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Mayenne au XVIIIe siècle : le travail du tissage atteint son apogée

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Mayenne au XVIIIe siècle : le travail
du tissage atteint son apogée
(Source : Ouest France)
Publié / Mis à jour le vendredi 12 juin 2015, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Mayenne, pays de tisserands. Bien avant l’imprimerie, la ville et ses alentours vivaient grâce au chanvre, au lin et au coton. Les coopératives sont arrivées avec l’industrialisation des Toiles de Mayenne.

Le nom de Toiles de Mayenne n’est pas propre à Fontaine-Daniel. Bien avant l’arrivée de la famille Denis, les tissus ou toiles portaient déjà le nom du lieu de leur fabrication. « La première activité de nos campagnes était le travail du chanvre », explique Catherine Gallienne, du musée des Tisserands, à Ambrières-les-Vallées.

C’est vers 1750 que la Mayenne compte le plus de tisserands. Sur 340 000 habitants, près de 10 % de la population vit du travail du fil « et de la rivière qui permettait de transporter les tissus de ville en ville, notamment à Mayenne et Laval, où se trouvaient les plus grands marchés ». Les paysans s’échangeaient des tissus, des fils, des teintures : « Ils fonctionnaient grâce au troc. »

Si le lin était présent, la première culture était celle du chanvre, une plante vivace, dont les fils, une fois tressés, rendent la matière solide. « Le chanvre était utilisé pour le cordage évidemment, mais aussi pour la fabrication de vêtements. »

Métier à tisser. Musée des tisserands à Ambrières-les-Vallées (Mayenne)

Métier à tisser. Musée des tisserands à Ambrières-les-Vallées (Mayenne)

Les maisons de tisserands sont toujours visibles à Mayenne et dans les villages alentours. Ce sont souvent des maisons modestes, avec deux pièces principales : celle où la famille, de 8 à 15 personnes, vivait près du feu, avec une table, un lit familial et les quenouilles ou rouets. À la cave, se trouvait le métier à tisser. « Les maisons ont de petites ouvertures sur l’étage du bas. Cela permettait de laisser l’humidité entrer, indispensable pour travailler. Le savoir-faire se transmettait de génération en génération. Les enfants en bas âge aidaient déjà leur père en nouant les fils cassés sur le métier. »

Les marchés aux toiles
En parallèle, c’est en ville que la vente de toiles est importante. Une des dernières comtesses du château de Mayenne cède des terrains pour créer le marché aux toiles, au XVIIIe siècle. Le marché, qui se trouvait auparavant sur le parvis de la basilique et la place de Hercé, s’installe dans le parc du château. La tour de défense est modifiée pour y accueillir la halle aux toiles.

À la fin du XVIIIe siècle, les petits tisserands se réunissent en coopératives. À cette époque, le tissu en coton connaît une grande crise, à la suite de révoltes dans les colonies cotonnières. Mayenne et ses environs sont moins touchés, la culture du lin et du chanvre étant les principales composantes des toiles.

L’industrialisation
Le XIXe siècle marque une nouvelle ère pour les tisserands. C’est le début des manufactures et de l’industrialisation. À Mayenne, les ateliers Duhomme se tiennent rue Mazarin, près de la gare. Non loin, l’entreprise Caigné, qui sera ensuite renommée Coulange, fabrique des vêtements de confection. Les tissus Toiles de Mayenne sont exportés vers les îles : ils sont légers et bon marché. À Mayenne existait encore, entre autres, la Somatis, qui deviendra la Sobio, une des rares entreprises de tissage à résister aux années.

Au début du XXe siècle, on compte près de 800 tisserands en ville. Le tissage manuel est remplacé par le tissage mécanique. Mais très vite, l’imprimerie supplante le marché du tissu. La confection Coulange est rachetée par un des frères Floch pour devenir l’imprimerie de la Manutention. La blanchisserie, près de l’actuelle Providence, est rachetée par Jouve.

Sophie Delafontaine
Ouest France

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