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Bénédictine : un palais comme écrin pour une liqueur historique (Fécamp)

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Patrimoine : Gastronomie
Richesses du patrimoine de France : spécialités gastronomiques de terroir. Producteurs de spécialités de la gastronomie française
Bénédictine : un palais comme écrin
pour une liqueur historique (Fécamp)
(Source : Le Journal de Montréal)
Publié / Mis à jour le mercredi 20 mai 2015, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Le palais Bénédictine figure parmi les plus beaux monuments de la région normande. En mêlant les styles néo-gothique et néo-renaissance, l’architecte a créé au milieu du XIXe siècle, en plein centre-ville, une folie à la gloire du propriétaire. Le palais fait toujours office d’écrin pour la célèbre liqueur qui a fait la fortune d’Alexandre Le Grand, négociant en spiritueux.

L’histoire de la liqueur appelée Bénédictine relève de la légende, et celle du succès de son promoteur du conte de fées.

Au début du XVIe siècle, alors qu’il séjournait au monastère de Fécamp, un moine vénitien du nom de Dom Bernardo Vincelli, qui était aussi alchimiste et herboriste, aurait conçu, non pas une liqueur, mais ce que l’on appelait alors un élixir de santé.

Sa recette aurait consisté à distiller un mélange de plantes à usage médicinal qu’il cueillait dans la campagne des alentours. Cet élixir connut le succès, d’autant plus que François Ier, roi de France, l’appréciait particulièrement, disait-on.

Mais la recette inventée par Dom Vincelli fut perdue. En 1863, soit trois siècles et demi plus tard, Alexandre Le Grand, négociant en vins et en spiritueux, prétendit avoir retrouvé un grimoire comprenant la recette originale. Il se lança alors dans la fabrication industrielle de la liqueur qu’il appela Bénédictine et fit bâtir un fabuleux palais-distillerie.

27 plantes et épices
La recette est tenue secrète, mais on sait qu’elle repose sur un savant dosage d’eau-de-vie et du résultat de la distillation de 27 plantes et épices.

Celles-ci, issues d’horizons les plus variés, sont, par exemple : l’angélique, l’hysope, le genièvre, la myrrhe, le safran, le macis, la fleur de sapin, l’aloès, l’arnica, la mélisse, le thé, le thym, la coriandre, la girofle, le citron, la vanille, le zeste d’orange, le miel, les baies rouges, la cannelle et la noix de muscade.

Affiche publicitaire pour la liqueur Bénédictine. Illustrateur : Lucien Lopes Silva (1898)

Affiche publicitaire pour la liqueur Bénédictine
Illustrateur : Lucien Lopes Silva (1898)

Une chose est certaine : il ne s’agit plus seulement d’un assemblage de plantes du terroir normand cueillies par le moine herboriste, à moins que celui-ci se soit rendu, pour compléter sa gamme de produits de base, dans l’un des ports de la côte normande commerçant à l’époque avec les pays de la Méditerranée et du Levant.

Pour bien montrer le succès de la Bénédictine, les gestionnaires du palais prennent bien soin d’exhiber, dans une section du musée, quelque 600 bouteilles étiquetées illustrant les imitations produites à travers le monde. En fait, on en compterait un millier.

La visite du palais Bénédictine est passionnante. Elle permet de saisir à la fois la frénésie industrielle qui a marqué la deuxième moitié du XIXe siècle en France et les goûts éclectiques ainsi que la mégalomanie d’Alexandre Le Grand, l’industriel amateur d’art.

La salle des alambics, le cœur industriel du palais, est magnifique. La batterie d’appareils cuivrés est particulièrement mise en valeur grâce à des vitraux translucides.

À la fois outil industriel comme jadis, le palais Bénédictine contient les œuvres d’art qu’affectionnait son premier propriétaire. Des salles ont été converties en lieux d’exposition de créations contemporaines. La boutique débouche sur un plaisant café-terrasse ombragé.

Fort heureusement, le rachat de l’entreprise par une multinationale spécialisée dans les spiritueux, et en particulier un certain rhum industriel, n’a pas affecté l’esprit des lieux.

Paul Simier
Le Journal de Montréal

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