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Cuiller, cuillère. Origine, étymologie mots de la langue française

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Savoir : Mots, Locutions
L’étymologie de mots et l’origine de locutions de la langue française. Racines, évolution de locutions et mots usuels ou méconnus
Cuiller, cuillère
(D’après « Le Courrier de Vaugelas », paru en 1872)
Publié / Mis à jour le samedi 28 mai 2016, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

En latin, une coquille de limaçon se dit cochlea, et c’est probablement par suite de la comparaison d’une cuillère à une coquille que l’on a fait dans la même langue le mot cochlear ou cochleare pour désigner l’ustensile de table en question.

Or, cochlear étant neutre, il a naturellement donné un nom masculin en français ; aussi trouve-t-on cuiller du genre masculin à l’origine de notre idiome, comme le montre l’exemple suivant, du XIIe siècle, pris dans le dictionnaire de Littré : « Il s’abaissa [se baissa] si a pris un cuillier ».

Plus tard, pour une raison que nous ignorons, ce nom, tout en gardant la même écriture, devint du féminin, genre qui lui resta pendant le XIVe et le XVe siècles, comme le prouve ce qui suit :

« Autre plus petit estuy pour mettre une petite cuillier d’or de la royne » (De Laborde, Emaux, p. 238)

« On ne perdroit pas céans une cuillier d’or ou d’argent,
ni rien qui soit, que il ne le sçust tantost » (Froissart, II, III, 22)

Au XVIe siècle, il prit la forme féminine, au sens où il s’écrivit avec un e final, fait attesté par ces exemples :

« Trudon, prenez toutes ces cuilleres d’argent, et ce drageouer. Vous, laquays, prenez ceste grande salliere. » (Rabelais, Pantagruel, IV, 13)

« Une cuillere d’argent » (Ambroise Paré, XX bis, 26)

Mais en même temps, il conservait sa première orthographe, ce qui lui en fit deux ; et comme l’une et l’autre sont venues jusqu’à nous, on peut se demander laquelle il convient de tenir pour meilleure. La préférence du philologue Eman Martin va à cuillère, pour les raisons suivantes :

1° D’abord, comme à l’exception de mer (où l’on conçoit que l’on n’ait pas mis d’e final pour ne pas faire de confusion avec mère), tous les autres mots à la finale er, prononcée ère, sont du masculin, il apparaît que cuillère s’adapte mieux au genre féminin qu’a pris ce substantif.

2° Ensuite, dans le Berry, ce mot, qui est aussi féminin, s’écrit par e final : quillère (prononcé ki), et il en est de même dans le patois de la Saintonge : chillère, chulière.

3° Enfin, en espagnol, cuchera, aussi du féminin, a une finale qui correspond à notre finale ère.

 
 
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