Quelques événements du 25 NOVEMBRE

25 novembre 1483
Paul Frégosse, archevêque de Gênes, forme une conjuration avec plusieurs de ses parents pour déposséder le doge Baptiste Frégosse, son neveu. L'ayant attiré dans son palais, il le retient prisonnier, et l'oblige par de grandes menaces à lui livrer les forteresses, et se fait le même jour proclamer doge. La soumission de Baptiste Frégosse servit d'exemple à toute la ville, et assura à son oncle la jouissance paisible de son usurpation.

25 novembre 1560
Mort d'André Doria, noble Génois, le plus grand homme de mer de son siècle.

25 novembre 1616
Marie de Médicis incite le maréchal d'Ancre à confier le secrétariat d'Etat aux Affaires Etrangères à l'un de ses protégés, l'évêque de Luçon, Armand Jean du Plessis, âgé de 31 ans. En 1622, ce dernier deviendra cardinal, puis fera l'acquisition de la terre de Richelieu. L'Histoire de France lui gardera plus tard le nom de Cardinal de Richelieu.

25 novembre 1723
Mort de Bruéis, né à Aix en 1640. Associé avec Palaprat, il a composé de jolies comédies, qui se jouaient encore au Théâtre-Français au XIXe siècle : le Grondeur, le Muet, l'Avocat Patelin

25 novembre 1751
Mort de Bolingbroke. Il fut secrétaire d'Etat sous la reine Anne, et prit une grande part aux affaires et aux révolutions arrivées dans les dernières années du règne de cette princesse. Il fut célèbre à Paris par son esprit et ses connaissances. Il a laissé des ouvrages de politique, des Mémoires et des Lettres.

25 novembre 1812
« Place pour monsieur Larrey ! » Le passage de la Bérésina ! Il fait moins 20° le jour et moins 30° la nuit. Les corbeaux tombent, morts, raidis en plein vol, foudroyés par le gel, l'haleine des hommes gèle au contact de l'air avec un bruit sec qui ressemble à de petites détonations. Les hommes ne peuvent même plus tenir leurs fusils. L'acier colle à leurs doigts et la plupart jettent leurs armes. La horde débandée, affamée, attifée d'oripeaux, se presse sur les bords de la Bérésina attendant son tour pour traverser le fleuve. Les pontonniers d'Eblé, de l'eau chargée de glaçons jusqu'aux épaules, reconstruisent sur chevalet leurs ponts que le courant a emportés. Un cri traverse la cohue : « Place pour monsieur Larrey ! » L'admirable chirurgien de la Garde, dont le docteur Soubiran vient de faire revivre avec talent l'émouvante et admirable figure, est l'homme le plus populaire de l'armée. C'est lui qui a créé le service de santé, qui, en pleine bataille, sous le tir des boulets, soigne les blessés, amis et ennemis, opère, coupe des membres en dix-sept secondes, et ne pense jamais à lui. Trois fois, fendant la cohue, pour ramener ses caisses d'instruments de chirurgie. Le voici arrêté au milieu du pont. Impossible d'avancer. « Mon nom fut prononcé, racontera-t-il. Aussitôt les regards se tournent vers moi et chacun s'empresse de m'aider. » Transporté de soldat en soldat, il passe de mains en mains jusqu'à l'extrémité du pont. Quelques semaines plus tard, arrivait à Koenigsberg un officier, les pieds à demi gelés, l'uniforme en loque. Il frappe à la porte du banquier Jacobi. On lui demande qui il est. Le malheureux ne peut prononcer une parole et tend une enveloppe sur laquelle Jacobi déchiffre un nom : Dominique Larrey. Le misérable loqueteux que Jacobi a devant lui n'est autre que l'illustre chirurgien qui a demeuré chez lui voici cinq années. On s'empresse de le soigner, on le couche, mais dès le lendemain matin, frissonnant de fièvre, boitant bas, il partait inspecter les hôpitaux de Koenigsberg.

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