Quelques événements du 27 SEPTEMBRE
27 septembre 1568
Catherine de Médicis annule le traité de Longjumeau signé le 23 mars, mettant ainsi en cause les libertés accordées aux huguenots.
27 septembre 1601
Naissance à Fontainebleau de Louis XIII, fils aîné de Henri IV et de Marie de Médicis, Louis XIII. Il ne sera âgé que de neuf ans lorsqu'il montera sur le trône après l'assassinat de son père.
27 septembre 1660
Mort de saint Vincent de Paul. Le dimanche 26 septembre, Monsieur Vincent se fit lever et habiller et « quoique déjà un peu assoupi » nous dit un témoin, se fit porter à l'église. Mais là il s'assoupit tout à fait et on le transporta dans sa chambre. Lorsqu'il sortit de sa torpeur, ce fut pour murmurer : « Le frère vient en attendant la soeur. » Le frère, c'était le sommeil ; la soeur, la mort. - Pardonnez-vous à tous, lui demanda son confesseur ? - Jamais personne ne m'a offensé... Son dernier mot, dans la nuit qui suivit, fut Jésus. « Il mourut dans sa chaise, tout habillé, près du feu. » Les restes de saint Vincent réussirent à échapper au pillage d'une troupe de bandits venus saccager Saint-Lazare. Mais, en 1792, on confisqua la châsse d'argent où se trouvait le corps et on confia les ossements à un notaire qui les garda dans un carton jusqu'en 1804. Durant plus d'un siècle, les restes du saint demeurèrent dans la maison de la Mission, rue de Sèvres. Mais en 1909, lors de la loi de séparation, on mit la nouvelle châsse en lieu sûr : en Belgique. Puis, en 1914, les Allemands approchant, les Pères lazaristes transportèrent les ossements en Angleterre. C'est seulement en 1919 que saint Vincent de Paul, saint national français, revint dans la chapelle de la Mission, rue de Sèvres.
27 septembre 1808
Mort de Vestris, danseur célèbre. Il était né à Florence, et s'appelait lui-même le Diou de la danse. Il disait aussi : « Il n'y a que trois grands hommes dans le siècle : moi, Voltaire et Frédéric. »
27 septembre 1849
Mort de Johan Strauss. Né en Autriche en 1804, dans le quartier populaire de Loepoldstadt où son père tenait un petit cabaret, et, dès sa petite enfance, « possédé par le génie du rythme » il cherchait à l'exprimer « en frappant deux bâtons l'un contre l'autre ». C'est ce rythme que remarqua le plus Hector Berlioz lorsqu'il vint à Vienne en 1837. Il admirait l'habileté témoignée par les musiciens de Strauss pour vaincre les difficultés du changement de rythme, il s'extasiait en entandant les mesures s'affoler et se précipiter sous leur propre élan. Wagner, lui aussi, fut ébloui en voyant et en entandant Strauss entraîner les danseurs lors de la fête de sainte Brigitte, à la Brigittenau que l'auteur de la Walkyrie appelle une fête de Peaux-Rouges : « Un vaste mouvement giratoire semblait entraîner le paysage entier. Le tourbillon ne se limitait pas aux planches, aux pistes de danse, aux tentes, aux baraques : il franchissait les vallons et les collines, entraînait dans sa danse folle les buissons et les arbres. » Lorsque Johan Strauss mourut, ce 27 septembre 1849, des milliers et des milliers de personnes bordaient les trottoirs jusqu'à la cathédrale Saint-Etienne. Derrière le cercueil porté par les musiciens de l'orchestre, le père Amon, vieux premier violon, avait placé sur un coussin noir l'instrument du maître dont on avait arraché les cordes. On l'enterra au petit cimetière de Doebling, dans une tombe creusée à côté de celle du tendre Lanner, venu dormir là quelques années auparavant. La musique de deux régiments jouait des marches funèbres... Mais, assurément, si l'on avait demandé à Johan Strauss son avis, il aurait exigé entendre éclater l'une de ses valses envoûtantes qui l'ont rendu immortel.
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