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XIIe siècle (Habitudes vestimentaires et cadre de la vie seigneuriale au)

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Coutumes, Traditions
Origine, histoire des coutumes, traditions populaires et régionales, fêtes locales, jeux d’antan, moeurs, art de vivre de nos ancêtres
XIIe siècle (Habitudes vestimentaires
et cadre de la vie seigneuriale au)
(D’après « Le Bon film », paru en 1930)
Publié / Mis à jour le dimanche 13 septembre 2015, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 
 
 
Bref aperçu du costume de l’époque et de l’ameublement d’une demeure seigneuriale de ce temps

Entrons d’abord dans la salle d’habitation d’un château vers le milieu du XIIe siècle. Cette salle servait à tous les usages de la vie. Par conséquent on y trouvait ce qui était nécessaire pour prendre les repas, pour dormir, pour recevoir. On y admettait aussi les domestiques quand ils revenaient le soir de leurs travaux afin de prendre là le souper avec leurs maîtres.

La table employée au moment des repas était fixée au sol, un côté restait libre pour le service. Le seigneur avait sa chaise surélevée au moyen d’un marchepied. Quant aux convives, ils étaient assis sur des escabeaux, les pieds sur une natte de jonc ou sur un tapis. On s’essuyait les doigts et même la bouche avec la nappe. Une crédence servait au service des boissons. Notons en passant que les filles de cuisine couvraient les mets d’un napperon pour les apporter. D’où l’expression toujours usitée : mettre le couvert.

Bliaut masculin du XIIe siècle (extrait du Psautier de Fécamp, 1180)

Bliaut masculin du XIIe siècle (extrait du Psautier de Fécamp, 1180)

Les lits étaient généralement de peu de largeur ; on s’ingéniait à les rendre luxueux : bois sculpté, décoré d’ornements peints ou incrustés. On enrichissait les couvertures et les matelas de broderies et de galons. Des courtines tombant de ciels soutenus par des colonnes formaient l’alcôve. Celle-ci était assez large pour placer de chaque côté du lit un siège. Toujours une petite veilleuse car, au Moyen Age, on avait peur de l’obscurité et on attribuait à la lumière le pouvoir d’éloigner les esprits malfaisants. Les lits étaient beaucoup plus élevés du côté du chevet que vers les pieds, grâce à des amas de coussins nombreux et épais.

Armoires avec serrure en saillie, bahuts, dressoirs, bancs servant de coffres — tous ces meubles très souvent incrustés d’étain, d’ivoire, de marqueterie, d’argent et d’or — complétaient l’ameublement. La cheminée, énorme, où brûlaient des troncs d’arbres, était décorée de peintures. Les murs et le plafond peints en ocre jaune, rouge, brun rouge, vert, et l’or réservé pour reproduire les armoiries. Dans un angle de la salle, un oratoire où figurait soit une image de la Vierge, du Christ, ou encore du saint Patron de la maison. Parfois simplement une image ouvrante de la Mère de Dieu.

Voyons maintenant les costumes portés à cette époque par les hommes. Leur tunique, dans les classes supérieures, à partir des premières années du XIIe siècle, descendait au moins jusqu’aux chevilles. Par dessus ils portaient le bliaut, c’est-à-dire une robe sans autre ouverture que le passage de la tête, sans manches, composé d’une seule pièce d’étoffe fendue jusqu’à une certaine hauteur pour faciliter la marche, laissant le bas de la tunique à découvert. Cette dernière, portée sous le bliaut était habituellement en lin, posée sur la chemise et parfois en tenait lieu, ses manches serrées aux poignets étaient très larges à leur naissance. Une ceinture étroite et bouclée, en cuir souple ou tissée en soie garni de métal émaillé ou doré, rapprochait les deux pans du bliaut et on fermait avec une agrafe la fente pratiquée pour le passage de la tête.

Au commencement du XIIIe siècle, on orna le bliaut de broderies disposées en bordure. Le manteau, semi-circulaire, de couleur rouge, bleue ou verte, était plus court que la robe. On le croisait sur la poitrine ou il était fixé par un nœud fait de même étoffe. Il appartenait plus particulièrement à la noblesse. Les souliers étaient serrés au pied, noirs ou de couleurs variées, se terminant par une pointe.

Bliauts du XIIe siècle

Bliauts du XIIe siècle

La chevelure divisée sur le front tombait sur les oreilles et derrière le cou. Elle était maintenue par un cercle d’or lorsque les hommes n’avaient pas droit à la couronne. Au commencement du XIIe siècle, la barbe était portée en collier, sans moustaches, mais vers la fin de ce siècle, cette mode n’existait plus.

Dans la bourgeoisie, on trouvait le port de la robe longue ou surtout serrée aux hanches par une ceinture étroite. On rencontrait aussi celui du pélisson — par-dessus le pourpoint — descendant jusqu’à mi-jambes, vêtement avec une seule ouverture pour la tête qu’il fallait passer comme une chemise. Il y avait encore le corset-sangle à manches ballonnées avec haut-de-chausses collant. La classe bourgeoise, à cette époque, s’habillait un peu à sa guise en se conformant toutefois aux édits du temps. Mais, comme entre gens de métier il s’établissait des distinctions correspondant à l’importance ou à l’éclat de chacune de leur profession, il s’établissait aussi une grande variété dans le costume et souvent même une grande excentricité. Ne vit-on pas, par exemple, au XIVe siècle, un haut-de-chausse avec une jambe noire et l’autre rouge ?...

Le costume des journaliers, bergers, laboureurs, etc., avait comme caractéristique, quand ils s’habillaient pour leur service, le port des vêtements courts afin de ne pas être gênés dans l’exercice de leur métier. Ils portaient le gonnel, petit sayon de toile ou d’autre étoffe, surmonté d’un carapoue, large camail sur lequel s’enfonçait un chapeau de paille ou de feutre. Haut-de-chausses ajusté ou chausses longues. Cotte à manches étroites dépassant celles du gonnel. Ils se munissaient d’un sac de toile blanche à mettre le pain qu’ils portaient autour du corps comme une ceinture. Chaussures à la poulaine, plus longues que celles des classes supérieures.

 
 
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