Jésus-Christ.

Il faut savoir qu’outre les lettres appelées formate, formées — ainsi nommées à cause du sceau, ou à cause de la formule particulière employée pour les écrire —, on en distribuait d’autres appelées canoniques ; elles étaient remises aux évêques qui allaient retourner dans leurs diocèses. Plus explicites encore que les formate, elles tendaient à fortifier et à rendre inaltérables l’unité de la foi, l’obéissance au saint-siège, la tendresse du père et celle des membres de l’Église, c’est-à-dire du peuple. Le mot canoniques explique bien le sens de ces lettres.

Pour empêcher tout système de fraude, ces lettres obtinrent la sanction du premier concile de Nicée, qui en prescrivit la teneur, et en quelque sorte le chiffre ; car elles n’étaient pas intelligibles pour tous. Il y avait des lettres appelées pacifiques ou communicatoires. Celles-là s’accordaient aux pèlerins, et devenaient un témoignage de leur foi catholique, et de l’état de communion exacte dans lequel ils vivaient avec l’Église. Les lettres commendatizie servaient aux pèlerins pour le besoin de leur voyage. Il y avait déjà les dimisoires, par lesquelles un clerc pouvait faire connaître qu’il était sorti de son diocèse avec la permission de son évêque. Il y avait aussi les lettres commonitoires ou mémoriales ; c’étaient les instructions aux légats pour remplir les commissions qu’on leur confiait ; les synodales, que l’on donnait dans des cas divers : elles s’appelaient encycliques ou circulaires, et catholiques lorsqu’elles étaient adressées à toutes les Églises.

On nommait décrétales celles des pontifes romains par lesquelles ils répondaient à différentes consultations, ou dans lesquelles ils prescrivaient tel devoir ou telle abstention. Les lettres pastorales étaient celles des évêques à leur propre troupeau. Les lettres confessoires étaient celles qu’on donnait aux chrétiens qui, dans les temps de persécution, avaient la douleur d’être retenus en prison pour Jésus-Christ. Elles recommandaient aux évêques les hommes faibles qui, redoutant les tourments, avaient renié la foi ; et elles servaient à faire admettre, plus tard, à la pénitence ces chrétiens sans courage. Les lettres apostoliques étaient celles qui émanaient des pontifes romains, en vertu de l’autorité apostolique. On en connaissait de plusieurs sortes : les unes s’appelaient brefs, et par ce nom les anciens entendaient les actes dans lesquels étaient décrits les biens ecclésiastiques ; ce que nous appelons aujourd’hui inventaire. Le nom de bref est devenu générique, et s’applique à toutes les lettres missives des pontifes romains.

Il y avait eu outre les lettres dites cleriche, cléricales ; elles étaient données par le clergé, dans le temps des sièges vacants. Saint Augustin parle de lettres dites trattatorie, par lesquelles les princes invitaient les évêques à se rendre au concile. On appelait encore ainsi celles par lesquelles des évêques rendaient compte à d’autres évêques de ce qui avait été opéré dans une affaire de quelque importance.

Les lettres qui n’étaient pas notées par un titre de communication, ou autres signes publics, s’appelaient privées. Toutes ces informations se trouvent dans Sangallo (Gest. de Pontifici), dans Sirmond, dans du Cange, dans Hardouin, et dans d’autres auteurs.

On a prétendu que saint Sixte s’était fait appeler évêque des évêques. Mais cela ne provient que d’une lettre apocryphe, comme l’observent de Marca et Baluze ; avec cela, Tertullien, qui florissait au commencement du IIIe siècle, adopte ce titre en parlant des pontifes romains. Saint Sixte créa quatre évêques, neuf prêtres et trois diacres.

C’est à Sixte Ier que l’on doit d’avoir réglé, par un décret, le jeûne du carême, établi par les apôtres, à l’imitation de celui de Jésus-Christ dans le désert. Ce fut encore lui, assure-t-on, qui ordonna de chanter le Sanctus à la messe.

 
 
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