Quelques événements du 24 OCTOBRE

24 octobre 996
Né à Paris entre 938 et 941, Hugues Capet avait accédé au trône à la mort de Louis V, lorsque l'assemblée des grands du royaume, réunie à Noyon le 1er juin 987, l'avait choisi contre son rival Charles de Basse-Lorraine, le prétendant des Carolingiens. Un mois plus tard, il était sacré par l'archevêque de Reims, Adalbéron. Le pouvoir d'Hugues Capet est alors faible face aux autres seigneurs alentours tels que les puissants comtes de Toulouse, de Flandre, d'Anjou ou du duc de Normandie. Mais Hugues Capet réussit habilement à transmettre la couronne à son fils : il prétexte une attaque des Musulmans contre le comte de Barcelone ; puis arguant du risque de sa mort, il fait couronner son fils aîné, Robert, comme successeur, le 30 décembre 987. Ce geste sera imité par tous ses descendants jusqu'à Philippe-Auguste. Le nom de ce premier des Carolingiens sera par dérision donné comme un nom de famille roturière à Louis XVI pendant la Révolution.

24 octobre 1360
Confirmation de la triste paix de Brétigny, signée le 8 mai précédent entre Edouard III, roi d'Angleterre, et Jean II le Bon, roi de France, prisonnier à Londres depuis quatre ans. A Calais, ce jour-là, Edouard III renonce au titre de roi de France, la rançon de Jean le Bon est fixée à trois millions d'écus d'or et le roi d'Angleterre reçoit en entière souveraineté la Gascogne, la Guyenne, le Limousin, la Saintonge, le Poitou, l'Angoumois et les comtés de Ponthieu et de Guignes ! Un vrai dépeçage.

24 octobre 1648
Signature du traité de Münster, qui met fin à la guerre de Trente Ans. La France de Louis XIV gagne la haute et la basse Alsace, excepté Strasbourg et Mulhouse. Associée à la Suède, la France devient protectrice des libertés germaniques.

24 octobre 1725
Mort de Scarlatti, célèbre compositeur italien, né à Naples en 1650. Il fit révolution dans l'art musical ; la musique de théâtre et celle d'église lui dûrent de grands progrès. Ses élèvres furent Leo, Pergolèze, Hosse, Durante.

24 octobre 1853
Sur les ordres de Napoléon III, la Nouvelle Calédonie devient possession française.

24 octobre 1929
En 1929, l'Amérique vivait dans une prospérité qui semblait extraordinaire. Selon l'Association Nationale des tailleurs, un Américain moyen devait posséder au moins vingt costumes, douze chapeaux, huit pardessus et vingt-quatre paires de chaussures. Le Président de la General Motors déclarait même devant la presse : « Chacun devrait être riche... car la fortune est à la portée de tous : 15 dollars investis chaque mois à la Bourse peuvent rapporter en 20 ans 80 000 dollars ». Et, en effet, tous les Américains s'étaient mis à spéculer et à boursicoter.
La crise financière qui éclata soudainement ce 24 octobre fut due à la spéculation, les cours de la Bourse ayant grimpé si haut que les valeurs n'avaient plus aucun rapport avec le capital réel des industries qu'elles représentaient. Aussi, lorsque l'inquiétude apparut sur la valeur réelle de ces trop innombrables actions, les épargnants se mirent-ils à vendre. Ils le firent tous en même temps, et ce fut une véritable panique qui s'abattit ce matin-là à Wall-Street. La crise et l'affolement durèrent plusieurs jours, les agents de change hurlaient, s'injuriaient, finissaient par tomber évanouis de fatigue, mais seul le président Hoover conservait son calme et se contenait pour rassurer tout le monde. Il refusa même d'organiser le secours aux chômeurs, pensant que la situation se rétablirait d'elle-même.
Ses prévisions s'avérèrent fausses. Deux mois après le krach boursier, quatre millions de travailleurs se trouvaient sans emploi. « New York montre un visage misérable, écrit Dominique Lapierre, les cinémas, les théâtres, les hôtels sont vides. Les bureaux de placement, les centres d'hébergement, l'Armée du Salut regorgent de monde, les soupes populaires n'offrent plus qu'un bol de café et un morceau de pain par jour. La nuit, les jardins publics de New York, de Chicago, servent d'asiles à des femmes, à des enfants. Chaque matin, on ramasse de nouveaux cadavres. Aux abords de toutes les villes américaines, de nouvelles cités-taudis, construites avec des débris de voitures, de tramways désaffectés, de caisses à savon, de bidons d'essence, prennent chaque jour de l'extension. On les a baptisées Hoover-Villes, en haine du président Hoover considéré comme responsable de la misère. Pour la première fois dans l'Histoire des Etats-Unis, on fait queue devant les boulangeries. ».
Pendant trois ans, la siutation demeura dramatique. C'est pendant cette époque qu'un journal s'amusa à définir ainsi la ferme américaine : « Etendue de terre arable, entourée de créanciers de tous côtés et couverte d'hypothèques, sur laquelle une famille de sept personnes essaie en vain de subvenir aux besoins d'une voiture d'occasion dont le réservoir est vide... »

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