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Marais de Bourges : un patrimoine environnemental remarquable

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Marais de Bourges : un
patrimoine environnemental remarquable
(Source : La Croix)
Publié / Mis à jour le mercredi 25 avril 2018, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Préservés des ravages de l’urbanisation, les marais de Bourges, site classé Patrimoine environnemental remarquable, sont défendus avec panache par les propriétaires des petits terrains, souvent utilisés comme potagers

Jules César avait écrit combien il lui avait été difficile de conquérir Avaricum – le nom jadis donné à la ville de Bourges — à cause de ses marécages. Les premiers travaux entrepris sous le patronage de communautés religieuses dans ces marécages remonteraient au VIIe siècle. En 1640, sommée par Louis XIII et le cardinal de Richelieu de verser 60 000 livres au titre de l’impôt de guerre, la ville vend ces terrains sculptés dans l’eau à des maraîchers qui alimenteront des siècles durant la ville en nourriture. La dernière de ces exploitations fermera en 1976.

Aujourd’hui, les anciens marécages situés au cœur de la ville, en contrebas de la cathédrale, avec leurs 1 500 parcelles de jardins sur 135 hectares, connaissent une nouvelle vie et font la fierté des Berruyers.
Biodiversité et quiétude. À la différence des jardins ouvriers, ces terrains, qui excèdent rarement 1 500 m2, sont tous la propriété de particuliers. Une vie parallèle s’est installée dans ce décor hors du temps, classé par l’État en 2003.

Marais de Bourges. Aquarelle de Patrick Mignard

Marais de Bourges. Aquarelle de Patrick Mignard
(Site Internet : http://aquarellemignard.blogspot.fr/)

Ici, la biodiversité peut se développer dans la quiétude. « On voit beaucoup d’anciens légumes comme la patience, une variété d’oseille qui a les pieds dans l’eau », observe Frédéric, guide naturaliste. Il y a onze ans, au moment de sa retraite, Michel Jardat, ancien proviseur d’un lycée agricole, s’est offert un lopin de terre où cultiver ses fruits et légumes. Il s’y rend tous les jours à bord de sa barque en bois, baptisée la « plate ». « Ici, c’est un peu le poumon de la ville ! », s’enthousiasme-t-il.

En cheminant sur les eaux de l’Yèvre, l’une des rivières qui traversent les marais, il s’inquiète de la prolifération de la jussie, une plante envahissante, dans les canaux. « Chaque propriétaire doit entretenir ses berges afin que l’on puisse naviguer sans problème », poursuit-il. De son côté, la commune s’est engagée sur un plan quinquennal pour nettoyer la vase invasive. Comme lui, beaucoup de retraités y passent leur temps libre. De même que des jeunes aspirant à vivre sainement.

Des associations possèdent des parcelles éducative
Habitant un appartement du centre, Valentin Laebens, 28 ans, et sa compagne profitent avec cinq couples d’amis de la mise à disposition gratuite d’une grande parcelle : « Je ne suis pas de Bourges mais j’ai eu le coup de foudre. Nous nous sommes réunis à plusieurs pour cultiver de bons produits et entretenir une terre dont le propriétaire ne peut plus s’occuper ». Le soir et le week-end, les colocataires se retrouvent autour d’un barbecue.

La communauté des Hmong, immigrée du Laos dans les années 1970, est également très présente. « Certains vendent leurs produits sur le marché ou à l’entrée des marais », raconte Frédéric. Des associations de solidarité telles que le Relais possèdent leur parcelle éducative. « Toutes les couches de la société sont représentées. Il y a des professions libérales, des ouvriers, des enseignants, des PDG, des chômeurs, des familles », énumère Michel Jardat. L’amour des marais se transmet de père en fils. Frédéric aurait rêvé d’acheter la parcelle qu’il louait, mais sa propriétaire résidant pourtant à Paris ne s’y est jamais résolue, se disant « liée à ce patrimoine qui lui rappelait son enfance ».

« Un tourisme raisonné et raisonnable »
Tous sont attachés à la tranquillité des lieux et si les touristes peuvent visiter les marais, c’est à dose homéopathique. Michel Melin, président de l’association Patrimoine marais, qui compte environ 400 adhérents parmi les 1 100 propriétaires, aimerait développer « un tourisme raisonné et raisonnable avec des balades en barque ». Ce qu’il propose déjà « de temps en temps et chaque premier week-end de septembre, lors de la fête des marais, qui attire 5 000 personnes ».

À l’origine du classement par le ministère de l’écologie, l’association de Michel Melin a combattu la spéculation immobilière. Installé près des marais, un hypermarché projetait de s’étendre sur les marais. « Les gens ont dit : Touche pas à mon marais ! », se souvient Thérèse, propriétaire d’un terrain et l’une des rares guides de l’Office de tourisme à être acceptée par cette communauté. « Nous voulons garder notre authenticité, revendique Michel Jardat : Tous les Berruyers sont attachés à ce patrimoine naturel, unique en ville ».

Xavier Renard
La Croix

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