Quelques événements du 18 JANVIER
18 janvier 43
Saint Pierre, le prince des apôtres, établit sa chaire pontificale à Rome, après l'avoir placée quatre ans auparavant à Anntioche.
19 janvier 1595
Après la mort d'Amurat III, son fils, Mahomet III, monte sur le trône, et fait étrangler vingt et un de ses frères et dix femmes que son père avait laissées enceintes.
18 janvier 1641
Naissance à Paris de Michel Le Tellier, marquis de Louvois. On lui reprochera sa part de brutalité dans les Dragonnades et ses responsabilités dans l'incendie du Palatinat - ce qui n'enlèvera nullement les qualités d'homme d'Etat du ministre de la Guerre de Louis XIV et ses grandes réformes militaires.
18 janvier 1650
Le cardinal Mazarin fait arrêter le grand Condé. Le prince de Condé, qui avait fait respecter aux ennemis de la France la minorité de Louis XIV, par les célèbres victoires de Rocroi, de Fribourg, de Nordlingue et de Lens, voulut mettre ses services à trop haut prix, et devint rebelle à force de prétentions. Il se ligua avec le prince de Conti, son frère, et le duc de Longueville, contre le cardinal Mazarin, et forma le parti appelé des Petits-Maîtres, parce qu'ils voulaient être les maîtres de l'Etat. De là est venu le nom de Petits-Maîtres. Le cardinal Mazarin vint à bout de déterminer la régente, Anne d'Autriche, à faire un coup de vigueur, pour intimider tous les mécontents, et à faire arrêter les trois princes. On les attira le même jour au Palais-Royal, sous divers prétextes ; dès qu'ils furent entrés dans la galerie, Guitaut, capitaine des gardes de la reine, arrêta le prince de Condé ; Comminge, lieutenant, arrêta le prince de Conti, et Cressy, enseigne, arrêta le duc de Longueville. Le prince de Conti fut le seul qui voulut faire résistance ; mais entraîné par l'exemple des autres, il sentit la nécessité d'obéir. On les fit descendre par un petit escalier un obscur ; le prince de Condé dit alors : « Voudrait-on renouveller ici la scène de Blois ? » Miossens, depuis maréchal d'Albret, fut chargé de les conduire à Vincennes : une roue de leur carosse s'étant rompue, ils furent obligés de descendre et de marcher dans la boue. Pendant la marche, le prince jetait de tous côtés des regards inquiets pour voir sans doute si personne ne viendrait à leur secours. Comminge s'en étant aperçu, lui dit avec un ton de fermeté : « Mon prince, je suis votre très humble serviteur ; mais quand il est question du service du roi, je n'écoute que mon devoir ; et si quelqu'un venait pour vous délivrer, je vous poignarderais plutôt tous les trois que de vous laisser échapper de mes mains. » En arrivant à Vincennes, on ne trouva ni souper préparé, ni chambre meublée. Le prince prit deux oeufs frais, et se coucha sur une botte de paille, où il dormit deux heures. Il chantait, jurait et priait Dieu. Le duc de Longueville était triste et abattu, le prince de Conti pleurait et demandait au gouverneur une Imitation de Jésus-Christ. « Et moi, monsieur, dit le prince de Condé, je vous demande une imitation de M. de Beaufort. Il y avait deux ans que ce duc s'était sauvé du château de Vincennes. Ils furent confiés à la garde de Bar, un homme dur et farouche, qui crut qu'il fallait être barbare pour faire son devoir ou pour avancer sa fortune : on peut juger par un seul trait, s'ils étaient bien gardés. Bar voulait forcer l'aumonier de la prison à leur dire la messe en français, parce que ne sachant pas le latin, il craignait que le prêtre ne leur donnât quelques avis. Les princes sortirent de prison dans le mois de février de l'année suivante.
18 janvier 1701
Couronnement du premier roi de Prusse. Dans la guerre qui s'alluma en 1700 entre la maison d'Autriche et celle de Bourbon, après la mort de Charles II, roi d'Espagne, Frédéric III, électeur de Brandebourg, se déclara pour l'empereur. Cette démarche lui fut inspirée par l'envie qu'il avait depuis longtemps, d'obtenir le titre de roi ; ses voeux furent enfin accomplis par le traité de Vienne ; au moyen d'un secours de dix mille hommes qu'il promit de fournir aux alliés, l'empereur consentit à reconnaître la Prusse pour royaume. Le prince Eugène apprenant cette nouvelle, dit tout haut : « Il faudrait pendre les ministres qui ont donné à l'empereur un conseil aussi perfide. » Ce jour, Frédéric fut proclamé roi à Koenisberg, et se mit lui-même la couronne sur la tête. L'électrice sa femme, fut couronnée en même temps que lui. En partant pour cette cérémonie, la princesse dit à ses femmes : « Je suis au désespoir d'aller jouer en Prusse la reine de théâtre auprès de mon Edope. » (Frédéric était bossu). Pour consacrer les prémices de sa royauté, Frédéric institua l'ordre de l'Aigle noir, et fonda une académie des sciences à Berlin, dont le célèbre Leibnitz fut nommé directeur.
18 janvier 1800
Création de la Banque de France à l'instigation de Bonaparte, premier consul. Il s'agissait de favoriser la reprise de l'activité à l'issue de la période révolutionnaire et d'accoutumer le public, rendu méfiant par l'échec de Law, à l'utilisation de billets.
18 janvier 1802
Bonaparte épure le Tribunat. Il fait éliminer par le Sénat vingt tribuns hostiles au régime.
18 janvier 1871
A Versailles, le roi de Prusse Guillaume Ier est proclamé empereur d'Allemagne.
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