Histoire de France, Patrimoine, Tourisme, Gastronomie, Librairie
LE 17 avril DANS L'HISTOIRE [VOIR]  /  NOTRE LIBRAIRIE [VOIR]  /  NOUS SOUTENIR [VOIR]
 
« Hâtons-nous de raconter les délicieuses histoires du
peuple avant qu'il ne les ait oubliées » (C. Nodier, 1840)
 

 
NOUS REJOINDRE SUR...
Nous rejoindre sur FacebookNous rejoindre sur XNous rejoindre sur LinkedInNous rejoindre sur VKNous rejoindre sur InstragramNous rejoindre sur YouTubeNous rejoindre sur Second Life

Villenave-d'Ornon (Gironde) : la Ville s'apprête à démolir un château du XIXe

Vous êtes ici : Accueil > Patrimoine de France > Villenave-d'Ornon (Gironde) : la (...)
Patrimoine de France
Richesses du patrimoine francophone : livres, revues, musées, parcs, châteaux, circuits touristiques, monuments...
Villenave-d’Ornon (Gironde) :
la Ville s’apprête à démolir
un château du XIXe
(Source : Sud Ouest)
Publié / Mis à jour le jeudi 6 août 2015, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
La Ville va démanteler le château de Sarcignan. Les riverains qui s’y opposent ont réuni 10 000 signatures et mobilisé des spécialistes de renom.

Dix mille signatures d’internautes et de voisins du château de Sarcignan ont été collectées depuis la fin juin par des riverains qui s’opposent à la décision municipale de détruire l’édifice. Des signatures qui affluent de toute la France, de plusieurs pays d’Europe, du Canada, du Costa Rica, via l’alerte portée sur les réseaux sociaux. Les opposants à la démolition ont aussi ouvert un blog ce jeudi matin.

À ces anonymes, qui ont ajouté 200 commentaires, se sont jointes des sommités de l’architecture : le professeur d’histoire de l’art à Bordeaux 3 et auteur d’ouvrages Marc Saboya, le président de l’association nationale Architectes du patrimoine Rémi Desalbres, le médiatique guide du patrimoine bordelais Yves Simone...

À partir du lundi 10 août, rien ne s’opposera à la démolition du château. Sauf si les Villenavais de l’Association de défense du château — qui ont porté l’affaire sur la place publique, conduits par les époux Poirier et par le président du quartier de Sarcignan, Alain Laborde — et l’association Architectes du patrimoine parviennent, via leurs avocats, à trouver la faille juridique qui enrayera le processus. Aujourd’hui, il reste quatre jours pour y parvenir.

Château de Sarcignan

Château de Sarcignan

« Vandalisme municipal »
Le château est propriété de la Ville, qui peut en disposer à sa guise dans la mesure où il ne bénéficie d’aucun classement le protégeant. Les deux mois impartis au recours seront écoulés le lundi 10 août et le château livré aux déconstructeurs et récupérateurs de matériaux.

Cette affaire étonnante — Rémi Desalbres parle « d’un vandalisme municipal » et Marc Saboya écrit : « Notre siècle ne peut se distinguer par sa barbarie destructrice des monuments de notre histoire » — est justifiée par les élus par la nécessité de faire place nette à la construction d’une maison des associations, et par le coût élevé de la conservation du château pour un faible intérêt fonctionnel.

Lors d’une interview, donnée fin juin, le premier adjoint au maire Michel Poignonnec expliquait que la Ville ne disposait d’aucun autre terrain dans ce quartier de Sarcignan pour réaliser une « indispensable maison des associations » : l’arrivée du tram au centre de Villenave va conduire à la démolition de locaux occupés par 15 associations. Il y a donc urgence pour un relogement... et embarras parmi certains associatifs pour prendre position sur la démolition du château. Second point de l’argumentaire municipal, la remise en état et l’aménagement du château coûteraient un million d’euros et conduirait à un résultat peu satisfaisant pour répondre aux besoins.

Il existe des solutions
« Faux, répond Rémi Desalbres. Nous avons fait chiffrer la rénovation par nos spécialistes : ce n’est pas un million dont il s’agit, mais 588 000 euros. Les trois niveaux seraient utilisables sans difficultés. La Ville fait état de l’impossibilité d’installer un ascenseur. Mais c’est ignorer que la loi dispense en fait d’en installer un pour un bâtiment de cette époque et que rien n’empêche de réaliser une cage, en verre par exemple, accolée au dos du château. »

Dans cette même logique Rémi Desalbres note que l’on peut accoler un bâtiment moderne au château et cite, en exemple, le travail de Norbert Fradin sur le château du Prince Noir, au débouché du pont d’Aquitaine.

Le président d’Architectes du patrimoine avance que la Ville pourrait faire économiser 300 000 euros aux contribuables dans un projet qui conserverait le château. Reste qu’un retour en arrière, aujourd’hui, entraînerait des pénalités à verser aux entreprises sélectionnées par le Ville pour son projet.

Hervé Pons
Sud Ouest

Accédez à l’article source

 
 
Même rubrique >

Suggérer la lecture de cette page
Abonnement à la lettre d'information La France pittoresque

Saisissez votre mail, et appuyez sur OK
pour vous abonner gratuitement
Éphéméride : l'Histoire au jour le jour. Insertion des événements historiques sur votre site

Vos réactions

Prolongez votre voyage dans le temps avec notre
encyclopédie consacrée à l'Histoire de France
 
Choisissez un numéro et découvrez les extraits en ligne !