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Café de Sainte-Hélène : cher à Napoléon et l'un des plus chers au monde

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Café de Sainte-Hélène :
cher à Napoléon et l’un des
plus chers au monde
(Source : 20 Minutes)
Publié / Mis à jour le mercredi 10 mars 2021, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
« Le seul aspect positif de Sainte-Hélène, c’est le café », aurait dit Napoléon. Importé du Yémen au XVIIIe siècle, l’arabica bourbon produit sur l’île de l’Atlantique Sud a la réputation d’être l’un des meilleurs du monde, mais il est extrêmement rare, et cher.

« Ce café a un superbe bouquet sans saveurs masquées et des notes fruitées et fleuries plaisantes aux agrumes et au caramel, qui rappellent fortement ses origines yéménites », décrit l’unique importateur sur son site internet, tandis que le blog de passionnés Kawateachoc évoque « un équilibre parfait entre rondeur et acidité ».

L’isolement de l’île britannique de Sainte-Hélène, perdue dans l’océan, a préservé le patrimoine génétique de ce café apporté par la Compagnie (anglaise) des Indes orientales en 1732. Les caféiers de Sainte-Hélène sont longtemps restés à l’abandon jusqu’à ce qu’une poignée de passionnés les ressuscitent dans les années 1990. Mais cette récente renaissance a elle-même failli tourner court, avec la faillite de l’entrepreneur qui vendait à prix d’or son café au très chic grand magasin Harrod’s de Londres.

C’est Solomon & Company — une société publique communément appelée Solomons sur l’île — qui a finalement repris la plantation historique de Bamboo Hedge et a relancé la production, très artisanale. « Nous avons repris la plantation de Bamboo Hedge en 2009 alors qu’elle était à l’abandon et que la plupart des arbres dépérissaient », relève Mandy Peters, la directrice générale de la compagnie. « Nous avons lentement entrepris de reconstruire cette plantation, de boucher les trous (dans les alignements), de tailler sérieusement ces grands arbres » qui peuvent dépasser les dix mètres de haut s’ils ne sont pas entretenus, décrit-elle.

Napoléon à Sainte-Hélène

Napoléon à Sainte-Hélène

Solomons produit entre 1 et 1,5 tonne par an quand tout va bien, c’est-à-dire très, très peu... La production mondiale a atteint 8,5 millions de tonnes en 2014. Tout le café de Bamboo Hedge est directement exporté vers l’Angleterre, avant torréfaction. « Notre marché est mondial, mais les quantités sont minuscules », confirme Peter de Bruyne, directeur de St.Helena Trading, l’importateur britannique. « Par exemple, la récolte (de Solomons) est cette année de 200 kg, ce qui ne nous mène pas bien loin. »

14 euros pour 50 grammes
Ses clients ? Surtout des brûleries de café et des détaillants indépendants, « de l’Union européenne — le Royaume-Uni étant (un marché) très petit — jusqu’à la Russie, le Japon, les Etats-Unis, la Corée du Sud et Taïwan ». Il renvoie l’acheteur intéressé sur deux sites internet : le premier est en rupture de stock, et le second propose son café « recommandé par Napoléon » pour 10 livres (14 euros) les 50 g ou 21 livres (29 euros) les 125 g, port non compris.

A Sainte-Hélène même, le café local, fourni par des petits producteurs indépendants, est moins cher : 6,75 livres (9 euros) les 125 g. Mais les quantités sont encore plus minimes.

Bill Bolton, un retraité, a ouvert un café près du port de Jamestown, la capitale de l’île, où il écoule sa propre production, moins de 400 kg par an. « C’est un hobby, en fait », dit-il modestement en faisant visiter sa petite plantation qui descend vers la mer. « C’est très lent et laborieux, tout est fait à la main », de la première bouture à la taille des arbres, la récolte des baies rouges pendant l’été, la séparation de l’enveloppe, puis la fermentation, le nettoyage, le séchage au soleil, le calibrage des grains et enfin la torréfaction dans son garage.

Même processus artisanal chez son voisin, qui vend son café chez un marchand de souvenirs de Jamestown et chez le quatrième producteur de l’île, un hôtelier qui réserve le sien à ses clients. Tout le café de Sainte-Hélène est bio, malgré l’absence de certification. C’est du côté de Solomons qu’il faut trouver des projets de développement, encouragés par le regain d’activité que devrait entraîner l’ouverture d’un aéroport dans l’île. La compagnie publique a mis en culture une deuxième plantation et entend planter des caféiers sur un troisième terrain d’ici 2017. « Nous espérons au moins 3 à 5 tonnes par an si tout va bien, avec un potentiel d’expansion à plus long terme », explique sa patronne Mandy Peters.

Le café cher à Napoléon sera un tout petit peu moins rare.

20 Minutes

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