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La Sauvegarde de l'Art Français : au secours des églises françaises

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La Sauvegarde de l’Art Français :
au secours des églises françaises
(Source : FranceSoir.fr)
Publié / Mis à jour le samedi 6 décembre 2014, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 
 
 
Depuis plus de 80 ans, la Sauvegarde de l’Art Français s’attache à sauver le patrimoine religieux français en rénovant des milliers d’églises et de chapelles. Un combat mené pour ne pas perdre les formidables chefs-d’œuvre qu’elles renferment

La France compte des milliers d’églises et de chapelles qui sont disséminées sur l’ensemble de son territoire. Témoins de l’histoire de notre pays et de son passé religieux, ces édifices sont parfois laissés à l’abandon faute de moyens pour les entretenir.

Sauver le patrimoine culturel religieux français en péril. Voilà la mission que s’est donnée l’association La Sauvegarde de l’Art Français. Face à la désertification des campagnes et à la baisse de la pratique religieuse en France, nombre d’églises et de chapelles rurales subissent les affres du temps sans que les moyens financiers nécessaires à leur rénovation ne soient trouvés.

La Sauvegarde de l’Art Français est l’une des plus anciennes sociétés de sauvegarde du patrimoine français. Elle a été créée en 1921 par Edouard Mortier, duc de Trévise, pour empêcher la destruction et la vente à l’étranger d’éléments de notre héritage historique et artistique. Comme l’explique à FranceSoir Olivier de Rohan-Chabot, président de la Sauvegarde de l’Art Français, « au début les actions de l’association ont été tous azimuts, de la sauvegarde et la rénovation du bourg médiéval du petit village de Larressingle dans le Gers au retour en France de cloîtres achetés par des Américains et acheminés dans leur pays ». L’association fut reconnue d’utilité publique en 1925.

C’est à partir de 1972 que l’association se fixe ses objectifs actuels. « La Sauvegarde de l’Art Français a hérité de sa présidente de l’époque, Aliette de Rohan-Chabot, marquise de Maillé, d’une grande partie de sa fortune, avec la condition que celle-ci soit employée à sauvegarder des églises et des chapelles rurales », explique Olivier de Rohan-Chabot. La marquise a également précisé que ces édifices religieux ne devaient pas être classés monuments historiques ni être postérieurs au XIXe siècle, « parce que pour une femme de sa génération, tout ce qui a été construit après le XIXe était affreux », précise, amusé, Olivier de Rohan-Chabot.

L'église Sainte-Claude de Sigonce (Alpes-de-Haute-Provence), rénovée grâce à la Sauvegarde de l'Art Français

L’église Sainte-Claude de Sigonce (Alpes-de-Haute-Provence),
rénovée grâce à la Sauvegarde de l’Art Français

Actuellement, l’association poursuit les objectifs fixés par sa bienfaitrice, car il s’agit « d’un des problèmes fondamentaux du patrimoine en Europe. Si parmi les lieux de culte on trouve des églises, temples, synagogues et mosquées qui sont des chefs-d’œuvre d’envergure universelle bien conservés, on trouve autour d’eux une multitude de sanctuaires exprimant l’infinie variété et la beauté des paysages auxquels ils participent, tant par la qualité de leur architecture que par celle de leurs décors sculptés et peints. Si l’on ajoute les trésors d’art qu’ils recèlent, on a certainement là le plus grand musée de l’Europe ».

Premier mécène des églises de France
Une part non négligeable de ce formidable patrimoine culturel est d’ores et déjà menacée de disparition, faute de moyens. La Sauvegarde de l’Art Français a donc pris le problème à bras-le-corps et, par le biais d’un savant mécénat, elle s’attache à sauver une partie de ce patrimoine. Depuis 1972, ce sont plus de 3.000 églises et chapelles rurales qui ont pu être rénovées grâce à l’action de l’association. Ce qui en fait le premier mécène des églises et chapelles de France.

Pour bénéficier de l’aide de la Sauvegarde de l’Art français, il faut que la demande rentre dans le cadre de son action. Il est nécessaire de remplir un dossier pour vérifier la conformité de la demande, qui sera examinée par le Comité d’action. Ce comité, composé d’archivistes paléographes, d’historiens de l’art, de conservateurs du patrimoine, de gestionnaires d’entreprise, d’architectes et de hauts fonctionnaires, examine les dossiers, donne son avis et propose le montant de l’aide financière qu’il juge bon d’accorder.

Le versement de l’aide accordée par la Sauvegarde intervient dès le démarrage des travaux, allégeant ainsi une avance de fonds toujours coûteuse pour le maître d’ouvrage. Néanmoins, comme le précise Olivier de Rohan-Chabot, « nous ne sommes pas une administration, nous essayons d’avoir une vision plus humaine des choses ». A ce titre, l’association a permis la restauration d’ouvrages qui n’entrent pas dans le cahier des charges.

C’est le cas pour l’église saint-Joseph de Roubaix, construite en 1827, et qui donc ne peut pas bénéficier de l’argent de la marquise de Maillé. Cependant, la Sauvegarde de l’Art français a récolté près de 300.000 euros nécessaires au lancement du processus de rénovation, démarré en 2009 et qui se poursuit depuis. L’action de l’association a donc permis de lancer une dynamique.

Le plus grand musée de France
Afin de trouver plus de financement, la Sauvegarde de l’Art Français s’est associée en 2013 avec l’Ecole du Louvre pour lancer une grande campagne à travers la France intitulée Le plus grand musée de France.

La mission des élèves de l’Ecole du Louvre (plus d’une cinquantaine en tout, regroupés au sein de la Junior Entreprise de l’Ecole) est de sélectionner, dans chaque région de France, des œuvres d’art en danger de disparition, dans le but de les restaurer. Ainsi, les communes qui les possèdent pourront les conserver et les mettre en valeur pour les présenter au public. Ils associeront à leur décision les habitants de la région. Forts de ce consensus, ils rechercheront ensuite, localement, le mécénat qui permettra de restaurer et mettre en valeur l’œuvre choisie. « Cela a le double intérêt de sauvegarder des œuvres d’art et de réveiller les communes autour d’un objectif commun », précise Olivier de Rohan-Chabot, dont l’association finance cette campagne.

FranceSoir.fr

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