Quelques événements du 27 DÉCEMBRE

27 décembre
Fête de saint Jean l'évangéliste. C'était le disciple bien-aimé de Jésus-Christ. Vers l'an 95, il fut mené à Rome et jeté dans de l'huile bouillante ; n'ayant pas succombé à ce supplice, il fut relégué dans l'île de Pathmos, où il écrivit son Apocalypse. Il mourut à Ephèse d'une mort paisible, sous le règne de Trajan, la 100e année de J.-C., âgé de quatre-vingt-quatorze ans.

27 décembre 1571
Naissance de Johannes Kepler, astronome allemand.

27 décembre 1585
Mort de Muret, un des plus célèbres littérateurs du XVIe siècle. On a de lui des discours, des poèmes, des odes, des hymnes, des satires, des épigrammes, des élégies, d'excellentes notes sur les principaux auteurs classiques grecs et latins. Il enseigna les belles lettres, d'abord à Auch, ensuite à Paris, au collège de Sainte-Barbe, et ses leçons eurent tant d'éclat et de succès, que le roi et la reine lui firent l'honneur d'aller l'entendre.

27 décembre 1593
Déclaration de Henri IV. Cette déclaration portait une amnistie générale pour tous ceux qui avaient embrassé le parti de la Ligue. Henri IV n'était pas encore maître de Paris : cette déclaration servit à ramener un grand nombre de citoyens égarés ; ce qui la rendit principalement efficace, ce fut la profonde misère où le peuple était réduit.

27 décembre 1594
Attentat de Jean Châtel sur la personne de Henri IV. Le roi, de retour à Paris, après un voyage en Picardie, s'avançait vers deux officiers qui étaient venus lui rendre leurs devoirs ; jean Châtel se mêla dans la foule des courtisans, et dans le moment que le roi embrassait le sieur de Montigny, il portait le coup au coeur ; mais le roi s'étant beaucoup baissé, le reçut dans les lèvres : la violence du coup était si forte, qu'elle lui cassa une dent, et le roi fut sauvé. L'assassin ayant été sur-le-champ arrêté, avoua son crime. Henri IV voulait absolument qu'on le laissât aller ; mais il fut conduit sous bonne escorte au Fort-l'Evêque.
Le grand prévôt de l'hôtel se saisit d'abord de cet exécrable parricide ; mais Auguste de Thou, l'historien, obtint que le parlement fût son juge. Le coupable ayant avoué dans son interrogatoire, qu'il avait étudié chez les jésuites, le parlement fit saisir et examiner leurs papiers. On trouva dans ceux de Jean Guignard ces horribles paroles : « On a fait une grande faute à la Saint-Barthélemy, de ne pas saigner la veine basilique. » (Basilique est un mot grec qui signifie royale). Ses papiers étaient remplis d'autres propositions aussi effroyables. Châtel fut écartelé, le jésuite Guignard fut pendu ; le régent de Châtel, nommé Gueret, et un autre jésuite, nommé Hay, furent condamnés à un bannissement perpétuel. Tous les jésuites furent chassés du royaume par un arrêt solennel. La maison de Jean Châtel fut rasée ; on éleva sur l'emplacement une pyramide, avec une inscription, sur une des faces, contre les jésuites.
Henri IV, en 1605, ordonna qu'on abattît cette pyramide, et Miron, prévôt des marchands, fit bâ,tir à la place une fontaine.

27 décembre 1707
Mort de Jean Mabillon, un des plus savants religieux de la congrégation de Saint-Maur. Ses supérieurs eurent d'abord une si faible opinion de ses talents, qu'ils l'employèrent à montrer aux étrangers le trésor de Saint-Denis. Heureusement pour lui et pour les lettres, il eut le malheur de casser le miroir qui avait appartenu à Virgile, ce qui lui fit ôter son emploi, d'autant plus qu'il avait témoigné souvent à ses supérieurs, le scrupule qu'il sentait à mêler la fable avec la vérité.
De tous ses nombreux ouvrages, le plus savant et le plus estimé est sa Diplomatique. Cette science lui doit tout son lustre. Il fut le premier qui réunit les règles de la diplomatique sous un seul point de vue ; il donna des principes pour l'examen des diplômes de tous les âges et de tous les pays.

27 décembre 1718
Arrêt du conseil qui défend de faire des paiements en argent au-dessus de 600 livres. Cet arrêt fut le plus funeste de tous ceux qui furent rendus dans le temps du système Law. Lorsque Philippe, duc d'Orléans, eut été nommé régent du royaume, il trouva les finances dans le plus grand désordre, et l'Etat presque ruiné. Par un mémoire qu'il rendit public, la dette nationale, à la mort du roi, montait à deux milliards soixante-deux millions en capital, portant quatre-vingt-dix millions d'intérêt. Le maréchal de Noailles assure dans ses mémoires, qu'au lieu de onze cent millions d'espèces que l'on devait avoir, il eût été difficile d'en trouver six cents, tant l'exportation avait été énorme, et tant le commerce en avait souffert.
L'an 1716, le roi donna un édit, portant établissement d'une banque générale pour tout le royaume, sous le nom du sieur Law et compagnie. Il était libre à toute personne de porter son argent à la banque, qui devait donner en échange des billets payables à vue. Le commerce du Mississipi, du Sénégal et des Indes, devint la base du système de Law. L'an 1718, le 4 décembre, la banque générale est déclarée banque royale, et Law en est nommé directeur. Le 27 du même mois, sort un arrêt du conseil, qui défend de faire des paiements en argent au-dessus de 600 livres, ce qui rendit nécessaires les billets de la banque royale, et obligea d'en créer une multitude. Cet arrêt fut l'époque et la cause d'une révolution étonnante dans les moeurs de la nation. L'intérêt étouffa la voix de la nature et de l'équité ; on se sacrifia mutuellement comme dans un naufrage ou un incendie ; le frère fut trahi par le frère, et la père par le fils ; l'homme secourable fut écrasé par celui dont il avait prévenu la ruine, et périt par son propre bienfait. Le tableau de cet affreux désordre est parfaitement tracé dans les Lettres persanes de Montesquieu.

27 décembre 1758
Mort de La Grange-Chancel, poète tragique, moins connu par ses tragédies que par les odes fameuses qu'il composa contre Philippe, duc d'Orléans, et qu'il intitula Philippiques, dans lesquelles on trouve de temps en temps d'assez belles strophes.

27 décembre 1822
Naissance du biologiste et chimiste français Louis Pasteur.

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