Quelques événements du 26 JANVIER

26 janvier 1468
Naissance à Paris du poète, écrivain et humaniste de la Renaissance, Guillaume Budé. Il exercera plusieurs charges importantes, dont celle de prévôt des marchands et de maître des requêtes. Il sera ensuite responsable de la bibliothèque royale de Fontainebleau (qui sera appelé ensuite Bibliothèque nationale). En 1530, il obtiendra de François Ier la création des lecteurs royaux, qui sont à l'origine de la création du Collège de France.

26 janvier 1667
Paix de Bréda, dont le roi de Suède fut le médiateur, signée à Bréda le 31 juillet. Il y eut trois actes ou instruments séparés ; le premier, entre la France et l'Angleterre, où le comte d'Estrades et Courtin convinrent que tout ce qui s'était pris de part et d'autre serait rendu ; le second, entre l'Angleterre et le Danemark, et le troisième entre l'Angleterre et la Hollande : dans ce dernier, il faut remarquer que le droit du pavillon fut conservé à l'Angleterre. Pendant les pourparlers de cette paix, les Hollandais étaient venus brûler les vaisseaux anglais qui étaient dans la Tamise.

26 janvier 1721
Mort de Pierre-Daniel Huet, né à Caen en 1630, évêque d'Avranches et membre de l'Académie française. Il fut un savant universel, et conserva la même ardeur pour l'étude jusqu'à l'âge de quatre-vingt-onze ans. Appelé auprès de la reine Christine, à Stockolm, il fut ensuite un des hommes illustres qui contribuèrent à l'éducation du dauphin ; jamais prince n'eut de pareils maîtres. Huet se fit prêtre à quarante ans, il eut l'évêché d'Avranches, qu'il abdiqua ensuite pour se livrer tout entier à l'étude. Ce prélat a beaucoup écrit en vers et en prose, en latin et en français ; ses principaux ouvrages sont  : sa Démonstration évangélique, livre chargé d'érudition, mais faible de raisonnement ; Histoire du Commerce et de la Navigation des Anciens ; un traité sur l'origine des Romans ; un traité de la faiblesse de l'Esprit humain qui fit beaucoup de bruit et démentit sa Démonstration évangélique.

26 janvier 1721
Ouverture d'une enquête financière destiné à analyser la réussite du banquier Law. La suspicion porte sur une montée du prix de ses actions (valeur de la Louisiane) ne correspond pas aux bénéfices escomptés. Law doit s'enfuir.

26 janvier 1761
Mort du maréchal Charles-Louis-Auguste de Belle-Isle, petit-fils de l'infortuné Fouquet, surintendant des finances sous Louis XIV. Il était né à Villefranche-de-Rouergue en 1684, de Louis Fouquet et de Catherine-Agnès de Lévie. Les livres qui traitent de la guerre, de la politique et de l'histoire furent, dès son enfance, ses lectures favorites. A peine fut-il sorti de l'académie que Louis XIV lui donna un régiment de dragons. Il se signala au siège de Lille, y reçut une blessure, et de vint brigadier des armées du roi en 1708, et mestre du camp général des dragons en 1709. Dès que la paix fut signée, le comte de Belle-Isle se rendit à la cour, fut très bien accueilli de Louis XIV, et les services du petit-fils firent oublier les fautes du grand-père.
La mort de ce monarque ayant changé le système des affaires, la guerre fut déclarée à l'Espagne : le comte de Belle-Isle mérita alors d'être créé maréchal de camp, et gouverneur de Hunningue. Il eut la première place en 1718, et la seconde en 1719. Le duc de Bourbon ayant succédé dans la place de premier ministre au duc d'Orléans, le comte de Belle-Isle fut entraîné dans la disgrâce de ce ministre, et enfermé à la Bastille ; il n'en sortit que pour être exilé pendant quelque temps dans ses terres. Ce fut dans le calme et la solitude qu'il travailla à son entière justification. Il reparut à la cour ; et depuis ce moment, les dignités, la fortune, les faveurs et les grâces volèrent au-devant de lui. Il fut fait lieutenant en 1731, et gouverneur de la ville de Metz et du pays Messin, en 1733.
Dans la guerre de 1734, il obtint le commandement du corps d'armée qui devait agir sur la Moselle, et s'empara de la ville de Trèves. En 1735, se rendant à Versailles, il fut décoré de l'ordre du Saint-Esprit, auquel le roi l'avait nommé, et fut consulté par le cardinal de Fleury, engageant ce dernier à ne point se désister de ses prétentions sur la Lorraine.
La mort de l'empereur Charles VI ayant rallumé la guerre en 1740, il fut nommé ambassadeur plénipotentiaire à la diète de Francfort, pour l'élection de l'empereur Charles VII. Si Charles VII fut élu et couronné, ce fut en partie par ses soins. De retour en France, il partagea ses moments entre les affaires et les soins qu'il devait à sa santé. Passant de nouveau en Allemagne, il fut fait prisonnier le 20 décembre 1743, en allant prendre des relais à la poste d'Elbingerode, petit bourg enclavé dans le territoire d'Hanovre. Quoique cette détention dut contre le droit des gens, il fut conduit en Angleterre, où il resta jusqu'au 17 août de l'année suivante. Revenu en France, il fut envoyé en Provence pour repousser les Autrichiens qui l'inondaient. Il les chassa peu à peu de cette province, et leur fit repasser le Var en février 1747.
Après quelques succès, le vainqueur partit pour concerter, à Versailles, les opérations de la campagne de 1748. Le roi qui l'avait fait duc de Gisors en 1742, le créa pair de France, honneur qui fut le prix de ses services, et dont il se rendit digne par des services nouveaux. Il était sur le point d'exécuter un plan qui devait le rendre maître de Turin, lorsqu'il apprit la mort de son frère, tué à la malheureuse affaire d'Exiles ; cette nouvelle l'accabla ; mais ayant su surmonter sa douleur, il fit à ceux qui le conduisaient : « Je n'ai plus de frère, mais j'ai une patrie : travaillons pour la sauver. »
Après la paix de 1748, qui mit fin aux hostilités, sa faveur ne fit qu'augmenter ; il devint ministre principal en 1757. L'assiduité au travail, les malheurs de la France, les soins qu'il prit pour les réparer, consumèrent peu à peu ses forces ; il mourut en chrétien et en sage. Il était membre de l'Académie française et de celle des sciences.

26 janvier 1763
Naissance à Pau, rue Neuve-des-Cordeliers (aujourd'hui rue Bernadotte) de Jean Bernadotte, futur sergent Belle-Jambe, futur maréchal d'Empire, futur roi de Suède... Bernadotte père, procureur au Sénéchal, y habitait au deuxième étage d'une maison bourgeoise avec sa femme et deux enfants, lorsque s'annnnonça la naissance de ce dernier enfant Henri Bernadotte ne fut pas surpris lorsqu'on vint lui prédire que le nouveau-né, arrivé à sept mois, fragile et chétif, paraissait ne pas devoir vivre longtemps.

26 janvier 1824
Mort de Théodore Géricault, l'auteur du Radeau de la Méduse. Il incarne l'artiste romantique. Sa vie courte et tourmentée a donné naissance à de nombreux mythes.

26 janvier 1855
Signature par la France et l'Angleterre du traité d'alliance avec le Piémont et la Sardaigne, en présence de Victor-Emmanuel Ier, roi du Piémont.

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